cellules souches : du nouveau ?

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  • #15092
    triton
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    Compte rendu
    Des cellules souches ont été produites à partir de cellules adultes sans provoquer de tumeur
    LE MONDE | 15.02.08 | 15h46 • Mis à jour le 15.02.08 | 15h46

    ne nouvelle étape dans la maîtrise de l’obtention des cellules souches vient d’être franchie. Dans l’édition du vendredi 15 février de la revue Science, une équipe de biologistes dirigée par Shinya Yamanaka (département de biologie des cellules souches, université de Kyoto, Japon) annonce avoir appliqué une nouvelle technique permettant d’obtenir, à partir de cellules différenciées prélevées sur un organisme adulte, des cellules indifférenciées ayant les mêmes propriétés que les cellules souches embryonnaires, sans que cela provoque de tumeurs.

    Cette équipe japonaise avait déjà démontré – chez la souris puis chez l’homme – qu’elle pouvait réussir cette forme spectaculaire de voyage cellulaire vers le passé (Le Monde du 22 novembre 2007). Elle n’y était toutefois parvenue qu’au terme d’une série de manipulations qui interdisait a priori l’usage thérapeutique des cellules ainsi obtenues, dénommées cellules souches pluripotentes induites ou cellules SPi.

    Il lui avait fallu en effet avoir recours à un vecteur viral afin de “greffer” une association de gènes dont l’expression dans la cellule différenciée déclenchait une cascade d’événements moléculaires. L’un des principaux obstacles à l’usage thérapeutique de ces cellules SPi était constitué par les risques de transformations cancéreuses inhérents à l’utilisation du vecteur viral.

    Les chercheurs japonais estiment aujourd’hui avoir franchi cet obstacle. A partir de cellules prélevées dans le foie ou l’estomac de souris adultes, ils affirment être parvenus à obtenir des cellules SPi sans que l’intégration du génome du rétrovirus utilisé ne soit de nature à entraîner une transformation cancéreuse des lignées cellulaires créées.

    En d’autres termes, ils estiment avoir franchi une étape qui les rapproche des premières expérimentations visant à régénérer des tissus à partir de cellules initialement prélevées sur l’organisme du malade. Pour autant, “il faudra encore des années de recherches avant que nous ne soyons capables d’utiliser les cellules SPi pour traiter des patients”, a déclaré le professeur Yamanaka.

    Jean-Yves Nau
    Article paru dans l’édition du 16.02.08

15 réponses de 1 à 15 (sur un total de 17)
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  • #16834
    triton
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    Compte rendu
    Des cellules souches humaines ont guéri des souris atteintes d’une maladie neurologique
    LE MONDE | 05.06.08 | 15h24 • Mis à jour le 05.06.08 | 15h24

    e potentiel thérapeutique des cellules souches humaines semble sans limites. Une nouvelle preuve de l’usage qui pourrait bientôt en être fait vient d’être apportée avec la publication, mercredi 4 juin, dans la revue Cell Stem Cell de résultats spectaculaires. Des souris présentant des atteintes graves du système nerveux ont pu recouvrer une activité cérébrale quasi normale grâce à des injections de cellules souches provenant d’un foetus humain.

    La lignée de souris en question est très particulière. Ces animaux souffrent à la fois d’une dépression de leur système immunitaire et d’une anomalie majeure de la structure de leur système nerveux central caractérisée par l’absence de myéline. Sans cette substance grasse qui gaine les fibres nerveuses, le système de communication entre les neurones est défaillant.

    La dégradation de la myéline se retrouve dans de nombreuses maladies neurologiques de la petite enfance ainsi que dans la sclérose en plaques. Les souris de laboratoire utilisées par l’équipe dirigée par le docteur Steven A. Goldman (université du centre médical de Rochester, Etat de New York) présentent, quant à elles, une série de déficits graves avec une espérance moyenne de vie de cinq mois.

    Une partie de celles (6 sur 26) auxquelles les chercheurs ont greffé, dans le cerveau, des cellules souches foetales humaines, ont présenté une amélioration notable des symptômes pathologiques. Quatre ont en outre pu vivre une année en montrant tous les signes d’une quasi-guérison. Les analyses post mortem pratiquées sur ces animaux ont démontré que la catégorie des cellules souches qui avaient été injectées dans le système nerveux central avait permis une remyélinisation de l’ensemble du cerveau ainsi que de la moelle épinière.

