Pourquoi cette question ?

Parce que j’ai été confronté avant ma greffe rénale à cette question et je le suis encore maintenant après ma transplantation et que les discours différents m’interpellent.

Comme tous ceux touchés par une insuffisance rénale le savent, cette maladie est insidieuse et les signes cliniques apparaissent à un stade très avancé de la maladie.

Alors que par hasard j’ai découvert mon insuffisance rénale où les valeurs biologiques indiquaient 15 de clairance, je me sentais cliniquement bien. Mais on me disait que la situation réelle biologique était tout autre et que l’analyse biologique était la seule à être objective.
Après une brève réflexion je me suis dit qu’il valait mieux effectivement se fier à une analyse quantitative biologique plutôt qu’à une appréciation qualitative clinique.
J’ai donc adhéré à cette démarche.

Au stade d’une clairance de 4 j’ai suivi 2 mois de dialyse comme me l’a conseillé ma néphrologue pour arriver en bonne forme le jour de la greffe.
La transplantation a eu lieu avec le rein de mon épouse qualifié de compétition. Je vous passe les complications (hypotension prolongée après l’intervention chirurgicale suivi d’une nécrose tubulaire aigue du greffon, d’une orchite, d’une pyélonéphrite aigue du greffon, d’un sepsis sévère suivi d’un choc sceptique, d’un infarctus hémorragique segmentaire du greffon et enfin d’un rejet aigu humoral du greffon), pour arriver un an plus tard à un état stable où le critère d’appréciation est principalement mon état clinique me disant qu’une clairance de 45 n’est pas significative voir parfaite.
Comme vous l’avez lu plus haut, l’appréciation clinique n’était pas le critère objectif avant la greffe pour apprécier la fonction rénale. Pourquoi ce critère purement qualitatif le devient après la greffe ?

J’aimerais connaître vos expériences pour peut-être comprendre (scientifiquement je ne vois pas comment !) pourquoi l’analyse biologique est prise en référence avant la greffe et pourquoi cette même analyse objective ne l’est plus après la greffe.