Le choix fait aujourd’hui, de façon très consensuelle, en France et ailleurs, est de continuer les greffes. Du reste, elles ne sont à l’heure actuelle pas arrêtées.
Ce choix est expliqué dans les recos de l’agence de la biomedecine parues en septembre.
Il repose sur les expériences internationales de la première vague, qui sont très claires :
– les patients dialysés inscrits sur la liste d’attente de greffe s’infectent au moins deux fois plus que les patients greffés qui, se sachant vulnérables, s’ultra-confinent efficacement.
– L’expérience d’un centre Anglais ayant maintenu son activité pendant la première vague (correspondance dans le Lancet) va également dans le sens d’un rapport bénéfice / risque favorable au maintien de la greffe.
Nous sommes cependant inquiets des risques qu’à défaut d’organisations permettant de déporter ou de mutualiser les greffes lorsqu’un établissement submergé par le covid n’est plus en mesure de maintenir une filière sans covid permettant de les réaliser, elles s’arrêtent néanmoins.
Ce défaut d’organisation entraîne aussi dès à présent la déprogrammation de greffes de donneurs vivants, pour des raisons organisationnelles et pas médicales, comme l’explique très bien Cindy, dont la greffe de donneur vivant est repoussée à une date ultérieure par le CHU de Lyon.
Pour ces raisons, nous demandons l’établissement d’une feuille de route précisant les organisations mises en place pour assurer le maintien des activités de greffe.