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Succès de “tiers payant contre génériques” : les ventes de génériques grimpent en flèche

Le dispositif «tiers payant contre génériques» a fait rebondir le marché en 2012. Une économie supplémentaire de 200 millions d'euros pour la Sécurité sociale.

Objectif atteint. Entré en vigueur en juillet dernier, l'accord signé entre l'Assurance-maladie et les syndicats de pharmaciens a fait remonter en flèche les ventes de médicaments génériques dans les officines. 

Au 26 décembre 2012, les 22.000 pharmacies avaient distribué des génériques à la place des médicaments de marque dans 83,9 % des cas, en moyenne, lorsque c'était possible.

L'objectif de 85 % a donc très probablement été atteint, à peu de chose près, au 31 décembre.

La progression a été spectaculaire puisque le taux de substitution n'était que de 71 % huit mois plus tôt. Ce rebond permettra une économie supplémentaire de 200 millions d'euros en année pleine pour la Sécurité sociale.

Il est le résultat d'une contrainte renforcée pour les malades : les patients qui refusent qu'un pharmacien leur délivre une version générique d'un médicament doivent faire l'avance des frais, avant de se faire rembourser dans un deuxième temps par l'Assurance-maladie. L'effet dissuasif a été déterminant.

"Les départements qui étaient le plus à la traîne ont rattrapé une grande partie de leur retard", se félicite Philippe Gaertner, président du syndicat de pharmaciens FSPF. Le taux de substitution a ainsi grimpé de 20 points à Paris, dans les Hauts-de-Seine, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes. La "palme" revient à la Loire-Atlantique, où le taux, qui était déjà élevé, dépasse désormais les 90 %. En queue de classement, on trouve la Corse-du-Sud (75,6 %).

Déjà à la traîne par rapport aux autres grands pays européens, le développement du médicament générique s'était sérieusement essoufflé en France ces derniers temps. Le taux de substitution, qui avait dépassé 80 % en 2008, avait ensuite chuté de plus de 10 points. En 2011, le marché avait même reculé, de 3 %, pour la première fois.

D'après Vincent Collen, les Echos du 7 janvier 2013

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