Arkopharma et asiatitrat : Causes d’IR, cancers et décès…

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    ML
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    Bonjour à toutes et à tous

    Il y a deux semaines environ vous avez sans doute lu dans la presse un article commencant par:

    (…)TOULOUSE (AP) – L’ancien PDG de l’entreprise de phytothérapie Arkopharma, Max Rombi, qui avait comparu en avril pour blessures involontaires à l’encontre de deux jeunes femmes, qui ont subi de graves problèmes rénaux après avoir pris des pilules amaigrissantes à base de plantes chinoises, a été relaxé mercredi de ce chef d’accusation.(…)

    Il s’agit en fait d’une affaire extremement grave où des femmes qui ont consommées des gélules asiatitrat – à base de plantes chinoises -commercialisées par Arkopharma – la société fondée par Mr Rombi – ont perdus leurs reins. Il n’y a pas que les deux femmes de Toulouse qui ont été touchées. Entre 2000 et 3000 femmes auraient été exposées en France avec 7 cas d’insuffisance rénale recensés et 2 décès.

    D’après les chiffres de l’ AGMED il y aurait:
    7 cas d’IR dont 2 ayant entraîné la mort recensés en France / au moins 2000 personnes exposées
    110 cas répertoriés en Belgique en Mars 2000
    2 cas rapportés en 1999 au Royaume-Uni
    17 cas en Chine dont 12 décès
    10 cas au Japon

    Et ce ne sont là que les cas recensés. Il y a probablement d’autres femmes qui ayant absorbées des gélules asiatitrat et souffrant d’insuffisance rénale n’en connaisse pas la cause. Il y en a sans doute parmi vous.

    Mr Rombi et Arkopharma sont également poursuivis pour homicides “involontaires” par le Tribunal Correctionnel de Nice qui a inculpé Mr Rombi à deux ans de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende.

    En dépit de la reconnaissance de son établissement par le tribunal correctionnel de Nice, d’un rapport d’expertise accablant écarté par le Tribunal Correctionnel de Toulouse et d’un rapport de l’Agence Internationale pour la Recherche sur le Cancer de l’OMS, le lien entre l’absorption des gélules contenant les plantes et ses effets néfastes est toujours nié par Mr Rombi et Arkopharma. Cela constitue même un nouveau champ de bataille sur lequel des experts s’affrontent autour d’une réalité incontournable: des femmes ont absorbées les gélules asiatitrat commercialisées par la société Arkopharma de Mr Rombi et ont perdu leurs reins voire leurs vies.

    Si de nouveaux pions sont avancés par Mr Rombi et Arkopharma afin d’entretenir cette polémique, il n’en demeure pas moins qu’un contrôle strict et rigoureux avec une connaissance approfondie de la médecine traditionnelle chinoise à base de plantes était obligatoire et doit toujours l’être pour la manipulation de plantes chinoises. Si comme devrait le savoir Mr Rombi, ne fusse qu’en tant que (…)vétérinaire passioné par la phytothérapie(…), on ne peut être habilité à composer et à vendre au public des préparations pharmaceutiques sans un diplôme de pharmacien de même que l’on ne peut exercer la médecine sans être inscrit au conseil de l’ordre, peut-on manipuler des plantes qui ne sont traditionnellement pas utilisées dans la pharmacopée occidentale sans une connaissance approfondie de celles-ci et de leurs contextes acquise au cours de plusieurs années d’expérience et de formation?

    Les gélules asiatitrat étaient censées contenir du Hang Fang Ji (Stephania Tetrandra) pour de soit-disant “vertues amincissantes” qui furent substituées par du Guang Fang Ji (Aristolochia Fang Ji). Or d’après un article publié par la clinique en médecine traditionnelle chinoise de Louisville (USA), il semblerait que le Hang Fang Ji (Stephania Tetrandra) n’est jamais utilisé dans la pharmacopée chinoise pour des “remèdes minceur”. Quant au Guang Fang Ji (Aristolochia Fang Ji) il ne serait simplement jamais prescrit d’autant plus qu’il contient un agent cancérigène – l’acide aristolochique – à l’état brut. Autrement dit que ce soit le Hang Fang Ji (Stephania Tetrandra) ou le Guang Fang Ji (Aristolochia Fang Ji) aucune de ces deux plantes n’ait utilisée dans la pharmacopée chinoise pour des préparations “régime minceur”. Mr Rombi – le fondateur d’Arkopharma – a tout de même pu les importer profitant d’un vide juridique dans la loi française alors que leurs effets étaient connus au-moins dans leur pays d’origine. L’article réfère également à d’autres ingrédients tels qu’amphétamines, diurétiques, tranquilisants, etc. entrant dans la composition de préparations. Alors les gélules asiatitrat contenaient-elles un ou plusieurs de ces composants qui réagissant avec l’acide aristolochique…? Les boîtes contenant les gélules étaient-elles proprement étiquetées en faisant mention du contenu des gélules (ingrédients, posologie, contre-indications, risques, etc.)?

