Dialyse fistule sorties vie sociale

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  • Ce sujet contient 7 réponses, 8 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Pif06, le il y a 1 année.
  • Créateur
    Sujet
  • #52523
    Ptitepomme
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 4Message(s)

    Bonjour, je suis malade rénale depuis enfant et je sais que je vais surement passer par la dialyse. Ça me fait très peur, notamment les piqûres de fistule et la fatigue. Je suis très active dans la vie et j’ai l’habitude de voir du monde, d’être avec plein de gens, dans des regroupements etc. C’est ce qui m’anime. Du coup, j’ai peur de perdre toute ma vie en étant dialysee. Je préférerai mourir je crois. Je me pose différentes questions : Y-a-t-il un moyen pour que les piqûres de fistules ne fassent pas mal ? (J’ai une phobie des aiguilles et je sais que je refuserai la dialyse si j’ai une mauvaise expérience de douleur, c’est incontrôlable pour moi). Je me demande aussi s’il est possible d’avoir encore une vie sociale quand on est dialyse (voir des amis, prendre le train et aller dans une autre région le weekend etc). J’ai très peur de ne plus pouvoir voir d’amis, de ne plus vivre, de ne plus avoir de loisirs ni de vie sociale. Je n’ai pas le permis donc je me déplace essentiellement en train, bus, tram. Peut-on encore prendre ces moyens de transport quand on est dialysés, peut on être avec des groupes de personnes sans stresser d’attraper une maladie ? J’ai ma famille et des amis dans une autre région. Dialysee, aurais-je encore la possibilité de leur rendre visite ? Ou serais-je tellement épuisée que je ne pourrai plus bouger ? Sachant que je parle d’hémodialyse et non de dialyse péritonéale car j’ai des contre-indications a la dialyse péritonéale. Merci d’avance pour vos réponses

7 réponses de 1 à 7 (sur un total de 7)
  • Auteur
    Réponses
  • #52527
    Booti
    Participant
    • Glomérule junior
    • ★★☆☆
    • 46Message(s)

    Bonjour, je suis tombée malade à l’adolescence et j’ai commencé la dialyse à 20 ans. Je ne peux vous renseigner sur l’hémodialyse, mais j’ai été en dialyse péritonéale, je l’a faisais chez moi le soir, 6 jours sur 7 la nuit dans mon studio étudiant. Etant donné que la dialyse à été commencée tôt, j’urinais encore donc ça ne posait pas de problème pour les boissons. J’aimais bien sortir avec des amis, aller faire la fête, boire avec mesure… même si parfois je faisais moins attention. Tout celà ne m’a pas empêché de vivre ma vie. Je ne ressentais pas de fatigue. Aujourd’hui encore en tant que greffée depuis presque 10 ans, je sors parfois en boite de nuit, au restaurant, je voyage… Je me fais plaisir ! Le covid ? Je l’ai eu. A peine un rhume, mais j’avais bénéficié d’un traitement par anticorps. Je n’aime pas me restreindre mais j’essaye tout de même de faire attention parfois. Au moins, je profite de ma vie vie, je n’ai que 30 ans, je sais qu’avec les problèmes que j’ai je ne vais très probablement pas vivre jusqu’à 80 ans peut-être même pas jusqu’à 60 ans, alors je préfère profiter maintenant et vivre ma vie et ne pas me restreindre ! L’hémodialyse me fait très peur, j’en ai eu une sorte d’aperçu car ayant fait un rejet de ma greffe il y a 2 ans, il a été traité par échanges plasmatiques, une sorte de dialyse effectuée au moyen d’un cathéter. Les pires 3 semaines de ma vie… J’étais fatiguée, j’avais le visage gonflé après les séances, et ça prenait un temps fou 3 fois par semaine… Après ça dépend de chacun, l’hémodialyse fatigue c’est certain, c’est un vrai traumatisme pour le corps à chaque fois mais tout dépend de chaque individu. La vie d’insuffisant rénale n’est pas facile, mais heureusement que la dialyse existe !

