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Dijon : nouvelle crise pour la dialyse

14 mars 2003, Le Bien Public

Inquiétante incertitude pour une douzaine d’habitants de Côte-d’Or qui doivent subir des dialyses régulières. Aujourd’hui, par manque de personnel, ces malades atteints d’insuffisance rénale chronique, pourraient ne pas recevoir les soins que nécessite leur état. “Nous sommes dans une situation de crise aiguë”, souligne le professeur Gérard Rifle, chef du service de néphrologie au centre hospitalier régional universitaire.

A Dijon, le CHU dispose d’un centre de dialyse qui a reçu l’autorisation de fonctionner en soirée, pour faire face à l’augmentation des besoins. A côté, se trouve un local dit “d’entraînement” à l’auto-dialyse, géré par la fondation pour le développement des techniques de suppléance des fonctions vitales. Les autorités sanitaires ont donné leur aval pour que ce service soit temporairement dédié à une dialyse lourde, là encore pour remédier à l’insuffisance de places et éviter à des patients de se déplacer à Vesoul, Pontarlier ou Chaumont, dans des centres par ailleurs saturés.

“Avec un personnel infirmier mis en commun, nous avions réussi à traiter dix-huit insuffisants chroniques”, explique le professeur Rifle. Selon lui, les difficultés récentes sont liées à la décision de la fondation de retirer trois infirmières. “Nous avons eu 24 heures pour nous retourner”, dénonce le chef de service, mettant l’accent sur le risque vital qu’encourent ces patients. Hier, après rappel du personnel hospitalier en repos ou en congés, ces personnes ont pu être accueillies. Cet après-midi, rien n’est moins sûr. Pour la présidente de l’association des insuffisants rénaux de Côte-d’Or, Marilyne Faure, ce constat est “insupportable et intolérable” : “En dernier recours, on finira par trouver une solution mais ce type de situation ne devrait même pas être envisageable. Les malades sont pris en otage !”

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