EPO dans le forfait de dialyse : la position de Renaloo et de la FNAIR
Les érythropoïétines (EPO) sont des médicaments bien connus des patients atteints de maladies rénales. Elles permettent de lutter contre l'anémie causée par le mauvais fonctionnement des reins, lors de l'insuffisance rénale, pendant la dialyse et après la greffe, lorsque c'est nécessaire.
85% environ des personnes dialysées sont aujourd’hui traitées par EPO.
Depuis quelques semaines, les autorités ont initié une concertation avec les différents acteurs des maladies rénales (néphrologues, associations de patients, établissements de dialyse, etc.) pour envisager un changement de statut de ce médicament.
L’EPO administrée pendant les séances de dialyse est actuellement remboursée aux structures en fonction des doses prescrites, en plus du forfait de dialyse (un montant versé pour chaque séance aux centres de dialyse par l’Assurance Maladie). Il s’agirait d’intégrer l’EPO dans ce forfait, en l’augmentant d’une somme de 26€. Ce montant semble plutôt large, puisque le coût moyen de l’EPO par séance et par patient s’élèverait à une quinzaine d’euros, même si certains patients peuvent avoir des besoins très sensiblement supérieurs.
Les néphrologues et les établissements de dialyse consultés s’opposent avec force à cette modification du statut comptable des EPO. Selon eux, elle entraînera inévitablement une diminution des prescriptions, le non-respect des bonnes pratiques, une recrudescence des transfusions sanguines – avec tous les risques associés et notamment celui d’une immunisation, compromettant les possibilités de greffe à venir. La menace, clairement formulée, est donc celle d’une importante dégradation de la qualité des soins et consécutivement… de la vie des patients.
Renaloo et la FNAIR, qui ont participé à cette réflexion, ont souhaité préciser leur position commune dans un communiqué.
> Télécharger le communiqué de Renaloo et de la FNAIR