    ESSAIS CLINIQUES EN VUE

    “Les résultats publiés sont impressionnants en ce qui concerne la colonisation par les cellules greffées, souligne le docteur Anne Baron-Van Evercooreen qui, au sein de l’unité 546 de l’Inserm, dirige l’équipe “Approche fondamentale et thérapeutique de la remyélinisation”. Il faut néanmoins garder en mémoire que les greffes sont pratiquées dès la naissance et que la colonisation se fait en fonction du développement du cerveau qui, à ce stade, est en pleine myélinisation. Il possède de ce fait tous les facteurs nécessaires pour favoriser la migration et la différenciation des cellules greffées.”

    Pour Anne Baron-Van Evercooreen, un des apports majeurs des chercheurs américains est d’avoir créé un modèle de souris à la fois démyélinisées et immunodéficientes, ce qui a permis d’utiliser des cellules foetales humaines sans rejet. Un autre apport a été de mettre au point un système d’injection dans différentes régions du système nerveux central. Quant au recours à des cellules humaines d’origine foetale, il s’inscrit clairement dans le projet de mener à terme des essais cliniques sur l’homme.

    “Ces résultats ouvrent réellement des perspectives pour certaines leucodystrophies comme la maladie de Pelizaeus-Merzbacher”, estime la spécialiste française. Cette maladie neurologique démyélinisante d’origine héréditaire est très rare (1 cas sur 400 000 naissances). Elle se manifeste par de graves troubles de la motricité. Dans les formes les plus sévères, l’espérance de vie ne dépasse pas l’adolescence. Si d’autres équipes parviennent à reproduire de tels résultats dans d’autres modèles d’affections neurologiques démyélinisantes aujourd’hui incurables, on peut raisonnablement imaginer que des essais cliniques pourront rapidement être lancés.

    Jean-Yves Nau
    Article paru dans l’édition du 06.06.08

    #18611
    triton
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    ÉTATS-UNIS
    Premiers essais sur des cellules souches embryonnaires
    NOUVELOBS.COM | 23.01.2009 | 18:09
    Les Etats-Unis autorisent un laboratoire à pratiquer ces essais “pour traiter des patients souffrant de grave atteinte de la moelle épinière”.

    L’agence américaine des médicaments (FDA) a autorisé le premier essai clinique d’une thérapie sur des cellules souches embryonnaires, a indiqué, vendredi 23 janvier, une porte-parole.
    “La FDA a autorisé un essai clinique de phase de la société Geron corporation pour traiter des patients souffrant de grave atteinte de la moelle épinière”, a déclaré à l’AFP Susan Cruzan, une porte-parole de la FDA.
    Geron, une firme basée en Californie (ouest), avait annoncé plus tôt vendredi matin dans un communiqué avoir obtenu le feu vert de la FDA pour un essai clinique de phase1 pour son traitement expérimental appelé GRNOPC1.
    Un essai de phase1 est conduit sur un petit nombre de patients afin d’évaluer la tolérance pour l’homme d’une thérapie innovante.

    Régénérer les cellules nerveuses

    “L’accord permet à Geron de lancer la première étude au monde sur l’homme utilisant une thérapie basée sur l’utilisation de cellules souches embryonnaires humaines”, a indiqué la société.
    L’objectif de l’essai GRNOPC1 est d’injecter sur des volontaires paralysés des cellules dérivées de cellules souches embryonnaires humaines, dans l’espoir qu’elle puissent régénérer les cellules nerveuses endommagées et, potentiellement, permettre à la personne paralysée de retrouver la sensibilité et la faculté de mouvement.
    La société a indiqué qu’elle avait soumis à la FDA un dossier de 21.000 pages pour appuyer sa demande d’autorisation, arguant que la thérapie avait montré son efficacité sur des souris et des rats. (avec AFP)

    #18626
    Nastia
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    Le départ des bigots entourant Bush commence à produire ses premiers effets: les expériences sur les cellules souches vont enfin pouvoir prendre leur essor et nous donner de l’espoir. Ils bloquaient tout depuis 8 ans, tant ils n’aimaient et protégeaient les humains qu’a l’état d’embryons….

    L’arrivée d’Obama n’a pas tardé à soulever la chape de plomb, pour notre plus grand bonheur.

    #18676
    sileg
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    Obama ou pas, la FDA, puissance apolitique et représentée par les laboratoires les plus puissants aux États unis qui finance l’équivalent du ministère de la santé a donné son feu vert en décembre. Cette commission fait ce qu’elle veut dans son pays, quel que soit le président. Obama n’y est pour rien ! Superman c’est un film, pas la réalité !

