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Arrêts maladie : la quatrième journée de carence n’aura pas lieu…

Arrêts maladie : la quatrième journée de carence n’aura pas lieu…

Le feuilleton du durcissement de l’indemnisation des arrêts maladie se poursuit, et tourne à la confusion.

Mardi 22 novembre, les députés de la majorité ont obtenu de Matignon qu’une autre solution soit recherchée pour éviter la création d’un quatrième jour de carence, non indemnisé, pour les salariés du privé. 

Pour faire accepter la solution du quatrième jour de carence à l’ensemble des élus UMP, et en particulier à ceux de la Droite populaire, hostiles, le gouvernement avait ajouté à sa copie, la semaine dernière, la création d’un jour de carence dans la fonction publique. Il n’en existait pas jusqu’à présent pour les fonctionnaires. Ceux-ci ne seront donc plus du tout payés pour leur premier jour d’arrêt maladie. Dans le privé, plus des deux tiers des salariés voient leurs jours de carence pris en charge en tout ou partie grâce à des accords d’entreprises.

Mais ce compromis a été balayé mardi 22 novembre : de nombreux députés UMP, au premier rang desquels le président du groupe, Christian Jacob, ont fait part de remontées très négatives sur le terrain. D’accord pour la journée dans le public, mais pas pour celle en plus dans le privé, car cela affectera en particulier des salariés de PME. Le patronat est aussi monté au créneau.

François Fillon a accepté de revoir à nouveau le dossier, mais à condition de trouver une économie équivalente.

Un groupe de travail va être constitué par les députés UMP autour de Pierre Méhaignerie, président de la commission des Affaires sociales, pour présenter très vite d’autres mesures, soit sur les arrêts maladie (au risque de prolonger le feuilleton) soit sur d’autres postes de dépenses.

« Je suis ouvert à toutes les propositions », a dit le Premier ministre. Pierre Méhaignerie a proposé dès mardi de réduire la prise en charge des arrêts maladie par la Sécurité sociale au-delà de deux fois le Smic.

D’autres élus veulent ajouter un deuxième jour de carence pour les fonctionnaires, ce qui induirait une économie pour l’Etat employeur mais pas pour l’assurance-maladie.

D’après Etienne Lefebvre, les Echos du 22/11/2011

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