Bonjour Chapichapo,
Il y a deux sujets dans votre question…
1. Le mycophénolate est fortement tératogène, et il est nécessaire de changer de traitement avant de débuter une grossesse, cela ne fait aucun doute…
En revanche, nous nous sommes élevés contre la lourdeur du dispositif annoncé par l’ANSM (formulaire d’accord de soin, obligation de double contraception, etc.). la lourdeur du dispositif annoncé par l’ANSM.
Nous avons eu gain de cause.
2. Lorsqu’une grossesse est envisagée, le médicament qui vient remplacer le mycophénolate est l’imurel. Des dizaines de milliers de femmes greffées dans le monde ont mené à bien des grossesses avec ce médicament, depuis plusieurs décennies. L’imurel n’est pas tératogène.
Cependant, depuis quelques mois, on trouve le pictogramme “ce médicament + grossesse = danger” sur les boîtes d’imurel. Il s’agit d’une décision des pouvoirs publics. Alors que normalement, une quinzaine de molécules sont réellement tératogènes, l’imprécision de la rédaction du texte sur les pictogrammes conduit à ce qu’ils soient présents sur environ 70% des médicaments vendus en France : les laboratoires, pour se protéger juridiquement, n’hésitent pas à l’ajouter un peu partout, surtout lorsque ce n’est pas justifié.
Nous avons là aussi interpelé le Ministère sur ce dossier, qui fait l’objet de contestations importantes, notamment de l’Académie de Médecine. Il reste que tout ça est bien angoissant pour les patientes ! Affaire à suivre…