    #52704
    BenaliaAd
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 1Message(s)

    bonjour mme, moi je suis en hémodialyse .3 fois par semaine je vie un enfer prier pour moi

    #52738
    DRAGON69
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 1Message(s)

    Bonjour,
    Je tiens à te rassurer tout de suite, il est possible d’avoir une vie riche et dynamique en hémodialyse !
    J’ai 44 ans et je suis actuellement en hémodialyse depuis 2 ans, ça se passe très bien. J’ai une vie active et sociale riche :
    – je sors souvent voir des amis ou bien je les reçois chez moi. Pas plus tard que le we dernier nous sommes allés en famille avec mes 2 filles (10 et 12 ans) et ma femme à l’anniversaire d’un ami avec une vingtaine de personnes. Le lendemain c’était l’anniversaire de ma femme à la maison avec des amis (une dizaine de personnes).
    – je fais du sport régulièrement : piscine, marche à pied et même ski nordique cet hivers (je ne suis pas loin des montagnes). Il me faut parfois m’en remettre un peu c’est vrai mais le plus important c’est que je partage de bon moment avec mes proches.
    – je travaille en mi-temps thérapeutique à 50%. J’ai dû adapter mon poste mais en règle générale si on dialogue, l’employeur fait ce qu’il peut pour s’adapter à votre situation.
    – je pars en vacances tout les étés et j’organise les dialyses sur place. Je n’ai jamais eu de problème ou de refus même si il faut s’y prendre tôt et faire preuve d’organisation. En fait ce n’est pas très compliqué… Je suis même parti à Venise pour les 10 ans de ma fille avec une dialyse sur place. Sans aucun problème et sans passer par un organisme pour organiser mon séjour.
    – j’ai une vie de famille et de couple « normale » avec ses hauts et ses bas et une sexualité « épanouie ».
    – les séances d’hémodialyse se déroulent bien. Elles ne sont pas trop douloureuses et après une petite sieste je reprends une vie normale. J’ai mes habitudes au centre pour faire passer le temps (j’y suis actuellement 😉 et mes techniques pour passer les moments délicats (j’ai aussi la phobie des piqûres !).
    Évidemment je prends les précautions nécessaires en me vaccinant (mon taux d’anticorps me préserve des formes sévères du COVID) et mes qui proches connaissant ma situation font attention en cas de symptômes quelconques.

    Alors pour y arriver c’est vrai qu’il faut faire preuve d’optimisme, être souple et savoir trouver des solutions pour s’adaptater. J’ai aussi choisi d’assumer ma maladie sans en faire le centre de ma vie : je ne me cache pas et j’en parle simplement si on me sollicite. Mais ce n’est jamais la maladie qui me définit.
    J’essaie de préserver mes proches en étant le plus autonome dans la gestion de la maladie (démarches administrative, rdv médicaux…) et en essayant de laisser un maximum la maladie maladie en dehors de la maison (les dialyses en centre sont un choix).
    Voilà, il n’y a pas que des expériences difficiles en dialyse (même si je suis conscient que tous les patients ne peuvent pas forcément en faire autant).

    #52743
    de dialyse
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 5Message(s)

    Bonjour
    Pour ta phobie,les médecins pourront te prescrire une crème,beaucoup de personnes l utilisent et la trouvent pas mal. Pour ta vie sociale , c est toi qui doit dépasser tout ça. Ne laisse pas la maladie prendre le dessus, garde le moral, écoute toi, sois à l écoute de ton corps. Fais toi confiance. J ai 23 ans de dialyse, je vis encore de bons moments avec ma famille et amis. Courage à toi

    #52870
    zanne
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 39Message(s)

    Bonsoir,
    J’ai commencé à dialyser (hémodialyse) à 15 ans donc au lycée et j’y suis restée quasiment 4 ans.
    Sincèrement même ce n’est pas un bon souvenir je le vivais pas trop mal. C’était devenu “normal” dans le sens où c’était entré dans mes activités habituelles chaque semaine (3 fois par semaine).
    Les piqures en tant que telles ce n’est pas tellement douloureux ; au début on met de la crème Emla et au bout d’un moment on ne sent plus rien.
    Pour ce qui concerne la fistule, je la cachais avec des manches longues.. pas facile quand on est ado.

    Pour les vacances, c’est tout à fait possible ; il faut juste s’organiser bien en avance. Il est difficilement envisageable de partir à l’improviste. J’ai vécu un refus comme ça juste après mon bac où je devais partir avec des amis (organisé au dernier moment). Malheureusement le centre le plus proche de ce lieu de vacances n’a pas voulu me prendre alors ma semaine de vacances s’est transformée en week-end. (c’était il y a plus de 25 ans, ça a peut-être évolué maintenant)
    L’état de forme en dialyse semble très variable selon les personnes. A titre perso je considère que je n’étais pas en forme (maigre, peu d’appétit, peu résistance physique, difficile de marcher longtemps..). La greffe a été une vraie renaissance de ce côté là.

