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Publié le 02/09/2009 à 15:26 Le Point.fr
Greffes d’organes : il faut combattre la pénuriePar Anne Jeanblanc
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Selon l’Agence de la biomédecine, 13.687 patients étaient en attente de transplantation d’organe en 2008 et 222 sont décédés faute d’être greffés à temps. Par an, les prélèvements, eux, se maintiennent autour de 1.500 donneurs et l’activité est d’environ 4.600 greffes. Ces chiffres ont été rappelés hier, à l’occasion du congrès bi-annuel de la Société européenne de transplantation d’organes, dont la 14e édition rassemble actuellement 4.000 experts, pour la première fois à Paris. Les professeurs Bernard Charpentier (hôpital Bicêtre) et Yvon Lebranchu (CHU de Tours), qui coprésident cette manifestation, en ont profité pour présenter dix mesures qui, selon eux, permettraient d’augmenter de 10 % le nombre de transplantations.
Pour ces deux experts, “les avancées thérapeutiques rendent encore plus douloureuse la pénurie d’organes : un plan visant à réduire cette pénurie est nécessaire.” Ils proposent notamment de mettre en place dans chaque hôpital, quelle que soit sa taille, un coordinateur chargé de recenser les décès par mort encéphalique, afin d’avoir une vision plus précise des donneurs potentiels, mais aussi de mieux comprendre les disparités régionales. Cette mesure a, selon Bernard Charpentier, rencontré un “grand succès” en Espagne. De plus, avec sa “politique volontariste”, notre voisin ne serait qu’à 17,5 % de refus familial après le décès, contre 30 % en France. Or, baisser le taux de refus de 30 à 20 % permettrait de trouver environ 500 greffons. Pour y arriver, Jean-Pierre Scotti, le président de la Fondation Greffe de Vie, insiste sur le fait que la loi portant sur le consentement présumé est méconnue et que le problème n’est pas suffisamment abordé, ni en famille ni à l’école. Il y a donc urgence à communiquer plus fortement.
Les spécialistes plaident aussi pour un élargissement du champ des donneurs. Sachant que “des progrès ont été effectués aux différentes étapes de la ‘chaîne’ de la transplantation”, a souligné l’un d’eux, “il faut développer rapidement le prélèvement sur donneur décédé par arrêt cardiaque pour se donner toutes les chances d’augmenter le nombre de greffons.” Concernant le don du vivant, les experts estiment que le cadre français reste limité aux cas apparentés de manière encore trop stricte et qu’il devrait être élargi. D’autres mesures visent à optimiser l’efficacité des équipes et à favoriser les avancées technologiques.
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