…Et oui, déjà 6 mois….
Aprés 3 ans dans la liste d’attente, c’est mi août que l’on m’a appelé. Je ne reviendrai pas sur cet appel, sauf pour dire que personnellement, ça ne m’a pas généré de “joie”, mais plutôt une certaine anxiété, qui m’a fait comprendre que certains refusent la greffe au moment fatidique. En effet, la dialyse, avec tous ses problèmes, entraine une certaine routine, qui, comme toute routine, est trés confortable (pas de surprise,…).
Sorti d’hopital (Necker) au bout de 13j, avec une créat autour de 130.
Les 3 premiers mois, c’est une visite par semaine à l’hopital, avec bilan sanguin. Dés le moindre soubresaut de créat, on n’hésite pas: echo du greffon, voire biopsie. J’ai du faire déjà 6 echo du greffon (qui m’ont révélé une sténose sur l’artère du greffon à 60% -pas top, mais acceptable-, 2 biopsies.
En ce qui me concerne, la créat a pas mal bougé, et c’est trés anxiogène (mais je pense que cela dépend de chacun, certains se font plus de soucis que d’autres….).
Avec tout ça, j’ai depuis la greffe une hypertension que l’on a eu du mal à maitriser, qui me fait prendre des médicaments en quantité (alphabloquants, bétabloquants, ARA 2,….). Au total, avec les anti-rejets, je prends quand même 20 pillules par jour, pas moins qu’en dialyse. Une echo cardiaque a trouvé une hypertrophie ventriculaire gauche, classique pour les hypertendus, mais que je n’avais pas dans mon bilan pré-greffe, encore un facteur d’anxiété (ceci dit, mon nephro m’a indiqué que la plupart des (hemo)-dialysés ont une HVG, et que ce n’était pas une raison de non greffe).
Au bout de 6 mois, je pense que mon Nadir (niveau de point bas de créat) a été atteint; la créat semble se stabiliser entre 130 et 140; je tiens à signaler qu’il faut aussi regarder la clearance, plus importante que le chiffre absolu de créat. J’ai une clearance de 58. Quelqu’un (homme) de 61 ans, pesant 60kg et avec 100 de créat aurait la même clearance.
Donc, au total, c’est pas parfait, mais correct…et le plus important, c’est surtout la stabilité des chiffres.

En conclusion, le suivi post greffe est trés anxiogène, surtout par la répétition et la proximité des bilans. Il faut essayer de ne pas trop dramatiser les aléas de la créat, et faire confiance aux toubibs,….;et espérer que ça tienne longtemps car vraiment, le confort de vie n’a tout de même rien à voir avec la vie sous dialyse: outre le temps consacré à la dialyse, le nouveau greffon arrange beaucoup de petits équilibres chimiques qui avaient, avec le temps, disparu en dialyse: potassium, phosphore, calcium, …..sans parler de l’hémoglobine. Bref, le greffon c’est, à mon avis, mieux pour l’organisme (en espérant, que les immuno suppresseurs n’aient pas de conséquence fâcheuse) que la dialyse.