    #18677
    Nastia
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    Faux. Avant d’intervenir avec un tel mépris, on se renseigne: le feu vert de la FDA date de janvier, très nettement APRES l’ELECTION d’Obama, et “témoigne du changement radical d’état d’esprit à Washington” suite à cette élection.

    http://www.lepoint.fr/presidentielles-americai … 1/0/310173

    Le Point, ça devrait te plaire comme référence. Le titre dit tout. Confirmation dans le dernier paragraphe de l’article.
    Pour avoir encore plus d’informations, on peut effectuer une recherche avec “cellules souches bush obama” et on trouve des centaines d’articles sur l’essor que vont prendre les recherches sur les cellules souches que les bushistes s’acharnaient à freiner, grâce à l’arrivée d’Obama.

    Il faut vraiment un fameux aveuglement pour ne voir aucune différence entre ces 2 présidents.

    #18678
    sileg
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    Je ne veux pas rentre dans un débat polémique avec Nastia, qui est son sport favoris, mais il suffit de lire l’article qu’il amène ici pour y lire : ” Le feu vert donné par la FDA à Genron n’est pas une conséquence directe de l’entrée du nouveau président à la Maison Blanche, mais elle manifeste clairement le changement radical du climat à Washington, sur la recherche biotechnologique comme dans d’autres secteurs, en faveur de la recherche scientifique….” Apres, on lit comme on veut ou on interprète comme on veut ! Peut être qu’obama fera beaucoup de bien comme l’article et d’autres journalistes européens le disent. Moi j’ai ma famille aux Etats unis qui ont un ressenti un peu différent sur place malgré qu’ils ne soit pas conservateurs. Faut savoir que les bush, c’est 2 générations qui ont installés tous les pivots qu”il faut en fonction de leurs idées. Ca va etre dur à bouger mais l’espoir fait vivre ( on est bien placé pour le savoir).Cela n’empeche pas les mentalités sur place comme FDA de vouloir amener un changement et une évolution.
    Quand à me dire que mon article est méprisant, c’est encore une façon de voir bien personnelle. Et le point, comme d’autre presses écrites qui ne font que relater les coupures AFP n’est pas ma tasse de thé; Faut pas croire tout ce que la presse relate et surtout pas mal l’interpréter.
    Quand aux cellules souches, il faudra bien un jour que les expériences se fassent, quoi qu’en disent les contradicteurs, la science n’a jamais reculée, l’insémination artificielle est là pour le prouver. Et ne critiquons pas l’Amérique sur son conservatisme, dans ce registre, l’Europe est pire avec tous les blocages et les refus de subventions aux chercheurs dans ce domaine

    #19130
    jo
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    Des chercheurs modifient génétiquement un groupe sanguin

    C’est une première : des chercheurs de l’Etablissement français du sang ont réussi, par transfert de gènes, à modifier un groupe sanguin. Cette opération, réalisée à Marseille, va permettre de créer des échantillons de sang rare.

    C’est une première : un groupe sanguin a été modifié génétiquement. Des chercheurs de l’Etablissement français du sang (EFS) Alpes-Méditerranée ont réussi, par transfert de gènes, à modifier le groupe Kidd/JK, l’un des trente connus, a indiqué mardi 31 mars l’EFS, lors d’un point de presse. Cette opération, réalisée au sein du laboratoire d’hématologie moléculaire de Marseille, va permettre de créer des échantillons de sang rare, souligne l’établissement.
    “On modifie le groupe sanguin pour, à terme, créer des échantillons de sang dont on ne dispose pas”, explique le Dr Claude Bagnis, qui dirige le laboratoire aux côtés de Jacques Chiaroni, Pascal Bailly et Sylvie Chapel. On est donc capable de “fabriquer du sang humain dont on choisit le groupe sanguin”, a souligné le Pr Philippe de Micco, directeur scientifique de l’EFS.

    Une application pas pour demain

    Si l’on sait désormais qu’il est possible de produire artificiellement des échantillons de référence pour certains types de groupes sanguins très rares, il faudra encore attendre pour une application fiable à grande échelle : “Ce sera possible d’ici quinze à vingt ans”, estime le Dr Bagnis. Selon lui, c’est le délai nécessaire pour passer d’un test réussi en laboratoire à une application fiable.
    On ne peut pour le moment en fabriquer qu’une infime quantité, souligne également le Pr Philippe de Micco. Juste de quoi réaliser les “réactifs biologiques” indispensables pour effectuer les diagnostics de l’EFS.
    “C’est une étape mais on est encore très loin du compte”, insiste-t-il. “Il ne faut surtout pas que les gens s’imaginent qu’ils n’ont plus besoin de donner leur sang”.
    “Le don du sang reste incontournable pour encore longtemps”, conclut le Dr Bagnis. “Nous avons ouvert une porte mais cette porte donne dans un couloir avec d’autres portes”.

