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2011 : année de toutes les inquiétudes pour les patients et leurs associations

2011 : année de toutes les inquiétudes pour les patients et leurs associations

Dans une tribune publiée le 5 décembre 2011, le CISS s’insurge contre les attaques répétées faites aux malades et aux associations qui les représent.

Le collectif regrette ainsi que depuis plusieurs mois, les associations de santé, pourtant régulièrement louées pour leur réactivité, leurs innovations et leur capacité à plaider pour les intérêts de nos concitoyens face aux enjeux de santé, soient critiquées. Violemment parfois. 

Les mesures d’économies à court terme dans la prise en charge des soins, telles que la sortie de l’HTA sévère de la liste des ALD ou encore la limitation arbitraire du remboursement des frais de transport au moment même où l’éloignement des professionnels et des établissements de santé justifierait au contraire un accompagnement fort en matière d’organisation des transports sanitaires, se sont conjuguées à une inquiétante timidité des pouvoirs publics pour répondre aux principaux enjeux identifiés de l’accès aux soins que sont les dépassements d’honoraires et les déserts médicaux.

Dans ce contexte, le CISS dresse un bilan sévère de « 2011, année des patients et de leurs droits » durant laquelle les associations ont été montrées du doigt plutôt que valorisées et aidées dans leur action quotidienne de défense et de représentation des usagers. C’est l’objet de la tribune Année 2011 : tristes patients.

Tenterait-on de faire planer un doute sur la légitimité des associations de santé comme on cherche à jeter une suspicion inacceptable sur les malades, au moment où les arrêts de travail pour maladie sont fâcheusement présentés comme des pratiques abusives et frauduleuses ?

Chères associations, soyez financées mais muettes !

Autre inquiétude pour les associations de santé : au moment où se déroulait un affrontement médiatique sur la déductibilité des dons aux associations pour cause de rééquilibrage des comptes publics, finalement abandonnée, l’administration fiscale précisait à une association collectant des dons individuels de nos concitoyens que le financement de son activité de représentation des usagers et de défense de leurs droits ne pouvait bénéficier des dispositions ouvrant droit à réduction d’impôt.

Dans le courrier reçu par l’association réside une perle : “L’activité de lobbying exercée à titre accessoire par l’association, qui cherche également à initier des réformes portant sur la règlementation existante, ne se rattache à aucun des caractères prévus au code général des impôts et ne peut dès lors délivrer des reçus ouvrant droit à réduction d’impôt (…). Ce dispositif peut bénéficier à l’activité sociale [de l’association] à l’exclusion des activités de sensibilisation à l’égard des pouvoirs publics ou de représentation des populations concernées“.

Ce qui revient donc à nier la liberté d’association constitutionnellement protégée ainsi que les compétences reconnues aux associations agréées par la loi du 4 mars 2002, et à réclamer que les associations soient plutôt mortes que vives !!!

 

 

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