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Pénurie et qualité des greffons

Une des conséquences de la pénurie est le recours à des donneurs de plus en plus âgés et /ou de plus en plus “malades”.

L’évolution du contexte français se caractérise par une diminution des décès par accidents de la route et par accidents vasculaires cérébraux chez les personnes de moins de 60 ans.

Cet état de fait contraint à  prélever des donneurs plus âgés et / ou plus «malades».

Entre 1999 et 2007, par exemple, l’âge moyen des donneurs prélevés est passé de 40 à 50 ans. La proportion de donneurs de plus de 61 ans parmi les donneurs prélevés évolue à la hausse au niveau national (33.5% en 2008 contre 29% en 2006).

Même si cette tendance signe manifestement une dégradation globale de la “qualité” des greffons, on sait que des reins prélevés sur des donneurs âgés, mais en excellente santé peuvent se révéler de très bonne qualité !

Dans le contexte de pénurie que nous connaissons, l’utilisation accrue de ces greffons, dits « à critères élargis » est nécessaire. Il reste en effet préférable, au plan médical, de recevoir une telle greffe, en prenant le risque que ses résultats soient moins bons que si elle avait été réalisée avec un greffon « optimal », que de rester en dialyse.

Le suivi de ces patients greffés montre en effet un réel bénéfice en termes de survie comparé au traitement par dialyse, même s’il reste inférieur à celui qui aurait pu être obtenu avec un rein “parfait”[1].

[1] Savoye E, Tamarelle D, Chalem Y, Rebibou JM, Tuppin P. Survival benefits of kidney transplantation with expanded criteria deceased donors in patients aged 60 years and over. Transplantation. 2007 Dec 27;84(12):1618-24.

 

 

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