Accueil › Forums › Le Forum de Renaloo › Don d’organes après la mort : la loi de santé pourrait prévoir de se passer de consulter les proches
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triton, le il y a 10 années et 1 mois.
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5 avril 2015 à 20 h 54 min #30861
Un amendement, adopté en commission jeudi 19 mars 2015 dans le cadre du projet de loi Santé, prévoit que le prélèvement des organes d’une personne sera possible dès lors que cette dernière ne s’y sera pas opposée avant son décès, un…
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21 mars 2015 à 22 h 31 min #30864
De ma petite lucarne, cet amendement va dans le bon sens même si les dents grincent. Sa mise en application si le projet de loi est voté est prévue pour 2018. Fait non anodin car cela pourrait amener les acteurs impliqués dans cette phase délicate de prélèvements d’organes sur personnes décédées à bouger leurs lignes et se donner les moyens réels d’accompagnement des familles.
Il est étrange même si l’organisation est différente que cela fonctionne pour l’Espagne et qu’en France, nous allons à l’inverse de la tendance (à savoir une hausse des refus par les familles)
Mauvais élève sur la pluridisciplinarité dans l’éducation thérapeutique comparée au Canada et Québec, en retard aussi sur ce sujet-là ? Et pourtant un système de santé et de soins de qualité, chercher le bug ?
Les associations divisées, seules deux se sont manifestées à ma connaissance? Même si je comprends cette volonté de plus dialoguer avec les familles, d’après Yvanie Caillé, on est loin du compte à ce jour et chacun se renvoie la balle : médecins, coordonnateurs, administration…
Le don vivant comme solution à développer n’a pas à pallier les dysfonctionnements générés dans l’organisation et les conditions de prélèvement. Si l’information en terme de solution doit l’intégrer, je ne vois pas en quoi les patients et les familles et les proches devraient prendre à leur actif les défaillances existantes.21 mars 2015 à 23 h 34 min #30865Le texte du Sénateur Caillavet avait permis d’avancer, car à l’époque, la vérification de la volonté du défunt auprès des proches ne se traduisait pas par un refus massif. Puis sont arrivées une foule d’affaires, dont celle du sang contaminé, où un mélange entre questions financières et médecine a semé le trouble dans les esprits et ruiné une partie des possibilités offertes par cette loi. Surtout, on demande aux proches de répondre dans une situation dramatique à une question qu’ils ne se sont pas posée, et sans recul. Il est peut-être plus sain de demander aux gens de se prononcer à tête réfléchie sur cette question, et surtout d’y répondre pour eux-mêmes. Je me souviens d’une émission de feu Delarue sur le sujet, on pensera ce que l’on veut de ses émissions, mais celle consacrée à la greffe avait bien mis en valeur la problématique : on est prêt à répondre oui pour soi-même, spontanément, alors que l’on n’y est pas si favorable pour ses proches. Ce texte tire toute sa substance de ce qui était apparu évident et lumineux ce soir-là.
22 mars 2015 à 1 h 05 min #30866Très bien!!
Qui ne dit mot consent, simple application d’un proverbe bien pensé!22 mars 2015 à 15 h 42 min #30867Oui, il y aura sûrement “des réactions délétères” devant ce viol autoritaire de cadavres, car l’espace de nos libertés ne cessant de se réduire, trop sera très bientôt trop.
La première des conclusions à en tirer sera d’éviter comme la peste tout hôpital lorsqu’on sentira sa fin proche, et de ne signaler le décès que lorsqu’on sera sûr que la matière première n’est plus négociable…
Si on n’a plus au moins le droit de disposer librement de son propre corps, c’est la fin de tout.
22 mars 2015 à 16 h 27 min #30868Au contraire, la liberté demeurera et sera d’autant plus respectée que l’on en sera plus responsable, sans qu’elle soit rejetée sur les proches.
Une question : je connais des gens qui accepteraient une greffe, mais sont défavorables à tout prélèvement sur leur corps : est-ce que le droit d’être greffé sera subordonné à une acceptation d’un prélèvement éventuel, ou est-ce que les deux choses seront déconnectée ? Rien n’est prévu dans le texte, on peut donc supposer que l’on pourra très bien vivre dans cette contradiction, d’être receveur, mais de s’opposer à tout don de soi.
22 mars 2015 à 19 h 13 min #30870“pourrait prévoir”
On est dans l’expectative d’une loi non encore écrite qui sera très certainement amendée dans tous les sens. Ne nous emballons pas
22 mars 2015 à 20 h 22 min #30871dans la plupart des commentaires,, nous sommes tous conscients que c’est bien un amendement, dans un projet de loi, des inconnus concernant son vote et sa mise en application.
