l’avenir, ce qu’en dit le monde

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  • #15056
    triton
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    Des progrès à venir dans les greffes d’organes humains
    LE MONDE | 13.02.08 | 15h43 • Mis à jour le 13.02.08 | 15h43

    n dépit des spectaculaires résultats des récentes transplantations partielles de fractions de membres et de visage, rien ne permet d’espérer, à court terme, de substantielles avancées en matière de greffes d’organes. Pour autant, une série de travaux récents laisse penser que de nouveaux progrès thérapeutiques ne sont pas hors de portée dans ce domaine. Tel est le bilan qui peut être tiré d’un colloque consacré à la recherche en transplantation, organisé, mardi 12 février, à Paris, par l’Académie des sciences, avec le soutien de l’Agence de la biomédecine et celui de la toute jeune fondation “Greffe de vie”.

    Après les premières prouesses chirurgicales concernant les transplantations rénales et cardiaques accomplies au début de la seconde moitié du XXe siècle, il a fallu attendre les années 1980 pour qu’un nouveau pas – majeur – soit franchi, avec le développement des premiers médicaments contrôlant les réactions immunitaires de rejet de l’organe greffé.

    “A écouter nombre de spécialistes de ce domaine, qui réunit des spécialistes de la transplantation et de l’immunologie, on pourrait croire que nous ne progressons plus, explique le professeur Jean-Paul Soulillou (Inserm, CHU Hôtel-Dieu, Nantes). La vérité est que les progrès réalisés sont masqués par l’évolution des pratiques. Nous parvenons aux mêmes résultats qu’auparavant tout en greffant des personnes plus âgées, et en ayant recours à des greffons prélevés sur des personnes également plus âgées qu’auparavant. C’est donc bel et bien un progrès.”

    TOLÉRANCE DU GREFFON

    Pour autant, le colloque organisé à l’Institut de France a permis de mettre en lumière les obstacles à franchir pour parvenir à la tolérance du greffon par l’hôte. Car, en dépit de la multiplication des nouvelles techniques, hautement sophistiquées, de décryptage cellulaire et moléculaire, les immunologistes sont toujours incapables de fournir des réponses concrètes permettant de prévenir les réactions de rejet des organes (rein, coeur et foie pour l’essentiel) transplantés. Ces greffes imposent donc l’administration continuelle de médicaments immunosuppresseurs, potentiellement toxiques.

    La recherche fondamentale dessine de nouvelles pistes. C’est notamment le cas avec des travaux menés par Olivier Thaunat (hôpital Edouard-Herriot, Lyon) et Christophe Legendre (hôpital Necker, université Descartes, Paris), qui commencent à établir de quelle manière l’organe greffé peut être la cible mais aussi le siège de l’agression immunitaire qui vise à son rejet par l’organisme receveur.

    “Tout ceci doit être replacé dans le contexte plus général de la pénurie des greffons, qui impose de continuer à travailler sur la mise au point d’organes artificiels et sur des greffes d’organes d’origine animale, souligne le professeur Henri Kreiss (hôpital Necker, Paris). On peut aussi espérer qu’en matière de greffes d’organes, l’avenir résidera dans le développement de l’organogenèse : la création d’organes thérapeutiques à partir de cellules souches issues du propre corps du malade. Tous les problèmes immunitaires auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés auraient alors trouvé leur solution.”

    Jean-Yves Nau

15 réponses de 1 à 15 (sur un total de 16)
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  • #15057
    triton
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    je note une erreur : les médicaments anti rejets ne datent pas de 1980, mais d’avant on avait les corticoïdes, l’imurel et le sérum anti lymphocitaire était déjà injecté dans les années 60

    #15060
    olek
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    J’ai lu aussi que des chercheurs ont réussi à supprimer le traitement rejet chez des greffés du rein en agissant sur la moelle épinière des patients avec des essais concluants chez l’homme.

    A suivre…

    #15063
    Nastia
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    Oui, ces recherches ont lieu à l’université de Standford et au Massachusetts General Hospital. On détruit la moelle osseuse du receveur. Puis on lui injecte la moelle osseuse du donneur, et seulement après on transplante le rein. Des 5 personnes ainsi traitées, 1 a eu un rejet, les 4 autres vivent depuis 2 à 5 ans sans problèmes et sans médicaments.

    Ce qui me semble négatif, c’est que cela doit impliquer la présence d’un donneur vivant, ça ne concernera donc qu’une minorité de greffés.

    Ce qui est positif en revanche, c’est que le départ probable des bigots bushistes va probablement booster la recherche sur les cellules souches, y compris embryonnaires, aux USA. Or c’est essentiellement là-bas que les découvertes majeures se font.

    #15064
    chapichapo
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    J’avais lu dans Pour la Science que des chercheurs japonais avaient trouvé le moyen de récupérer des cellules souches sur le patient concerné lui-même, je crois. Il faudrait que je retrouve l’article.
    Ca éviterait les questions éthiques -et nécessaires- concernant les recherches sur embryon.

