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Rugby: Jonah Lomu contraint à une transplantation

10 février 2004, Reuters

L’ancienne star du rugby néo-zélandais Jonah Lomu a révélé lundi qu’il serait sans doute condamné à se déplacer en fauteuil roulant s’il ne subit une transplantation rénale.

Lors d’un entretien accordé à une chaîne de télévision, l’ex-trois quart aile, âgé de 28 ans, a précisé que des démarches avaient été engagées auprès d’un donneur potentiel.

Selon le neurologue qui le suit, Jonah Lomu, dont la carrière a été perturbée depuis 1995 par des insuffisances rénales persistantes, pourrait perdre la faculté de ses jambes s’il ne subit pas cette intervention.

L’ailier surpuissant (1m96, 125 kg) et véloce (10″8 au 100 m) s’était révélé lors de la Coupe du monde de 1995, en Afrique du Sud. A 20 ans à peine, il avait marqué les esprits, assommant l’Angleterre en demi-finale par quatre essais.

Quatre ans plus tard, il avait été le meilleur marqueur d’essai de la Coupe du monde.

Originaire des îles Tonga, plus jeune Néo-Zélandais retenu en sélection nationale (à 19 ans en 1994), Jonah Lomu a revêtu à 63 reprises la tunique noire des All Blacks, inscrivant 37 essais.

Mais ses problèmes de santé ont lourdement perturbé la suite de sa carrière et Jonah Lomu n’a pas été retenu pour la dernière Coupe du monde, organisée en Australie.

Ses insuffisances rénales le contraignent à subir des dialyses six jours par semaine, et ce traitement a entraîné des troubles nerveux.

Mais l’ailier a indiqué lundi qu’il se refusait à abdiquer. “J’ai passé neuf bonnes années à jouer au rugby (…), mais je n’ai pas fini et donnerai tout pour rejouer”, a-t-il dit.

En complément, l’article de l’Equipe du 10/02/2004 :

Un rein pour Lomu

Jonah Lomu, ailier des All Blacks néo-zélandais, doit se faire transplanter de toute urgence un rein s’il ne veut pas terminer sa vie sur une chaise roulante.

«Les spécialistes que j’ai consultés m’ont dit que le seul moyen pour moi de me sortir du problème que je subis actuellement est une transplantation», a-t-il déclaré.

Le joueur, qui a manqué la dernier Coupe du monde en Australie, à cause de sa maladie (grave néphrite, une maladie rénale congénitale), est toujours placé sous dialyse six nuits sur sept depuis juin dernier.

Celui qui était considéré comme le joueur le plus puissant de l’histoire du rugby, avec la robustesse d’un deuxième ligne (1,96 m, 125 kg) et courait à la vitesse d’un sprinteur (10″8 au 100 mètres) a aujourd’hui beaucoup de mal à se déplacer.

De nombreux Néo-Zélandais ont proposé d’offrir un de leurs reins au trois-quarts ailes des All Blacks. Mais Lomu ne veut pas de passe-droit, et a même déjà refusé des offres précédentes.

«Il est peu probable que Jonah transgresse ses règles éthiques pour ne pas faire la queue (comme les autres malades en attente d’un organe)», a précisé son manageur Phil Kingsley-Jones.

Le délai d’attente pourrait aller de trois à quatre ans. Ce délai est souvent assez long pour la population d’origine Maori car les donneurs polynésiens sont moins nombreux. Lomu est d’ascendance tonguienne.

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