Accueil › Forums › Le Forum de Renaloo › Aux USA, si on est noir ou si on n’a pas fait d’études supérieures, on risque de se voir attribuer un greffon de moins bonne qualité…
- Ce sujet contient 26 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Nastia, le il y a 10 années et 11 mois.
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21 octobre 2013 à 2 h 55 min #27919
Parmi les jeunes patients greffés du rein aux USA, ceux qui sont faiblement diplômés et les afro-américains se voient plus fréquemment attribuer des greffons “à critères élargis”, c’est à dire de moins bonne qualité. Et donc, statistiq…
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22 octobre 2013 à 13 h 31 min #27924
Bonjour,
Je me posais une question. A qui sont destinés habituellement ces reins à “critères élargis” c’est à dire comme il est indiqué : de moins bonne qualité. Et qui entrainent donc, une greffe qui fonctionnera moins bien et moins longtemps.
Plus précisemment comment choisit-on en France à qui l’on attribue un rein standard ou un rein à critère élargis ?
Léa
23 octobre 2013 à 15 h 05 min #27925La question de Léa est intéressante. Il est dommage que personne ne lui réponde.
Les reins de moins bonne qualité sont-ils utilisés en France sur des critères sociaux? Ou réservés aux plus de 60 ans comme mon néphrologue me l’a laissé entendre?
Le greffé est-il prévenu de la mauvaise qualité de ce rein à temps, lorsqu’il peut encore reculer? Ou seulement sur le brancard qui l’amène à la salle d’opération? ou jamais?
23 octobre 2013 à 16 h 31 min #27926Il est étonnant nastia, (toi qui nous sort souvent des posts très documentés parfois/souvent au delà de nos frontières) que tu n’ait pas trouve de documentation à ce sujet (ceci dit, si tu l’avais mise, ça n’aurait pas eu l’effet de polémique, c’est sur).
Pour éviter de lire des sous entendus qui sont tout simplement honteux et totalement hors de propos, je me permets de mettre quelques liens qui traitent de ce sujet……………………………
http://www.jle.com/e-docs/00/02/C0/5A/article.phtml
http://www.jmpg.fr/documents-jmpg-2007/3.pdf
http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/92/Chapitre_11.html
Et pour ceux qui n’auraient pas compris ou qui n’ont pas le temps de lire les liens, non, en France on ne donne pas les organes sur critères sociaux!
23 octobre 2013 à 17 h 36 min #27931Est-on averti avant la greffe du type de rein s’il est à critères élargis ? c’est à dire a t-on le choix d’accepter ou refuser ?
23 octobre 2013 à 21 h 05 min #27932Oui, bien sur!!
23 octobre 2013 à 21 h 31 min #27933Merci pour la réponse Pomme d’Api
24 octobre 2013 à 0 h 58 min #27934Non, pas systématiquement, malheureusement… En pratique, il y a beaucoup de situations où des patients, y compris jeunes, apprennent après coup qu’ils rencontrent des difficultés avec leur greffe parce que le greffon “nétait pas terrible”.
Le consentement est obligatoire pour certains protocoles, comme les greffons prélevés sur des donneurs à coeur arrêté, à sérologies virales positives ou les bigreffes. Mais pas pour les greffons à critères élargis “classiques”.
C’est une demande des Etats Généraux du Rein que cette information devienne systématique, même si elle n’est pas simple, et que les patients puissent prendre une décision éclairée (par exemple faire le choix d’attendre plus longtemps mais avec la garantie d’obtenir un greffon “optimal”).En pratique, à part une vague notion de “différence d’âge entre le donneur et le receveur”, la qualité du rein n’intervient pas dans le score d’attribution des greffons. Ils peuvent donc être attribués à tous les patients, ou presque, puisque l’équipe peut tout de même décider qu’un greffon proposé ne conviendra pas à un patient donné. Dans des zones à forte pénurie, en Ile de France notamment, on estime que plus de la moitié des reins de donneurs décédés sont à critères élargis… La question n’est pas de ne pas les utiliser, ils sont indispensables, ce n’est pas un choix et d’ailleurs ils ne sont pas nécessairement synonymes de greffe à problème, au contraire. C’est un sujet complexe, pour lequel la non information des patients n’est simplement plus acceptable.
Voir notamment cet article sur la qualité des greffons
24 octobre 2013 à 1 h 04 min #27935Merci pour les éclaircissements.. M’enfin, ça reste honteux qu’on ne sois pas mieux informé! Combien de : il a pisse sur la table c’est un miracle transforme en bof, il était pas terrible ce greffon..
Je vois toujours pas l’intérêt de cacher des choses ou mentir aux patients..
24 octobre 2013 à 1 h 52 min #27936ils ne sont pas nécessairement synonymes de greffe à problème, au contraire.
Ben dans votre article il est écrit :
Les résultats sont moins bons qu’avec des reins idéaux mais la survie des patients transplantés avec des reins marginaux est meilleure que celle des patients restés sur liste d’attente[1].
