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Discrimination au travail & maladies chroniques : ça ne s’arrange pas…

Discrimination au travail & maladies chroniques : ça ne s’arrange pas…

Plus d’un Français sur quatre affirme qu’il a été victime d’une discrimination au travail, et plus d’un tiers dit en avoir été témoin, selon un baromètre réalisé par l’institut CSA et rendu public, mercredi 25 janvier.

Selon cette cinquième édition du baromètre, réalisée pour le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT), 26 % des agents de la fonction publique et 28 % des salariés du privé affirment ainsi qu’ils ont déjà été victimes d’une discrimination dans le cadre de leurs activités professionnelles. Ces chiffres sont stables dans le secteur public par rapport à décembre 2010 et en baisse de cinq points dans le privé.

Pour les embauches, le fait d’être atteint d’un handicap (pour 36% des sondés dans le public et 35% dans le privé) ou d’une maladie chronique (34% et 30%) apparaît comme un facteur discriminant aux yeux des sondés. Du côté des facteurs de discrimination, les victimes évoquent également celles liées au sexe, à la grossesse ou la maternité, ainsi qu’à l’âge pour les salariés du privé. 

Dans un contexte de crise, le nombre de salariés du privé qui affirment ne pas réagir ou se taire en cas de discrimination subie ou vue enregistre en revanche une forte hausse (de 11 points), pour atteindre 42 %. Dans le public, 29 % des agents sont dans le même cas (- 2 points).

Les “salariés du privé et les agents victimes silencieuses de discrimination sont de plus en plus nombreux à penser qu’en parler ne changerait rien”. “Lorsqu’on interroge les victimes et témoins qui sont restés silencieux face aux discriminations sur les raisons pour lesquelles ils n’ont rien dit, ils répondent avant tout que, selon eux, cela n’aurait rien changé (66% pour les agents de la fonction publique, +13 points et 61% pour les salariés du privé, +9 points). La deuxième raison réside dans le fait que cela n’était pas dans leur intérêt (36% et 32%), un sentiment en hausse auprès des agents de la fonction publique (+17 points) et des salariés du privé (+6 points). Une forte proportion évoque également la crainte de représailles de la part des auteurs ou la crainte d’aggraver la situation (32% pour les agents de la fonction publique et 36% pour les salariés du privé). 

Un point positif cependant : le baromètre montre que la lutte contre les discriminations est perçue comme un enjeu important par la quasi totalité des actifs : 98% des agents du public et 97% des salariés du privé.

Le sondage a été réalisé par téléphone du 12 au 18 décembre 2011, auprès d’échantillons représentatifs de 510 salariés du privé et de 500 agents de la Fonction publique, selon la méthode des quotas.

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