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Pistes d’économie de l’Assurance Maladie : la dialyse dans le colimateur…

Les 21 propositions de l’Assurance Maladie (CNAM) au gouvernement pour «accroître la qualité des soins et l’efficience des dépenses de santé».

Objectif ? Réaliser les 2,2 milliards d’économies en 2011 préconisées par ­Nicolas Sarkozy.

Au menu : «développer l’information de l’assuré et la prévention, faire évoluer la prise en charge des maladies chroniques» comme les pathologies cardiovasculaires ou mettre en œuvre «des modes de prise en charge plus souples» comme les séances de chimiothérapie à domicile ou la dialyse péritonéale. La CNAM s’intéresse en effet de près au coût de la prise en charge de l’insuffisance rénale (dialyse en particulier) et aux moyens à mettre en oeuvre pour les réduire. Selon nos informations, le coût médical annuel de la dialyse s’élèverait actuellement en France à environ 4 milliards d’euros et aurait doublé en moins de dix ans…

Le rapport souligne ainsi le retard de la France en ce qui concerne le recours à la transplantation rénale : “Parmi les 61 000 personnes traitées pour une insuffisance rénale chronique en France, 45 % sont greffées 55 % sont dialysées parmi lesquels 92 % sont en hémodialyse et 8 % en dialyse péritonéale. Les comparaisons avec les autres pays de l’OCDE montrent un retard de la
France dans le recours à la greffe (56 % aux Pays-Bas, 54 % en Suède, 60 % en Finlande et 70 % en Norvège) et une sous-utilisation de la dialyse péritonéale (15 % en moyenne dans les
pays de l’OCDE).”
La CNAM recommande “de proposer à chaque patient l’ensemble des processus de soins disponibles dans la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique“.

La question des transports est également pointée du doigt. LaCNAMT remarque par exemple que “parmi les patients en ALD pour néphropathie (transports liés aux dialyses), plus de 50%
utilisent l’ambulance dans les départements de Paris et de la petite couronne ; ce taux est de 30 à 50% dans un certain nombre de départements plutôt urbains et sièges de CHU, il tombe à
moins de 20% dans de nombreux départements plutôt ruraux.”

Elle veut aussi rendre plus homogènes sur le territoire les pratiques de établissements et des professionnels de santé, en développant par exemples des guides de bonnes pratiques et des modes de rémunération à la performance.

Concernant les Affections de Longue Durée (ALD), il est proposé que “certains patients hypertendus” sortent de ce dispositif, à condition que “leur hypertension ne s’accompagne pas d’un autre facteur de risque”.

Outre une réduction des disparités de prescriptions de médicaments ou d’arrêts de travail, la Cnam réclame également de ré­duire les tarifs des analyses biologiques “souvent 4 ou 5 fois plus élevés en France qu’en Belgique ou en Allemagne“. Dans le même esprit, elle suggère des baisses de prix de certains médicaments ou des bandelettes d’autotests délivrées aux patients diabétiques.

Enfin, pour certains traitements, l’assurance maladie recommande de rendre possible la prescription d’arrêts de travail “à temps partiel” (mi-temps thérapeutique), sans qu’ils soient obligatoirement précédés d’un arrêt à temps complet.

Télécharger le rapport

 

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