Accueil › Forums › Le Forum de Renaloo › Aux USA, si on est noir ou si on n’a pas fait d’études supérieures, on risque de se voir attribuer un greffon de moins bonne qualité…
- Ce sujet contient 26 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Nastia, le il y a 11 années et 9 mois.
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21 octobre 2013 à 2 h 55 min #27919
Parmi les jeunes patients greffés du rein aux USA, ceux qui sont faiblement diplômés et les afro-américains se voient plus fréquemment attribuer des greffons “à critères élargis”, c’est à dire de moins bonne qualité. Et donc, statistiq…
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24 octobre 2013 à 14 h 09 min #27944
@Léa : dans la plupart des équipes, ce sont des néphrologues transplanteurs qui sont aux manettes et qui prennent cette décision. L’avis du néphrologue traitent ou de dialyse du patient peut parfois être sollicité… ou pas…
@Nastia : les règles de répartition des greffons rénaux en France sont expliquées ici : http://www.renaloo.com/infos-sante2/don-d-organes-et-greffes-en-france/les-regles-de-repartition
Pas de place pour les critères sociaux, en théorie et la qualité du greffon n’entre pas en jeu (sauf la différence d’âge, éventuellement…). C’est aussi un score qui est utilisé aux USA, donc l’attribution “sociale” est une découverte et une anomalie, probablement liée aux dérogations qui peuvent être faites au score, ou aux modalités d’attribution “locales”, où les équipes peuvent être amenées à faire des choix non obligatoirement motivés.
J’ajoute que les pratiques d’information sur la qualité des greffons sont variables : certains néphrologues le font, d’autres non. Le truc c’est que ce n’est pas formellement obligatoire (même si la loi sur le droit des malades devrait théoriquement l’imposer). Et puis il y a plein de manières d’informer sur ce sujet complexe et de laisser (ou pas) une part de libre choix au patient.@pommedapi : Il y a une définition mondiale des donneurs à critère élargis. Ce sont ceux âgés de plus de 60 ans, ou de plus de 50 ans, avec au moins deux des critères suivants : des antécédents d’hypertension artérielle, une créat > 15 mg/l, ou qui sont décédés d’un accident vasculaire cérébral…
24 octobre 2013 à 14 h 42 min #27945Pourquoi est-ce obligatoire de le dire aux patients si il y a bi-greffe, etc et pas lorsque c’est un greffon à critères élargis classique?
A qui sont destinés ces greffons élargis classique? Des patients de + de 60 ans ou tout le monde est susceptible d’en bénéficier?
A t-on une visibilité sur ces greffons élargis classique seulement? (sans les bi-greffe, etc).
Pour en revenir aux USA, si je comprends bien Renaloo, ces greffons attribués “socialement” l’ont été lors des répartitions locales sur des greffons limites? Mais au USA on est quand même dans un contexte de santé privée, peut-être que ces patients sans ce critère “social” et greffon limite n’aurait jamais été greffé? si tel est le cas, c’est plutôt positif au final ? (même si c’est choquant dans l’égalité des droits, mais je pense qu’aux états-unis on peut dire qu’il n’y a pas d’égalité dans le sens ou pour être bien soigné, il faut une bonne sécu privée).
En théorie, une chose pareille ne pourrait pas arriver en France vu qu’on dispose tous d’une sécurité sociale et donc en théorie toujours l’accès aux soins les mêmes pour tous.
Merci à Renaloo de répondre aussi rapidement.
24 octobre 2013 à 20 h 34 min #27946Les bigreffes, les DDAC, etc. sont soumis à des protocoles et le consentement écrit du patient, donc son information, sont des obligations. Pour les greffons à critères élargis en général, rien de tel, il ne sont pas traités différemment des rein optimaux.
Le graphique de survie de l’article mentionné plus haut concerne ces greffons limites, pas ceux des protocoles.