    La dialyse en tant que telle n’empêche pas de voir du monde, de sortir, prendre les transports en commun.. c’est le COVID qui a changé la donne pour ça 🙂

    #53057
    Reiken
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 1Message(s)

    Bonjour
    Je me suis inscrit pour pouvoir te répondre car ton commentaire me rappelle mon cas a l’annonce du passage en dialyse. Même si chaque expérience est personnelle bien sûr, je vais t’apporter mon point de vue

    Insuffisant rénal depuis mes 3 ans. Hemodialyse 1 an à 17 ans. Greffe à 18 ans. Puis de nouveau hemodialyse 4 ans après avoir vécu un rejet violent et une période très dure. Puis 2ème Greffe depuis 2017. J’ai maintenant 45 ans.

    L’hémodialyse n’a jamais été un frein à la vie sociale. Durant toutes les périodes de ma vie dialyse et greffe, ma vie sociale et mes activités n’ont jamais vraiment changées. Je sors avec mes amis, j’ai fait du karaté (en protégeant ma fistule), beaucoup de sport en général, de la salsa parfois durant des We complets (20-25h avec 2 ou 3 soirées jusqu’à 5h), partir en vacances en réservant dans un centre ect…
    Aujourd’hui j’ai 45 ans, je suis de nouveau greffé. Je suis marié et j’ai une fille de 11 ans. Je pratique encore la salsa et j’ai ajouté la boxe anglaise 3 fois par semaine ( en protégeant mon greffon). J’ai toujours garder mon emploi à temps-plein en dehors des hospitalisations et convalescence.
    Bizarrement je m’étais tellement habitué à la dialyse que j’ai eu du mal à vouloir une nouvelle greffe( mais au final c’est quand même beaucoup mieux).

    Attention a l’interprétation de ma prochaine phrase, je sais que ce n’est pas toujours possible pour tous mais l’état de forme dépend souvent de sa propre volonté à se bouger et d’avoir une bonne hygiène de vie. C’est comme dans la population générale, le gars qui se bouge pas et qui mange de la m… tous les jours sera plus fatigué que celui qui prend soin de lui. On part juste avec un plus gros handicap 🙂

    Mes conseils perso:
    – si possible privilégier la Hemodialyse longue de nuit (pendant le sommeil) ou à domicile. C’est plus doux pour le cœur et moins fatiguant
    – bien s’alimenter ( en gardant des petits plaisirs avant les
    séances)
    – faire du sport si c’est possible. Au minimum la marche. Même si on est fatigué, commencer doucement et au fil du temps l’état va s’améliorer
    – garder un emploi autant que possible ( temps plein ou partiel)
    – ne pas refuser une greffe, c’est dans tous les cas toujours mieux que la dialyse même si notre cerveau nous dit parfois le contraire (c’était mon cas)
    – rester positif autant que possible

    J’espère que mon commentaire donnera du courage à certains.

    #55421
    Pif06
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 2Message(s)

    Bonjour Ptitepomme

    J’ai été dialysé pendant 4 ans et j’avais également une peur phobique des piqures depuis mon enfance (j’ai 55 ans)
    Au final après qq mois de dialyse en hopital et 3 semaines de formation, j’ai opté pour la dialyse à domicile et je me pique moi-même.
    Ceci pour dire qu’en se piquant seul je trouve que la douleur est beaucoup moins forte car elle devient un “outil” pour guider les aiguilles et savoir “où elles en sont” de la ponction.
    Bien sûr ce mode de dialyse comporte des contraintes : beaucoup de place prise par le dialyseur et surtout beaucoup de cartons à stocker chez soi.
    Durant cette période j’ai toujours eu une activité sociale et suis même parti à l’étranger (Thailande, Saint Martin)
    Concernant la fatigue, pour ma part je ne la ressentais pas particulièrement. Quand je dialysais encore en hôpital, je rentrais chez moi en scooter sans effort particulier. Je pense qu’il ne faut pas généraliser, chaque personne réagit différemment.
    Bon courage !

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