J’ai aussi vu l’émission
Elle pose beaucoup de questions
Tout d’abord, il faudrait d’abord que nous enlevions nos oeillières occidentales pour rectifier tout un ensemble de choses et de plus quand on annonce ou prétend quelque chose on fasse mieux la distinction entre
faits etc et sa réaction personnelle épidermique ou non.

-3 millions de tomans valent en fait 2350 euros,
le salaire mensuels moyen là-bas est de 257000 tomans soit 250 euros
sur la somme, il faut aussi entendre que l’Etat iranien subventionne cette vente pour 1/3 le reste devant être payé par la famille soit à peu près un an de revenu. Et ceci est réservé aux iraniens du pays donc bernique pour le commerce d’organes (américain etc) et il n’y a que peu de transplantations de donneurs morts et aucun de condamnés à mort comme en Chine.
-25 ans soit mais la population est très jeune dans ce pays et la retraite peut être à 50 ans car il faut 30 ans de travail cela change car
-l’économie va mal en Iran et la pauvreté, comme aux Etats-Unis et en Grande Bretagne pour ne parler que de ces 2 pays, grandissante.
-le ‘choix’ du don est ce qu’il est ce que nous avons vu c’est des dons dûs à la pauvreté et un frein ne permettant pas à un adulte de décider seul il faut d’autres avis. Aucun système de soins n’est parfait lisez ce qui s’écrit sur ce forum par un certain nombre de contributeurs(trices).
Ce qui fait réfléchir c’est si on se met dans le contexte iranien c’est les deux échecs présentés POUR LES DONNEURS qui se sont retrouvés quelques années après dans la même situation désespérées qu’avant!

Enfin dernière réflexion Arte aurait dû faire suivre cette émission par un petit peu d’info car conclure sur les deux greffés n’ont plus de problèmes
c’est passer sous silence les médicaments pour le téléspectateur non au courant comme nous et ne rien dire du risque du prélèvement est je crois
assez grave (il y en a au moins un sur ce forum qui sera totalzement d’accord) .

Bien sûr il y a encore toute une série d’autre aspects
comme l’article de novembre dernier écrit par des économistes américains
et relayé par un journal britannique évoquant un marché en mondialisation des organes de reins et où ce raisonnement montrant que tout cela pouvait devenir moins cher passait odieusement sous silence
que cela allait être toujours à l’avantage du riche et au désavantage du pauvre.
Pour creuser la question en cherchant sur internet vous trouverez
des choses et des discussions en anglais

André
Ps
la référence internet n’est pas du 9 septembre mais 9 août
et voici l’article français sur la question du débat du dernier trimestre 2006
Le Monde

“Légalisez le commerce des reins, proclame « The Economist », et non seulement vous supprimerez les listes d’attente mais en plus vous éviterez un sordide marché noir
Plus rien n’est à l’abri de la mondialisation, pas même le commerce d’organes. Et comme dans beaucoup de domaines, les Chinois sont en position de leaders, pour le meilleur et pour le pire.

Le meilleur, c’est, par exemple, le don d’ovules. Don est d’ailleurs un terme parfois abusif puisque, dans certains pays, notamment aux Etats-Unis, la tendance est plutôt à la vente d’ovules. Et, sur le marché des ovules, l’offre n’est pas toujours adaptée à la demande.

Ainsi, nous apprend le Washington Post, les Américaines d’origine asiatique qui ont recours à cette technique de procréation médicalement assistée recherchent de préférence des donneuses, comme elles, d’ethnie asiatique : les mères aiment généralement que leurs enfants leur ressemblent un minimum, ne serait-ce que pour éviter l’irritant « il est à vous ? » des maniaques de la poussette.

Mais les jeunes donneuses d’ovules asiatiques sont rares parmi les Américaines. Des agences spécialisées, comme Asian Egg Donation, par exemple, se font donc maintenant une spécialité de trouver, grâce à Internet, des donneuses chinoises ou indiennes, selon la demande, soit déjà physiquement sur le territoire américain, soit en allant à leur recherche en Chine ou en Inde. Se rendre sur place permet d’ailleurs à l’agence d’affiner la recherche, par caste ou par zone géographique.

Le pire, c’est la vente d’organes prélevés sur des condamnés à mort fraîchement exécutés, pour des patients en attente de greffe. La Chine s’était clandestinement fait une spécialité de cette pratique jusqu’à ce que, fin novembre, un responsable du ministère de la santé chinois reconnaisse son existence.

C’est d’ailleurs un commerce assez lucratif, puisque des patients fortunés – Américains d’origine chinoise, notamment – sont prêts à payer plusieurs dizaines de milliers de dollars pour le rein ou le foie qui les sauvera. Un spécialiste chinois de la transplantation, le docteur Zhonghua Chen, a déclaré en juillet, lors d’une conférence à Boston, que ses collègues chinois avaient greffé 8 102 reins, 3 741 foies et 80 coeurs en 2005. Mais, comme Pékin veut réduire le nombre de condamnés à mort, l’offre va se réduire.

Le magazine The Economist a une solution pour les pénuries d’organes : le libéralisme. Légalisez le commerce des reins, proclame-t-il récemment dans un éditorial, et non seulement vous supprimerez les listes d’attente mais en plus vous éviterez un sordide marché noir aux conséquences parfois dramatiques, aussi bien pour le vendeur que pour l’acheteur. La preuve que ça marche ? L’Iran l’a fait.
Sylvie Kauffmann ” en décembre dernier