Les dons de moelle, de sang, de plaquette … et peut être d’autres organes/tissus sont possibles sur la base du volontariat.

Après les mariages gris qualifiés “d’escroqueries sentimentales à but migratoire”, la crise va t’ elle insuffler l’apparition des mariages noirs qui seront qualifiés ” d’escroqueries sentimentales à but transplantatoire” ❓ 😆 😆 .

Le don n’est pas anonyme dans la grande majorité des pays ou les dons vivants non apparentés sont autorisés.

Cdt,

Pour Tutti Frutti, il faut distinguer deux situations :
– celle ou Pierre et Jacques ont un lien affectif (ils sont par exemple amis). Dans ce cas, ce n’est pas un don altruiste, c’est un don entre proches. Ceci dit, entre amis, c’est interdit en France pour le moment (nous sommes certainement un des derniers pays au monde à ne pas permettre ce type de don en dehors du cadre “familial”).
– celle ou Pierre ne connaît pas Jacques, mais a entendu parler de lui, par ex sur un site web comme http://www.matchingdonors.com, et décide de lui donner un rein : là c’est un don altruiste dirigé et en général non anonyme puisque Pierre et Jacques pourront se rencontrer avant et après le don. Le don altruiste non dirigé c’est quand Pierre décide de donner un rein à un patient de la liste d’attente, en préservant l’anonymat. Le don altruiste dans son ensemble est interdit en France.

Pour Marielle, l’ensemble des études internationales montrent que le risque pour le donneur de rein, même s’il n’est jamais nul, est extrêmement faible, et son devenir à long terme est parfaitement rassurant, y compris au plan psychologique. C’est pourquoi même si la prudence doit rester de mise le don du vivant se développe aujourd’hui dans beaucoup de pays, y compris chez nos voisins européens (en Angleterre, aux Pays Bas, dans toute l’Europe du Nord et même en Espagne, pourtant connue comme le champion du monde du don d’organes après la mort).

Effectivement on peut toujours trouver des situations individuelles qui prêchent pour l’inverse de ce que disent les statistiques. Mais en termes de santé publique, ce qui compte, ce sont les grands nombres, et en matière de don du vivant ils sont très clairs… Quant aux médecins qui déconseillent systématiquement le don du vivant, soit il sont mal informés, soit on peut douter que leur démarche soit uniquement guidée par l’intérêt des malades. C’est un sujet effectivement complexe parce qu’au delà des éléments factuels, qui doivent dans tous les cas être pris en compte, c’est à chacun (receveur, donneur…) de se positionner en fonction de sa propre situation et de sa perception des choses.

Ceci dit puisque la thématique du fil concernait la loi, je ne comprends toujours pas pourquoi le législateur français est si frileux et restrictif, ce n’est certainement pas son rôle. La loi pose les grands principes (la gratuité, l’anonymat, etc.) mais ne doit pas tout réguler, au risque, comme c’est le cas, de paralyser le système…

J’ai vu cette émission… 2 remarques sur la 1ère partie:
– J’avais oublié tous les inconvénients de l’hémodialyse: douleur, fatigue due à la chûte de tension, crampes mentionnées dans le reportage, en plus de ceux non mentionnés comme la fatigue sur l’organisme, le coeur,…et me félicite encore d’avoir choisi la dialyse péritonéale, sans douleur, douce pour l’organisme, sans à coups de tension,….Certes rien n’est parfait, mais cela renforce mes convictions en ce sens et je continuerai à promouvoir ce mode de dialyse (accessible généralement à une très grande majorité de personnes).
– Rien n’est dit dans ce reportage sur la durée de vie du greffon. A 35 ans, un rein de donneur vivant non apparenté devrait en moyenne amener cette personne jusqu’à 55ans…et après? Comme le dit en substance le donneur, il n’a qu’un fusil à 1 coup….Pourquoi l’avoir gaspillé si jeune? Ne valait-il mieux pas attendre en dialyse un rein de donneur décédé à 35 ans et en fin de vie de celui-ci bénéficier du don de son conjoint plutôt que d’attendre à 55 ans de nouveau un rein de donneur décédé ( et toujours en dialyse) ?? Cette dame de35 ans semblait supporter correctement sa dialyse (avec tous les inconvénients standard déjà mentionnés plus haut)…

Seul espoir en sens contraire, c’est que la science évolue durant la période et que l’on trouve une solution sans attente pour se faire greffer.
Sinon, j’aurais préféré attendre avant de bénéficier du rein de mon conjoint (c’est d’ailleurs exactement ce que je viens de faire puisque j’ai préféré attendre un rein de donneur décédé plutôt que d’avoir immédiatement le rein de mon conjoint qui était prêt au don).