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Lancement de CKD Rein, première grande cohorte de patients insuffisants rénaux en France

Lancement de CKD Rein, première grande cohorte de patients insuffisants rénaux en France

Une première grande enquête avec un suivi au long court de milliers de malades du rein va être lancée en France pour mieux cerner les facteurs de risque des maladies rénales, qui affecteraient plus de 5% de la population adulte.

Cette enquête de type “cohorte” (à savoir l’étude d’un large échantillon d’individus sur un temps long) a “pour objet de mieux comprendre ce qui se passe chez cette population qui reste en France mal connue”, a expliqué Maurice Laville, président de la Société de néphrologie, à l’occasion de la présentation de la Journée mondiale du rein qui aura lieu le 8 mars.

Cette première étude du genre en France s’ajoutera à des études comparables menées aux Etats-Unis, en Allemagne et aux Pays-Bas et bénéficie d’un financement public-privé (avec 4 millions d’euros issus du grand emprunt national sur un budget global de 11 millions), selon Bénédicte Stengel, épidémiologiste de l’Inserm, organisatrice de l’étude.

La “cohorte CKD-Rein” (pour “Chronic kidney disease”) suivra 3.600 patients “pendant au moins cinq ans pour comprendre comment le mode de vie, l’environnement, la génétique et les pratiques médicales interagissent sur le devenir de la maladie rénale chronique”.

“Le but principal est d’identifier les facteurs de risque et les marqueurs de la progression de la maladie rénale chronique dans le but de mettre en place des moyens de prévention”, résume Mme Stengel.

Les chercheurs chercheront notamment des “biomarqueurs” pour identifier les personnes les plus susceptibles d’évoluer vers la dialyse et pour lesquels il faudrait mettre en place des mesures de prévention ou des traitements, selon Mme Stengel.

Des échantillons de sang et d’urine seront prélevés chez les patients dans le cadre de l’étude pour constituer une “biobanque” destinée à des études ultérieures.

Ces échantillons associés à la description précise de la maladie du patient permettront “d’accélerer le processus de validation de nouveaux concepts thérapeutiques issus de la recherche fondamentale”.

En France plus de 37.500 personnes sont dialysées et 33.000 vivent avec un rein greffé.

D’après AFP, 05/03/2012

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