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Moins de dons d’organes en Belgique

10 janvier 2005, Le Soir

La Belgique a été confrontée en 2004 à une diminution de 15% du nombre d’organes disponibles pour une transplantation, a indiqué samedi Walter Van Doninck, coordinateur des transplantations à l’hôpital universitaire d’Anvers.

Conséquence de cette pénurie, 16% de patients en moins ont bénéficié d’une transplantation, ce qui a fait augmenter le nombre de demandes sur les listes d’attente, mais également le nombre de décès de patients dans cette liste.

Les reins, foies, coeurs et poumons disponibles en 2004 étaient respectivement aux nombres de 379, 169, 81 et 71. L’année précédente, ces chiffres étaient de 455, 201, 97 et 73. On est ainsi passé au total de 826 organes disponibles à 700. Quant aux transplantations, elles ont concerné, en 2004, 365 reins, 183 foies, 70 coeurs et 61 poumons.

Selon la loi de 1986, chaque Belge est supposé être d’accord avec un éventuel don d’organe en cas de décès, sauf s’il s’y est expressément opposé de son vivant. 2004 aura été la première année de pénurie d’organes. Une des raisons est la diminution du nombre de morts sur les routes et le meilleur traitement des cas d’urgence ou de soins intensifs. Outre le refus de principe que la personne communique de son vivant à son administration communale, il ressort que dans 15 à 20% des décès, la famille s’oppose fortement au prélèvement d’organe alors que le défunt n’avait pas mentionné de son vivant son opposition à un don. Ce genre de refus est souvent la conséquence d’un manque de connaissance et de circonstances de deuil particulièrement difficiles.

Walter Van Doninck souligne à ce propos l’intérêt d’une campagne de sensibilisation que le ministre de la Santé Rudy Demotte a prévue pour cette année, selon lui. Il faudrait aussi, ajoute-t-il, investir davantage dans l’identification et le prélèvement d’organes de donneurs dont le coeur a cessé de battre. Ces patients, qualifiés de donneurs “Non-Heart Beating”, sont des personnes chez qui certains organes peuvent encore être prélevés après l’échec d’une réanimation.

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