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Françoise : et enfin la chance m’a souri…

Voilà quelques mois que je suis transplantée.

J’ai été dialysée à domicile pendant 17 mois et assistée de mon mari. Je me piquais moi-même avec les énormes aiguilles de dialyse, quatre heures de branchement tous les deux jours de 19h à 23h30 car je travaillais à plein temps.

Mes deux reins étaient fichus et j’attendais une greffe, mais sans y croire vraiment, habituée à la maladie plus qu’aux bonnes choses.
J’ai souffert moralement car je ne voulais pas céder ni montrer mes faiblesses, mais j’ai craqué parfois, comme lorsque ma fistule se perçait, que mon bras enflait comme un oeuf sous mes yeux alors que j’étais déjà branchée.

Je crois que personne ne peut savoir ce que l’on vit lorsque l’on est suspendu à la bonne volonté d’une machine.

Vivre ou mourir, accepter ou renoncer, je n’ai jamais cédé à la
maladie à l’exception du jour où j’ai compris que la dialyse était imminente. J’étouffais, je ne pouvais plus marcher vite, j’étais déjà une autre personne.

La vie avait été si dure pour moi que je ne parvenais pas à croire que ma chance tournerait. Pourtant le 24/01/2003, on m’appelée pour la greffe.

Je n’ai pas réfléchi, je tremblais, je suis partie pour l’hôpital et enfin la chance m’a souri, on m’avait trouvé un donneur hyper
compatible. Mais il faut garder la tête froide car rien
n’est jamais totalement acquis ;

A tout ceux ou celles qui vivront cette aventure, il faut surtout de la rigueur, respecter les médecins, respecter les consignes et les examens ainsi que les visites, même si elles sont contraignantes, respecter les médicaments prescrits aux heures prescrites.
Je crois qu’il faut rester convaincu que rien n’est jamais acquis pour la vie. Mais il faut aussi être bien dans sa tête pour être bien dans son greffon !

Mon fidèle néphrologue, en qui j’aurai toujours confiance car il m’a beaucoup aidée avant la greffe mais aussi avant la dialyse me disait le lendemain de la transplantation : “n’oubliez pas le 24 janvier, c’est votre nouvelle date de naissance…” Lorsqu’il a quitté ma chambre, je pleurais.

la transplantation, c’est une réeducation car la dialyse prend une telle place dans la vie que l’on ne sait plus vivre sans elle, malgré la douleur, elle fait partie de notre quotidien.

Donc surtout ne perdez pas courage et croyez en votre chance !!!

Françoise Moutel

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