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Sujet
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David Lodge, la vie en sourdine, condamné à désentendre
Il est des écrivains dont on lit les livres au fil des années, au fur et à mesure qu’ils paraissent, et qui nous accompagnent longuement. David Lodge nous a initié à la vie protégée des universitaires, leur milieu, leurs tribus, leurs rites. Ce roman est son meilleur roman sans doute. Le ^professeur est maintenant en retraite, et révèle qu’il souffre depuis longtemps d’une surdité qui va en s’aggravant. Il se met dans des situations extravagantes, faute d’avoir compris ce que disait l’interlocuteur, qu’il traite avec le plus grand comique. C’est une description typer-réaliste de la surdité, des conseils à côté de la plaque qu’on lui donne, des difficultés sociales et du repliement qu’elle entraine. C’est aussi un livre sur vieillir, avec le père qui devient sénile, et le problème de la génération précédente dont les retraités doivent s’occuper, la mari qui vieillit plus vite que la femme, laquelle est encore active. C’est un roman sur la société et le soin apporté aux relations sociales, Sa femme qui a monté une société, soigne ses relations en organisant des rencontres, et le mari lui casse la baraque par sa maladresse dans les diadoques entrainée par son handicap. C’est aussi une réflexion sur les relations entre les classes sociales anglaises, puisque le père, d’origine modeste fait un peu désordre par ses réflexions terre-à-terre lorsqu’on le reçoit. A travers la surdité, les difficultés relationnelles, Lodge introduit plein de points de vue différents sur la société
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