    Des cellules prises dans du sang de cordon ombilical

    Pour réaliser cette modification génétique, les scientifiques ont isolé des cellules souches prises dans du sang de cordon ombilical, prélevé après la naissance.
    Les cellules ont ensuite été mises en culture jusqu’à obtention de globules rouges. C’est enfin en utilisant des vecteurs de gènes que l’équipe de l’EFS est parvenue à modifier le patrimoine génétique des cellules du sang.

    #19131
    DelphineB .
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    source? 🙂

    #19132
    jo
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    source? 🙂

    Fichtre, j’ai oublié …

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit … angui.html

    C’est réparé 😉

    #19214
    triton
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    Des cellules souches produites sans embryon
    Pierre Kaldy
    03/04/2009 |
    Une équipe américaine est parvenue à «reprogrammer» de banales cellules humaines dans le but de réparerdes organes défaillants.

    Jusqu’à présent, la seule source de cellules souches pluripotentes, c’est-à-dire capables de se différencier en n’importe quelle cellule de l’organisme (sang, os, muscle…), était l’embryon de quelques jours. En 1998, le biologiste américain James Thomson de l’Université de Madison avait ouvert la voie en trouvant le moyen d’établir des lignées de ces cellules chez l’homme et de les cultiver indéfiniment.

    L’utilisation d’embryons humains surnuméraires, provenant de couples ayant eu recours à une fécondation in vitro, avait suscité un débat éthique et poussé le président George W. Bush à interdire, en 2001, tout financement fédéral pour l’établissement de nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires humaines.

    Ironie de l’histoire : moins de trois semaines après l’abrogation par le président Barack Obama du veto de son prédécesseur, James Thomson et son équipe ont annoncé, le 26 mars dernier dans la revue Science, qu’ils ont obtenu le même résultat en partant de n’importe quelle cellule de l’organisme. Et qu’il n’est donc plus nécessaire de recourir à des embryons humains !

    La recette pour induire la pluripotence chez de banales cellules avait été trouvée en 2006 par les Japonais Takahashi et Yamanaka. Ces deux chercheurs avaient introduit, dans le génome de cellules de souris, au moyen de séquences virales, quatre gènes codant pour les facteurs de transcriptions Oct3/4, Sox2, c-Myc et Klf4, qui agissent comme de véritables élixirs de jouvence. Au bout de quelques jours, des cellules de la peau appelées fibroblastes étaient redevenues capables de fournir n’importe quel tissu dans un embryon et de se renouveler indéfiniment in vitro.

    En 2007, les deux Japonais obtenaient le même résultat chez l’homme mais avec un obstacle de taille : le génome des cellules «rajeunies» était modifié par l’insertion des gènes des facteurs de transcription, ce qui risquait de provoquer des cancers. Dès lors, une course s’est engagée, à l’échelle mondiale, pour trouver le moyen de reprogrammer les cellules sans insérer de nouvelles séquences dans leur génome.

    «Une avancée importante»

    James Thomson a encore une fois été le plus rapide. Plutôt que d’introduire les gènes des quatre facteurs de transcription avec un virus modifié, il a eu recours à un plasmide (brin d’ADN circulaire hébergé dans certaines bactéries) dont la présence dépend d’un antibiotique. Les cellules souches pluripotentes induites (CSPi) ont ensuite été mises en culture sans l’antibiotique et ont fourni des lignées cellulaires humaines qui se renouvellent depuis plusieurs mois en gardant leurs propriétés.

    «C’est une avancée importante, estime Michel Pucéat, directeur de l’équipe cellules souches et cardiogenèse (Inserm) à Évry (Essonne). Les CSPi ont l’avantage de pouvoir être dérivées de n’importe quel patient dont nous désirons étudier la pathologie. Du coup, le nombre de leurs lignées se multiplie dans le monde.» Autre avantage des CSPi sur les cellules souches embryonnaires : le fait de pouvoir les produire sans recourir à un vecteur viral les rend accessibles à un très grand nombre de laboratoires. Enfin, du fait qu’elles sont dérivées du patient lui-même, elles ne risquent pas de provoquer de rejet.

