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Bruno – 48 ans : Libéré d’un cancer sournois de la prostate en voulant donner un rein à ses amis !

Comment se remercier mutuellement, ce n’est pas possible et pourtant…

Un couple d’amis d’enfance depuis 34 ans ont un fils Théo dont l’état de santé était déjà pronostiqué dès la naissance : 2 reins atrophiés dont un en sursis. Son état de santé s’aggravant, c’est à ses 16 ans, en 2015 qu’il subira une intervention chirurgicale lui permettant d’être dialysé 2 fois par semaine puis 3 par la suite.

Commence alors la recherche d’un rein compatible au sein de la famille de Théo. Pour commencer, les parents de Théo ne sont compatibles ni par leur rhésus ni par leur état de tension liée à leur propre santé. Plus profond dans la famille, les éloignements ou l’incompatibilité des rhésus n’arrangent pas la situation. Seule Julie, la sœur de Théo, ma filleule, après les premiers examens réussis, serait compatible. Malheureusement, trop jeune et n’ayant pas encore eu d’enfant, trop risquée pour elle.

Cet incident, nous affecte car ma femme et moi sommes vraiment les amis d’enfance de Kathy et Thierry, les parents de Théo, depuis nos 14 ans !
C’est pris d’une grande affection, liée par notre passé que je prends égoïstement la décision de participer à cette aventure du donneur vivant d’organe.

Après concertation au sein de ma famille et accord de mes amis, démarre le début du processus (ou série d’étapes) :
• En avril 2015, je suis contacté par la très gentille assistante d'une néphrologue d'un CHU parisien. Je réponds téléphoniquement à une série de questions durant plus de 20 minutes.
• 1er contact réussi, je dois poursuivre par une première série d’analyses sanguines et autres…
• 2ème étape réussie, je suis bien compatible et mes reins sont dans les normes pour mon âge !
• En juin 2015, je dois continuer avec des tests de cross-match.
• Aout 2015, 3ème étape réussie ! Le cross-match est négatif donc compatible avec risque de rejet maîtrisé. Par contre, le niveau de mon PSA (Antigène Prostatique Spécifique) est anormalement élevé. La contre analyse confirmera ce taux légèrement élevé.
• S’en suit une échographie de la prostate dont la première lecture n’inquiète que par le des points concentriques de calcium. Me voilà rassuré car a priori rien de significatif.
• Demeurant en Savoie, la néphologue parisienneme confiera finalement à un urologue lyonnais pour l’analyse plus poussée de cette découverte.
• Décembre 2015, examen, IRM et Biopsie. Nous fêtons le nouvel an avec nos amis afin de faire un point sur nos situations communes voyant le risque d’abandonner le processus.
• Janvier 2016, les résultats de la biopsie confirment bien les résultats négatifs de l’IRM : cancer de la prostate apparemment bien installé depuis 2 années et sans signes apparent !

Ce don me permettait, en plus d’améliorer la situation de santé de Théo, de prouver toute mon affection de longue date envers Thierry et Kathy.
L’aventure se termine avec une grande déception car jusqu’à présent, chaque étape avait été passée avec succès et dans l’angoisse de ne pouvoir continuer !

Finalement, Théo recevra un rein d’un donneur décédé, en février 2016. Il se porte bien à ce jour.
De mon côté, ce début mars 2016, une prostatectomie robotisée réussie à Lyon et sans besoin d’un quelconque traitement par la suite.
Un aventure en Y où finalement Théo et moi devront prendre chacun en main notre nouveau destin avec un regard plus optimiste !
Qui doit remercier qui…

Bruno
 

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1 Commentaire

  • Merci à toi d’abord d’avoir voulu être donneur, ainsi en voulant lui sauver la vie c’est la tienne que tu as sauvée et le ciel t’as entendu puisqu’il a reçu un rein lui aussi.
    Cette histoire me rappelle la mienne.
    Longue vie à vous deux

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