Annonces budgétaires du gouvernement : Renaloo dénonce un acharnement inacceptable sur les malades chroniques
Le gouvernement a choisi. Une fois de plus, les patients les plus fragiles paieront la facture. En annonçant le doublement des franchises médicales et la remise en cause du dispositif des affections de longue durée (ALD), le Premier ministre François Bayrou frappe durement les 13 millions de Français concernés par une maladie chronique, parmi lesquels les personnes vivant avec une maladie rénale.
Ces mesures sont injustes, inefficaces et dangereuses. Elles touchent ceux qui n’ont pas le choix et dont la vie dépend souvent de traitements lourds, quotidiens et coûteux. « Chaque mois, je prends une dizaine de boîtes de médicaments indispensables à ma greffe. À quoi dois-je renoncer pour survivre ? À me soigner ? À me nourrir ? À me loger ? », s’interroge Francis, greffé rénal.
Les malades chroniques n’ont jamais cru que tout était gratuit. Au contraire : ils assument des restes à charge supérieurs à la moyenne (840 € par an en moyenne en ALD) et subissent de plein fouet les inégalités sociales de santé. Par exemple, moins de 18 % des patients dialysés en âge de travailler parviennent à conserver un emploi. « On nous demande toujours plus de sacrifices. Mais à la fin, c’est notre santé qui trinque, pendant que les lobbys industriels accumulent des profits », témoigne Manuela, patiente dialysée.
Les malades chroniques ne sont pas les responsables du déficit de la Sécurité sociale, ils en sont les premières victimes. Renaloo dénonce une politique de désengagement, qui cible les plus vulnérables au lieu de s’attaquer aux véritables sources de dépenses évitables. Des solutions existent, validées par l’Assurance Maladie elle-même :
- dépister et prévenir la maladie rénale chronique, pour éviter les coûts humains et médicaux vertigineux des lourdes complications cardio-vasculaires et des entrées en dialyse ;
- favoriser les sorties de dialyse vers la greffe, qui améliore la qualité et l’espérance de vie des patients et est bien plus économique pour le système de santé ;
- encadrer les marges excessives de certains opérateurs, en particulier en dialyse, à l’origine de dérives majeures au détriment de la qualité des soins et des patients.
Face à ce tournant antisocial, Renaloo demande :
- le maintien de l’universalité du dispositif des ALD, pilier de l’égalité d’accès aux soins ;
- le retrait immédiat de l’augmentation des franchises médicales ;
- une réforme structurelle de la prise en charge de la maladie rénale chronique, fondée sur la prévention, l’efficacité et la solidarité.
Ce ne sont pas les malades qui doivent être responsabilisés, mais bien le Gouvernement. Renaloo est prête à dialoguer. Mais elle est aussi prête à se mobiliser, aux côtés des patients, de leurs proches et de tous ceux qui refusent que la santé et les plus fragiles soient sacrifiés.
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Une révolution est en marche pour la santé rénale : de nouveaux traitements permettent de ralentir l’évolution, voire de stabiliser, la maladie rénale
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