    A ce jour Mr Rombi “ex-” PDG d’Arkopharma – dont il aurait assuré le transfer de 5 992 696 actions en février 2005 vers sa holding familiale Imarko – est toujours poursuivi pour homicides involontaires, blessures involontaires, tromperies et publicité mensongère. Il a déjà exploité un vide juridique en important des plantes qui ne sont traditionnellement pas utilisées dans la pharmacopée française. Comme si cela ne suffisait pas les peines prononcées par les tribunaux sont exemplairement légères compte tenu de la gravité des faits. Pour couronner le tout Mr Rombi a fait appel des décisions de ces tribunaux. Il continue de donner des conférences et affirme (…)qu’il faut toujours éduquer les gens pour qu’ils prennent en main leur santé(…). En effet, avec sa société Arkopharma et son asiatitrat c’est là un bel exemple de philanthropie qu’il nous donne!

    Max Rombi a été inculpé pour blessures “involontaires” et tromperies, et relaxé en juillet 2006 par le Tribunal Correctionnel de Toulouse.
    En octobre 2005, il a été condamné pour homicides “involontaires” par le Tribunal Correctionnel de Nice à deux ans de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende.
    En 1998 Max Rombi a été condamné pour tromperie et publicité mensongère. Il avait commercialisé un autre produit amincissant, Bio 2000, sans apposer les mentions légales.

    ML

    Pour en savoir plus et pour aider les victimes visitez le blog:
    Victimes Plantes Chinoises

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    Jiji06
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    Prison avec sursis et mise à l’épreuve en appel pour l’ex-Pdg d’Arkopharma

    AIX-EN-PROVENCE (Bouches-du-Rhône), 13 nov 2006 (AFP) – L’ancien Pdg du groupe de phytothérapie Arkopharma, Max Rombi, a été condamné lundi en appel à deux ans de prison avec sursis pour homicides involontaires après le décès de deux femmes qui avaient absorbé des produits à base de plantes chinoises importées par Arkopharma.
    La cour d’appel d’Aix-en-Provence a abaissé d’un an la condamnation à trois ans de prison avec sursis infligée à M. Rombi en première instance par le tribunal correctionnel de Nice, en novembre 2005. Elle a en revanche assorti cette peine de trois ans de mise à l’épreuve et d’une amende de 45.000 euros au lieu de 30.000 euros en première instance.
    Un pharmacien niçois, Jean-Paul Gallon, également poursuivi dans cette affaire a vu sa peine d’un an de prison avec sursis confirmée en appel. Il a également écopé d’une mise à l’épreuve de trois ans.
    Les deux hommes n’étaient pas présents à l’audience.
    Les deux victimes, Régine Crispino, 40 ans et Valérie Jouffret, 33 ans étaient décédées d’un cancer des voies urinaires en 2000 et 2001 et avaient toutes deux suivi un régime amaigrissant à base de racines de deux plantes chinoises importées par Arkopharma. Pour la justice, une confusion entre ces plantes interdites en France depuis 1998, serait à l’origine du décès.
    Arkopharma, leader européen de la phytothérapie, avait contesté le lien de cause à effet entre la pathologie rénale et la consommation d’herbes chinoises.
    Le 5 juillet, Max Rombi, a également été condamné à une amende pour « tromperie » par le tribunal correctionnel de Toulouse mais relaxé du délit de blessures involontaires envers deux femmes ayant absorbé des produits à base de plantes chinoises.
    cor-iw

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