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Décès de Rick Slayman, qui vivait depuis deux mois avec le rein d’un porc

Mise à jour : Alors qu’un bulletin de santé, issu de son médecin le Dr Riella, venait d’être rendu public par la société savante US de néphrologie, le décès soudain de Rick Slayman a été annoncé le 12 mai 2024 par Massachusetts General Hospital.

Le communiqué précise qu’il n’y a pas d’indication que ce décès résulte de sa récente greffe.

C’est une nouvelle tragique et très triste.  Rick Slayman restera un héros et un pionnier de la xenogreffe, qui n’en est qu’au tout début de son histoire. 


🗓️ Le 16 mars 2024, Rick Slayman devenait le premier patient au monde à recevoir une greffe de rein provenant d’un porc génétiquement modifié, au Massachusetts General Hospital de Boston.

On se souvient de l’annonce, à peine une dizaine de jours plus tard, de son retour chez lui.

Dans son édition du 7 mai, KidneyNews donne des nouvelles de Rick, obtenues via son médecin, le Dr Leonardo Riella.

Et elles semblent bonnes ! 

Tout d’abord, le Dr Riella insiste sur l’importante amélioration de la qualité de vie de son patient, enfin libéré de la dialyse, qui était très pénible pour lui. 

Rick, atteint de diabète et d’hypertension, avait notamment des difficultés d’abord vasculaire qui l’obligeaient à subir la pose d’un nouveau cathéter de dialyse deux fois par mois. 

Selon son médecin, Rick a retrouvé un bon niveau d’énergie et est soulagé des douleurs qu’il subissait en dialyse. Il profite des « petites choses de la vie », comme de la liberté de prendre une douche, ce cathéter ayant été retiré.

Quel est son traitement ? Il a reçu pour l’induction de sa greffe de la thymoglobuline, du rituximab et des stéroïdes, mais aussi sur un nouvel inhibiteur du complément en phase expérimentale, le ravulizumab. 

Son traitement antirejet quotidien comprend du tacrolimus, du mycophenolate, et de la cortisone, ainsi que du tegoprubart, un anti-CD154 en cours d’essai clinique pour la greffe humaine.

Comment est-il suivi ? Il est bien sûr soumis à une surveillance étroite : trois prises de sang et deux consultations par semaine, mais la fréquence de ce suivi devrait à terme être similaire à celui d’une greffe classique.

Même si rien n’est gagné, même si les risques de rejet et d’infection restent sans aucun doute importants, ces nouvelles semblent très rassurantes. 

Quelle sera la place de la xénogreffe dans l’avenir ? Le Dr Riella souligne que si la greffe d’un rein humain restera sans doute le traitement de référence, la transplantation d’un rein de porc pourrait être une alternative bien plus efficace que la dialyse pendant la période d’attente. Il précise que la dialyse restera nécessaire pour les patients dont l’état ne permet pas d’envisager une greffe. 

Cette première xénogreffe représente donc un immense espoir et a suscité une réponse extrêmement positive de la part de ses patients, qui ont été très nombreux à le contacter.

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