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La Société de transplantation britannique souhaite développer le don de rein altruiste

10 avril 2003, Reuters Santé

Traduction de l’article de Richard Woodman

Londres – La Société de Transplantation britannique s’est prononcée mardi dernier en faveur de la création d’un registre des donneurs de rein volontaires, destiné à tous ceux qui souhaitent donner un rein de leur vivant et de façon anonyme, à une personne en attente de greffe.

A l’heure actuelle, les greffes à partir de donneur vivant représentent environ 20% des toutes les transplantations rénales, mais les donneurs sont soit des parents, soit des amis proches des receveurs.
La Société de Transplantation souhaite que, compte tenu de la pénurie croissante d’organes, le gouvernement mette en place un plan intitulé “don du vivant non dirigé”, qui prévoit que les greffons puissent être attribués aux receveurs en attente les plus compatibles. Cette approche a été expérimentée avec succès en Amérique du Nord, où 15% des donneurs altruistes potentiels ont été accepté à la suite de tests de sélection.
“Cela ne pose aucun problème éthique, dans la mesure où les donneurs ont été totalement informés, et ont compris le risque individuel qu’ils couraient. Un tel don doit être complètement anonyme et inconditionnel, même si des nouvelles de l’état médical du receveur pourront éventuellement être fournies au donneur, à sa demande.” déclare le porte parole de la Société. Il insiste de plus sur le fait que la pénurie de serait réduite si les prélèvements d’organes pouvaient se faire sur des donneurs à cœur non battant – à l’heure actuelle, ils sont limités aux personnes en été de mort encéphalique, mais dont les autres fonctions vitales sont maintenues artificiellement.
Une cinquantaine de greffes de ce type ont été réalisées en Grande Bretagne, et les premières études montrent que les résultats sur les cinq premières années sont identiques à celles des transplantation “classiques”.

Peter Rowe, président du comité d’éthique de la Société, et néphrologue à Plymouth, affirme que de nombreux transplanteurs ont déjà été contactés par des anonymes qui désiraient offrir un de leurs reins. Il estime que la quantité de greffons disponibles pourrait être augmentée de 10 à 15% si le gouvernement retenait ces deux mesures.

A l’heure actuelle, 5053 personnes sont en attente d’une transplantation rénale en Angleterre. Seuls 1718 reins ont pu être greffés en 2002.

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