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Mort d’Henri Caillavet, le père du “consentement présumé”

Henri Caillavet, grande figure du radicalisme, ancien ministre, député puis sénateur du Lot-et-Garonne et figure de la loi sur le don d'organes en France, est mort le 27 février 2013, à l'âge de 99 ans.

Ce fils de négociant, avocat de formation, a été secrétaire d'Etat dans le gouvernement de Pierre Mendès-France.

Parlementaire, il a eu une intense activité, préparant nombre de textes sur des sujets de société notamment sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), le divorce par consentement mutuel et surtout sur le don d'organes,  en 1976. Il est à l'origine du principe du consentement présumé qui prévaut encore aujourd'hui en France et s'est avéré la modalité de consentement la plus favorable au don…

Une loi qui portera finalement son nom et pour laquelle il écrit : "J’ai eu tout simplement l’idée de renverser l’ordre naturel du consentement à la greffe. Je postulais la fraternité en proposant la présomption de don. Plutôt, en effet, que d’être contraint à solliciter, avec des résultats aléatoires, l’autorisation d’un ou des membres de la famille de prélever un organe en vue d’une greffe, je demandais que, sauf refus explicite du défunt, le prélèvement sollicité par le docteur fut de droit. Pour moi, cette procédure, cette novation juridique devait exprimer le sentiment d’altruisme qui reste lové dans le coeur des hommes responsables et civilisés.".

Il perd son mandat de sénateur en 1983 mais il continue à lancer de nombreuses initiatives comme la création de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) et le think thank Réseau Voltaire. Henri Caillavet a été également président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), aujourd'hui présidée par Jean-Luc Romero.

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