>> comment ça “au contraire” ? Mis à part dans le cas d’un BIGRE (mais qui doit aussi avoir un défaut, au hasard déjà le problème post opératoire direct), je ne vois pas comment ça peut être une greffe mieux qu’une normale, ou simplement au même niveau ? Si les risques sont forts sur des maladies lourdingues “secondaires”… :/
24 octobre 2013 à 2 h 52 min #27937Bien sûr qu’au global les résultats sont moins bons. C’est connu, démontré et même quantifié. Mais au plan individuel, certaines greffes à critères élargis marchent aussi bien, voire parfois mieux, que des greffes “parfaites”… Rien n’est jamais sûr, comme toujours en médecine. Il y a plein d’autres critères que la qualité du greffon qui interviennent dans la réussite de la greffe.
24 octobre 2013 à 4 h 20 min #27939Bien sûr qu’au global les résultats sont moins bons. C’est connu, démontré et même quantifié. Mais au plan individuel, certaines greffes à critères élargis marchent aussi bien, voire parfois mieux, que des greffes “parfaites”… Rien n’est jamais sûr, comme toujours en médecine. Il y a plein d’autres critères que la qualité du greffon qui interviennent dans la réussite de la greffe.
En ce sens je comprends bien et effectivement, c’est logique 🙂
24 octobre 2013 à 13 h 13 min #27940Merci Renaloo pour la réponse.
Qui décide au final (après l’agence de biomédecine) d’accepter ou de refuser tel ou tel rein pour un patient? Est-ce le néphrologue ou le chirurgien ?
24 octobre 2013 à 13 h 15 min #27941Je n’ai rien sous-entendu, j’ai posé une question: sur quels critères attribue-t’on à untel un rein parfait et à quelqu’un d’autre un rein douteux? Et j’attends toujours une réponse claire de Pommedapi qui replonge dans ses habitudes de hargne invétérée.
Si les reins sont attribués sur critères sociaux aux Etats-Unis, notre grand modèle en tout, je ne vois pas pourquoi il serait aussi inconcevable que ce soit aussi le cas en France. Les Etats Généraux ont décelé des différences sociales en France dans le choix du traitement entre la dialyse et la greffe, pourquoi pas dans le choix des greffons entre greffés?
Renaloo a apporté un début de réponse: en Île-de-France, c’est plus d’un greffon sur 2 qui est douteux. Reste à savoir si le choix douteux/pas douteux pour chaque greffé se fait à pile ou face ou selon d’autres critères.
Ce qui est honteux,ce n’est pas mon message, comme vous le prétendez, Pommedapi, c’est lorsque vous, Pommedapi, désinformez les patients en affirmant (voir ci-dessus) que “bien sûr” les futurs greffés sont avertis avant l’opération des faiblesses de leur greffon, alors que c’est faux.
Merci à Renaloo d’avoir rectifié. Merci aussi à Renaloo de demander à ce que chaque greffé soit averti de la qualité de son greffon avant l’opération, lorsqu’il peut encore reculer. C’est très important.
24 octobre 2013 à 13 h 24 min #27942Non, pas systématiquement, malheureusement… En pratique, il y a beaucoup de situations où des patients, y compris jeunes, apprennent après coup qu’ils rencontrent des difficultés avec leur greffe parce que le greffon “nétait pas terrible”.
Le consentement est obligatoire pour certains protocoles, comme les greffons prélevés sur des donneurs à coeur arrêté, à sérologies virales positives ou les bigreffes. Mais pas pour les greffons à critères élargis “classiques”.Renaloo a pourtant été claire.. M’enfin, faut lire, c’est sûr..
D’abord, c’est QUOI un greffon élargi classique? Jusqu’à présent, j’étais persuadée que c’était UNIQUEMENT ce que renaloo mentionnait plus haut (donneur à coeur arrêté, bi-greffe, etc).
Il suffirait que les néphros arrêtent de dire des conneries avant la greffe,et on descendrait moins de 15 étages quand on se rend compte qu’on était pas l’élu de l’année et que le greffon ne provenait pas “d’un frère caché” ou autres conneries qu’un néphro peut parfois pondre lors d’une greffe pour je ne sais quelle raison.
24 octobre 2013 à 14 h 04 min #27943@Nastia : les règles de répartition des greffons rénaux en France sont expliquées ici : http://www.renaloo.com/infos-sante2/don-d-organes-et-greffes-en-france/les-regles-de-repartition
Pas de place pour les critères sociaux, en théorie et l. C’est aussi un score qui est utilisé aux USA, donc l’attribution “sociale” est une découverte et une anomalie, probablement liée aux dérogations qui peuvent être faites au score, ou aux modalités d’attribution “locales”, où les équipes peuvent être amenées à faire des choix non obligatoirement motivés.@pommedapi : Il y a une définition mondiale des donneurs à critère élargis. Ce sont ceux âgés de plus de 60 ans, ou de plus de 50 ans, avec au moins deux des critères suivants : des antécédents d’hypertension artérielle, une créat > 15 mg/l, ou qui sont décédés d’un accident vasculaire cérébral…
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