    #15069
    Guill
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    Exact Chapi, et chapo a raison aussi … 🙄

    Au niveau des cellules souches, il fallait auparavant récupérer ces cellules dans le cordon ombilical, puisque c’est là que les cellules non programmées (et donc programmables) se trouvent encore après la naissance.
    La dernière découverte dans ce domaine permet de rerecéer des cellules souches apartir de cellule de la peau d’une personne. Donc plus besoin du cordon, ce qui m’arrange, parce que le mien je ne l’ai plus depuis un moment déjà.
    Ceci permetrai de faire de l’organogénèse comme dit dans l’article :
    Un problème de rein (par exemple) ? On prélève de la peau, on cultive des cellules souches, on recréé un rein, on transplante, et roulez jeunesse comme disait l’autre. On y est pas encore.
    Il y aussi le cas intéressant de la petite australienne qui a vu son système immunitaire changer suite à la greffe d’un organe (je sais plus lequel), son groupe sanguin est devenu celui du donneur et son système immunitaire également, plus de souci de rejet. Si les médecins arrivent à comprendre et à reproduire ce phénomène, ça serait pas mal.

    #15070
    chapichapo
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    Elle est greffée du coeur je crois.

    #15071
    olek
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    #15072
    Guill
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    Merci olek, c’est bien de cela qu’il s’agit, même si le cas est unique, incompris et encore plein de questionnement, étant O+ également j’ai peut-être mes chances pour un “miracle”.

    Plus sérieusement les cellules souches ça a l’air plus prométeur.

    #15074
    lydiac
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    sur le même thème, une dépêche toute fraiche :

    SUJET : RECHERCHE GREFFE FRANCE GREFFE DE VIE

    TITRE : La recherche française en transplantation souffre de difficultés structurelles, estime un spécialiste

    Sylvie Lapostolle

    PARIS, 13 février 2008 (APM) – La France tient son rang en matière de recherche en transplantation mais elle fait face à de nombreuses difficultés structurelles qui freinent l’innovation, a estimé le Pr Jean-Paul Soulillou (CHU de Nantes) en clôture d’un colloque sur la recherche en transplantation, mardi à Paris.

    rganisé par l’Académie des Sciences avec le soutien de l’Agence de la biomédecine et en collaboration avec la fondation Greffe de vie, ce colloque a réuni de grands spécialistes de la transplantation et permis aux chercheurs de faire le point sur leurs espoirs, leurs projets et leurs besoins.

    Différentes équipes ont présenté leurs travaux notamment en matière de signature moléculaire de la tolérance opérationnelle, d’induction de la tolérance ou encore de pharmacogénétique/pharmacogénomique.

    “La diversité des recherches et ces résultats préliminaires sont rassurants. La France, qui occupe une large place dans l’histoire de la transplantation, tient son rang mais beaucoup de difficultés structurelles entravent la recherche en transplantation dans l’hexagone”, a déclaré le Pr Jean-Paul Soulillou, qui dirige la nouvelle fondation de coopération scientifique Centaure.

    Il y a les greffes de tissus composites, qui sont une véritable création française, mais la France ne démérite pas non plus sur le plan quantitatif (la première équipe européenne est française, les deux premières équipes de greffe de pancréas sont françaises…), a-t-il relevé.

    Cependant, le nombre de greffes avec donneur vivant ne décolle pas (9% des greffes contre 50-60% ailleurs), probablement pour des raisons culturelles mais aussi parce qu’il n’y a pas de véritable réflexion et d’acceptation du problème, a estimé le spécialiste pour qui, “il faut un vrai dialogue là-dessus”.

    Même chose pour les greffes ABO-incompatibles qui se font facilement ailleurs. Pour le coeur arrêté, “on n’a commencé uniquement quand le système était totalement validé par les autres équipes européennes. La situation est presque humiliante. On ne peut pas suffisamment innover”, a-t-il regretté.

    De plus, “il manque une reconnaissance de la science de la transplantation en France. A l’étranger, les chercheurs en transplantation sont reconnus comme des scientifiques”, a-t-il ajouté.

    Le spécialiste a aussi souligné que la transplantation allait avoir besoin d'”argent libre, au service des idées” pour aller vers l’induction ou la reconnaissance de la tolérance de l’organe par l’hôte receveur, car cette piste va vers la diminution des traitements immunosuppresseurs, ce qui ne sera pas du goût des laboratoires qui les commercialisent.

    Les problèmes que rencontrent les greffeurs actuellement ont trait à la toxicité des traitements immunosuppresseurs qui attaque les organes greffés et donc leur survie à long terme. Or, il existe une tolérance des organes chez certains patients (au moins 25% des patients pour le foie, le chiffre n’est pas connu pour le rein) et se profile une nouvelle science, celle de la minimalisation, a-t-il expliqué.

    Grâce notamment à des outils moléculaires, des biomarqueurs, il va devenir possible d’identifier les patients ayant une tolérance opérationnelle de leur rein, d’en déterminer la fréquence et de proposer à ces patients des protocole d’allègements de traitement.

