Il existe en effet beaucoup de freins à l’exercice du choix libre et éclairé… Au delà du manque d’information.
Mais si 30% des patients démarrent la dialyse en urgence… 70% le font de manière programmée et sont suivis en amont, ce qui devrait permettre la réalisation d’un bilan pré-greffe et l’inscription préemptive… C’est ce que prévoient les recommandations de bonne pratique françaises et internationales… Et qui est d’ailleurs mis en pratique dans certaines équipes, qui montrent que c’est possible…
Le registre REIN montre que l’offre de soins permet d’accéder à l’ensemble des techniques dans un grand nombre de régions, même si pour certaines les possibilités restent limitées… Mais si les patients étaient mieux informés, la demande existerait et des réponses devraient être apportées…
Un nombre non négligeable de patients font d’ores et déjà le choix d’une inscription en dehors de leur région de résidence pour raccourcir leurs durées d’attente de greffe…
Etre informé est un droit, reconnu par la déontologie médicale et par la loi sur les droits des patients de 2002… Il est temps qu’il s’applique aussi à l’insuffisance rénale… Cela permet aussi de comprendre les raisons de l’absence ou du déficit de choix, les limites du système… voire de peser pour le faire évoluer…
Après, on peut aussi décider de ne pas participer aux décisions relatives à sa santé, de laisser faire ces choix par d’autres… c’est une position respectable, à condition qu’elle ne soit pas imposée. C’est un choix.