N’en demeure pas moins que le prélèvement d’organes sur personnes décédées à but thérapeutique n’ayant pas émis de refus existe bien depuis la Loi Cavaillet. Pays humaniste, la famille a été intégrée dans le processus.
N’en demeure pas moins que les évolutions dernières nous rendront plus acteur de nos conditions face à la mort : choisir ou pas de faire dons de ces organes (chose qui existe déjà aussi), directives etc..
Par curiosité, j’ai regardé les commentaires sur les médias ayant évoqué le sujet.
Dans l’ensemble, les gens sont favorables au don et prélèvement; ils sont étonnés de la part importante des refus. En revanche , on se heurte à la même problématique; ils n’arrivent pas à se représenter la situation où ils vont devoir choisir pour un proche. Ils parlent aisément de leurs propres choix mais peu sur cette projection.
Dans ce sens dire que cette orientation soulagerait les familles de cette douleur n’ait pas faux non plus. Même si je défends plus l’idée d’être acteur et à ce jour de communiquer ces directives.
Bien entendu, et on peut les comprendre, pour les greffés poumons, foie, cœur, c’est aussi un espoir (cf. réactions dans les groupes de parole)Quant au point évoqué par Triton, sur le cas receveur potentiel mais refus de don, sujet trop épineux sur le plan éthique, tout le monde s’accorde et s’accordera de cette contradiction.
Dans la communication, il serait temps de penser à s’adresser au 80% plutôt en accord que d’essayer de convaincre les 20% qui de toute manière refusent tout dialogue. Pour les différents sujets sociétaux, nous avons trop tendance à se concentrer sur une minorité criarde et de laisser de côté ceux qui peuvent aider à faire avancer les choses, renforçant leur désintéressement et leur indifférence sur le sujet.
23 mars 2015 à 2 h 49 min #30872bonsoir, je ne suis déjà pas à l’aise à l’idée de recevoir le rein d’une personne décédée, pour qui il y aura eu un accord pour prélèvement, mais l’idée de savoir que je pourrais recevoir le rein d’une personne décédée, qui n’aura pas de son vivant exprimée son refus, me culpabilise encore plus.
24 mars 2015 à 0 h 49 min #30877L’article du figaro sur le sujet
25 mars 2015 à 1 h 22 min #30883L’article du figaro sur le sujet
Mes premières infos sont puisées sur Lab 1 d’Europe 1, le site infos TF1 et notre Temps. J’ai lu l’article du Figaro. En déconnectant des réactions due aux allergies idéologies politiques, les memes interrogations se retrouvent sur chacun acteur de ces directives et une plus grande accessibilité aux fichiers d’inscriptions, que çe soit accord ou refus ( qui pourraient stopper les aux contradicteurs )
La aussi c’est un droit mais tout le monde n’est pas obligé.
J’attends les réactions des professionnels concernés sur le plan médical
Le dialogue avec les familles existe deja et on observe une augmentation des refus. Donc visiblement, il y a des çhoses à développer sur ces aspects la aussi
Le Monde a sorti l.article çe jour sous mode abonnés26 mars 2015 à 12 h 57 min #30892Encore un avis publié par le huffington post, le problème avec ce genre d’avis, c’est que l’on est un peu dans la bienpensance, et qu’il y manque les problématiques de la réalité, que JL Touraine, lui, voit tous les jours. Je trouve que la presse n’est pas à la hauteur, est bien décevante, qu’elle ne sait pas traiter ce sujet, qu’elle se repose sur des arguments éthiques bien théoriques et sans doute consensuels, mais sans prendre en compte toute la complexité du sujet.
http://www.huffingtonpost.fr/emmanuel-hirsch/conditions-don-dorganes_b_6937970.html
27 mars 2015 à 12 h 43 min #30901L’article plus sobre de 20 minutes, qui présente le projet comme un progrès.
http://www.20minutes.fr/sante/1570811-20150324-don-organes-faut-prendre-surprise-gens-deuil
27 mars 2015 à 14 h 18 min #30903Je n’ai pas l’article (ni de liens vers l’article) est-ce normal ? suis-je le seul ?
27 mars 2015 à 14 h 44 min #30905j’avais cru entrer les liens, mais ils n’apparaissaient pas.
Je les ai copié-collés dans le texte même.
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