Tout le monde est donc susceptible de les recevoir, le score d’attribution des greffons ne les distingue en rien. Cependant, les néphrologues s’accordent souvent pour dire qu’un patient jeune a plutôt besoin d’un bon greffon, pour une greffe qui aura des chances de durer une bonne vingtaine d’années, qui sera moins susceptible de les immuniser (ils auront sans doute besoin de plusieurs greffes durant leurs vies), éventuellement qui permettra aux femmes de mener à bien une ou plusieurs grossesses, etc. Alors qu’ils estiment qu’un patient de 70 ans peut “se contenter”, en situation de pénurie, d’une greffe qui pourra durer un peu moins longtemps et qui améliorera néanmoins leur qualité et leur espérance de vie. En pratique, ce n’est pas aussi simple…
Le système assurantiel US n’a pas grand chose à voir avec l’attribution des greffons. La greffe y est prise en charge totalement, pendant 3 ans, par Medicare, donc cela n’explique pas les inégalités sociales observées. D’autant qu’avec les complications qui peuvent être liées à la moins bonne qualité des greffons, il est probable que le coût global des greffes à critères élargis soit plus élevé, même si elles durent statistiquement moins longtemps…
24 octobre 2013 à 21 h 05 min #27947Je me suis toujours demandé ce qui se passait aux USA après les 3 ans de prise en charge par Medicare. On laisse mourir le greffon si le greffé ne peut pas payer lui-même les immunosuppresseurs et les hospitalisations?
Quel sens cela a-t’il de laisser tomber les greffés au bout de 3 ans?
24 octobre 2013 à 21 h 13 min #27948Ca n’a en effet pas beaucoup de sens… On a un article à ce sujet aussi….
26 octobre 2013 à 6 h 19 min #27950Ca a du sens que 3 ans après une greffe, tu es sensé avoir un job.
Et là-bas job = assurance santé.
😉26 octobre 2013 à 7 h 39 min #27951là-bas job = assurance santé.
😉Ouais, ou pas :unsure:
A partir de 2014 les 57 millions d’américains sans assurance santé seront obligés d’en prendre une subventionnée, qui coûtera plus d’une centaine de dollars par mois au minimum “D’après les estimations du gouvernement, la version de base coûtera 145 dollars (107 €) par mois à un individu de 27 ans gagnant moins de 25 000 dollars (18 000 €) par an”
http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/L-assurance-sante-pour-tous-entre-en-vigueur-aux-Etats-Unis-2013-09-30-1029468L’amende s’ils n’y souscrivent pas représente moins d’un mois de cotisation…
28 octobre 2013 à 15 h 34 min #27982Voila pourquoi la liberté et si importante pour eux et pourquoi dire c’est moins bien là-bas qu’ici est une analyse plutôt limitée 😆
29 octobre 2013 à 22 h 34 min #27991Vous disiez bien récemment que vous étiez content du fonctionnement de votre CMU?
Aux USA,à situation égale, vous n’auriez RIEN au bout de 3 ans de greffe, et vous auriez du mal à trouver 20 000 dollars par an pour vos immunosuppresseurs en faisant la manche.
Il n’est pas très correct de trouver inutile pour les autres ce dont on profite soi-même.
30 octobre 2013 à 6 h 20 min #27993Vous disiez bien récemment que vous étiez content du fonctionnement de votre CMU?
Aux USA,à situation égale, vous n’auriez RIEN au bout de 3 ans de greffe, et vous auriez du mal à trouver 20 000 dollars par an pour vos immunosuppresseurs en faisant la manche.
Il n’est pas très correct de trouver inutile pour les autres ce dont on profite soi-même.
C’est une joke ? :silly:
Je crois pas avoir un discours dans le sens que je suis “content”.Je n’ai jamais dit que je trouvais inutile le Medicare…
J’ai suggéré qu’affirmer que le système de santé des USA n’a pas de sens en tant que Français est plutôt arrogant.
Nous n’avons pas la seule vérité et ils sont souverain de leur pays, ils font ce qu’ils veulent.Citer le prix de 20 000 dollars pour un traitement est un peu rapide.
Connaissez-vous les prix des médicaments là-bas ?
Avez-vous déjà été confrontée à l’achat là-bas de immunosuppresseurs ?30 octobre 2013 à 15 h 01 min #27995Mais si. Je disais que les titulaires de la CMU avaient parfois du mal à obtenir un rendez-vous médical, et vous avez rétorqué que vous étiez à la CMU et n’aviez jamais le moindre problème. Vous êtes donc “content” dans le sens de “satisfait” de votre CMU (couverture médicale universelle pour les non-assurés).
Ensuite, avant de répondre à côté, il vaut mieux lire ce à quoi on répond. Personne n’a dit que le système de santé aux USA n’avait pas de sens. Ce qui n’a pas de sens, c’est de financer pour un démuni une greffe et un traitement pendant 3 ans, puis d’arrêter tout financement, ce qui conduit la plupart des démunis en question à la perte du greffon (greffon donc gaspillé) et au retour en dialyse.
Prenez la peine de lire, autrement qu’en diagonale, l’article cité par Renaloo, et vous y trouverez aussi les 20 000 dollars annuels que coûte le traitement post-greffe aux USA.
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