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La deuxième vie de Jonah Lomu

3 juin 2005, Métro France

L’année dernière, l’image avait marqué tous les amoureux du ballon ovale : Jonah Lomu, l’homme qui a révolutionné le rugby, n’arrivait même pas à se déplacer tout seul. Retraité forcé par la maladie, il se remettait tout doucement d’une transplantation rénale à la suite d’une maladie héréditaire rare.

Aujourd’hui, c’est un autre Jonah qui entre en trombe dans les salons de l’hôtel Warwick, à deux pas des Champs-Elysées, où il descend toujours par superstition depuis qu’il est venu étriller les Bleus à domicile il y a quelques années.

Toujours aussi impressionnant du haut de son mètre quatre-vingt seize et avec ses 120 kilos, il a retrouvé une silhouette d’athlète.
A raison de huit heures d’entraînement quotidien, six jours sur sept, il a perdu ses quelques kilos superflus et vient de signer un nouveau contrat dans un club de première division néo-zélandaise : North Harbour.

Rejouer au plus haut niveau
Il faut dire que Jonah Lomu s’est mis une idée fixe en tête, et pas des moindres : redevenir l’ailier des All Blacks qu’il fut un jour, ” et même meilleur “, confie-t-il sans rire. Si l’on a du mal à y croire après plusieurs mois de dialyse et la greffe d’un rein, lui ne doute pas : ” Je vais très bien, j’ai le feu vert des médecins. Il n’y a plus de différence physique entre moi et n’importe quel joueur de rugby. Je suis compétitif. “

(…)

Sa carrière est phénoménale. Il détient toujours le record du nombre d’essais inscrits en Coupe du monde (8), dont quatre lors d’une mythique demi-finale en 1995 face aux Anglais. La série est d’ailleurs en cours puisqu’il entend être présent au stade de France en 2007 : “Je veux remporter le seul titre qu’il me manque : celui de champion du monde.”

Car c’est bien cela qui pousse le colosse à prendre autant de risques. Le rugby est un sport de contact, et personne ne peut raisonnablement penser qu’un retour au haut niveau se fera sans danger, même si les médecins ont pris toutes les mesures possibles pour éviter un rejet de greffe en plaçant le rein à un endroit inhabituel, protégé derrière la cage thoracique.

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