    Sophie Brouard (ITERT-Inserm U643, CHU Nantes) a présenté l’élaboration de signatures moléculaires spécifiques dans ce domaine, pour identifier des patients ayant développé une tolérance opérationnelle et leur proposer une diminution de leur traitement immunosuppresseur ou de passer à une monothérapie.

    DES RESEAUX DE RECHERCHE ET DES CENTRES DE RESSOURCES BIOLOGIQUES

    Après avoir dressé ce constat, le Pr Soulillou a ébauché une série de propositions. Pour lui, il est nécessaire de monter des grands réseaux français pour faire ces recherches, comme il existe déjà Gragil (pour la greffe d’îlots pancréatiques) ou Centaure qui peut mutualiser 500 nouvelles greffes par an. Il a aussi insisté sur l’importance d’avoir des données informatisées validées.

    La priorité pour lui doit être donnée à la création de centres de ressources biologiques (avec échantillons de sang, plasma, ARN, lymphocytes…). Le spécialiste estime aussi nécessaire de disposer d’une plateforme de production de protéines recombinantes pour être capables de faire des essais de preuve du concept chez la souris ou le rat avec de nouveaux anticorps monoclonaux ou des protéines de fusion.

    La recherche clinique doit être mise en réseau et organisée et l’existence d’une structure caritative lourde capable d’aider cette recherche en transplantation lui paraît nécessaire.

    Le Pr Jean-François Bach qui organisait le colloque a aussi appuyé l’idée d’un pouvoir caritatif plus fort pour stimuler la communication afin d’aider l’Agence de la biomédecine et la recherche. “La fondation Greffe de vie peut jouer ce rôle si elle le fait avec le soutien de toute la communauté de la transplantation”, a-t-il estimé.

    La jeune fondation, reconnue d’utilité publique depuis novembre 2005, aspire à jouer ce rôle. En matière de communication, elle l’a déjà montré avec ses premières campagnes inventives et percutantes. Elle compte maintenant s’appuyer sur les conclusions de ce colloque pour élaborer sa stratégie de soutien à la recherche et mettre en place un comité médical et scientifique.

    #15076
    triton
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    une bonne idée de don : la recherche en réduction des médicaments à financer par nous, à prendre par la fnair ou par l’airg :

    #15077
    8000RPM
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    Je crois malheureusement que le develloppement du genie genetique a partir des cellules souches (embryon) risque d’en prendre un coup apres les dernieres déclarations du chamoine qui voue une admiration sans bornes au Panzer Pape :/ Et dans le genre obscurantisme on as pas fait mieux depuis un moment(il n’y a personne pour lui offrir un livrre d’histoire au chamoine, ou une version en SMS?)

    #15078
    triton
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    ce n’est pas le chanoine qui fait la recherche, d’ailleurs le gouvernement est en train de prendre ses distances d’avec le chanoine, afin de ne pas troubler sa lévitation spirituelle.

    #15079
    Nastia
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    Chanoine, 8000RPM, mais ça ne change pas grand chose au problème.

    Les 2 pistes prometteuses dans notre cas sont freinées volontairement:

    – celle des cellules souches par les bigots qui ne veulent pas voir mourir des embryons, mais qui supportent très bien de voir mourir des malades. Hier, un reportage d’Arte disait que seule la Grande-Bretagne pouvait travailler sans entrave sur les cellules souches en Europe, alors que l’Allemagne et la France étaient entravées par les religieux.

    – celle de l’induction de la tolérance aux greffons puisque, comme le dit l’article de lydiac, ce serait un gros manque à gagner pour les labos.

    Et dire que certains ne voient toujours pas le rapport entre les choix politiques et économiques et notre survie!

    #15086
    olek
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    Chanoine, 8000RPM, mais ça ne change pas grand chose au problème.

    Les 2 pistes prometteuses dans notre cas sont freinées volontairement:

    – celle des cellules souches par les bigots qui ne veulent pas voir mourir des embryons, mais qui supportent très bien de voir mourir des malades. Hier, un reportage d’Arte disait que seule la Grande-Bretagne pouvait travailler sans entrave sur les cellules souches en Europe, alors que l’Allemagne et la France étaient entravées par les religieux.

    Pure spéculation par rapport aux intentions de Sarko. Est ce qu’il s’est prononcé sur le sujet ? Et à ce que ja sache les expulsions des immigrés ou le divorce c’est pas très dans la lignée de l’Eglise alors merci, à ce stade, de ne pas faire des procès d’intentions

    – celle de l’induction de la tolérance aux greffons puisque, comme le dit l’article de lydiac, ce serait un gros manque à gagner pour les labos.

    Et dire que certains ne voient toujours pas le rapport entre les choix politiques et économiques et notre survie!

    Personnellement je ne crois pas du tout au phantasme des labos qui freinent la recherche dans certains domaines pour préserver leurs intérêts.

    Avec, entre autres, le vieillissement de la population et des nouvelles maladies qui apparaissent le fond de commerce des labos est là pour bien longtemps.

    #15087
    triton
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    je ne vois pas en quoi la religion nous freine : l’Etat est laïc, la responsabilité appartient aux dirigeants, les religieux n’en font pas partie

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