    Même si les CSPi ne sont pas identiques aux cellules souches embryonnaires, elles semblent se comporter de la même manière en culture et être capables de fournir dans les mêmes conditions de nombreux types cellulaires différents. En outre, les premiers résultats sont encourageants. Une fois différenciées in vitro sous forme de cellules sanguines ou nerveuses, ces CSPi ont permis de traiter respectivement l’anémie falciforme ou la maladie de Parkinson chez des rongeurs en se substituant aux cellules défaillantes. Ces résultats sonnent-ils le glas du recours aux cellules souches embryonnaires en médecine régénérative ? «Pas encore, précise Michel Pucéat, car il faudra vérifier la stabilité de ces CSPi humaines et leur capacité à se différencier in vivo puis une fois réintroduites dans l’organisme. Pour le moment, les centaines de lignées de cellules souches embryonnaires déjà produites dans le monde, dont une en France, gardent toute leur utilité pour comprendre les processus de différenciation cellulaire et, à beaucoup plus long terme, les capacités de régénération de tissus chez les patients.»

    #22087
    Nastia
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    Hier soir, au 20H de TF1, on pouvait voir un sujet de 2 mn intitulé: “ils font pousser des organes humains”. Ce sujet est encore consultatble sur le site de TF1.

    Il s’agissait du Wake Forest Institute for Regenerative Medicine aux USA, et du Dr Anthony Atala. Il expliquait qu’ils avaient réussi à construire, à partir de cellules souches de patients, 22 “organes” différents: des doigts, des oreilles, des vaisseaux, et DES REINS. Plusieurs de ces organes recréés ont déjà été implantés avec succès chez des patients, comme une vessie, depuis 8 ans, chez une jeune fille (interviewée par TF1).

    Ils expliquent qu’ils procèdent avec un maximum de précautions, et qu’ils ne publient les résultats de leurs implantations qu’au bout de 5 ans pour avoir suffisamment de recul.

    Leur méthode n’entraine ni rejet, ni tumeur. Le manque de donneur n’est plus un problème, et l’implantation de ces organes neufs ne s’accompagne d’aucun médicament aux effets secondaires dévastateurs, puisqu’il s’agit de cellules souches issues du patient lui-même, et reconnues par lui.

    Si vous comprenez l’anglais, vous pouvez écouter le Dr Atala ici: http://www.newyorker.com/online/video/conference/2007/atala

    #22089
    jo
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    Ça c’est la meilleur nouvelle qu’on ait vu (et lu) sur le sujet depuis longtemps. 😀

    #22090
    pitou
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    les greffes au départ de cellules souches ont-elles été pratiquées en France?

    #22091
    Nastia
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    Oui, mais pas sur le rein:
    – à l’hopital Percy à Clamart en 2006, on a sauvé la main d’un ouvrier victime d’une brûlure radioactive avec des cellules souches de sa moelle osseuse
    – à Georges Pompidou à Paris, en 2006 aussi, des cellules souches issues des muscles de 6 patients ont réparé leur coeur après un infarctus. Puis, on a tenté la même chose sur une centaine de patients, à Paris et Nancy.

    Je n’ai pas connaissance d’autres essais concluants sur l’homme en France. Le salut viendra peut être des Etats-Unis. Car lorsqu’on sait fabriquer, greffer et faire fonctionner sans rejet un organe: cette vessie, on doit pouvoir le faire sur des organes de plus en plus complexes par la suite. Ceci dit, ces vessies ne sont pas encore parfaites: elles permettent aux enfants traités de ne plus être incontinents, et elles préservent leurs reins, mais ils doivent encore vider régulièrement leur vessie avec une sonde…

    A noter que la Chine veut devenir le premier producteur mondial d’organes de remplacement. Ils maîtrisent déjà la reproduction de tissus vasculaires à partir de cellules souches et ont traité des centaines de malades atteints d’artériosclérose. Mais les essais de thérapie par cellules souches se font parfois un peu vite dans certains pays, et aboutissent à des accidents et à des décès: http://www.nature.com/news/2010/100622/ … 5997a.html Les Européens ou Américains qui se précipitent déjà vers ces pays, espérant un miracle, prennent donc de gros risques.

    L’étude la plus prometteuse en Europe vient de commencer. Elle est dotée de 3 millions de francs et doit déboucher dans 3 ans sur des essais cliniques européens de régénération des reins: http://actuagencebiomed.blogspot.com/20 … chive.html
    http://www.startrekproject.org/index.html

    #22093
    Yvanie
    Maître des clés
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    Exact, cette info a d’ailleurs fait l’objet d’un article de Renaloo en avril dernier : http://www.renaloo.com/actualite-sur-re … eenne.html
    Ces recherches sont vraiment porteuses de beaucoup d’espoirs, même s’ils sont encore lointains…

15 réponses de 1 à 15 (sur un total de 17)
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