Relation avec les Infirmiers

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    Sujet
  • #24454
    Ollivier
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 1Message(s)

    Bonjour à tous,

    Je suis étudiante infirmière. Pour mon mémoire, j’ai travaillé sur la relation entre le patient et l’infirmier dans un centre de dialyse. J’ai basé l’écrit sur le point de vue infimier et j’aimerai le comparer avec celui de patients lors de la soutenance si vous voulez bien témoigner de votre expérience de personnes dialysées ou “ex-dialysées”.

    Merci d’avance à ceux qui prendront un peu de temps afin de me répondre 😀

    – Qu’est ce qui influence la relation entre vous et l’infirmier du centre de dialyse ?

    – Comment trouvez-vous que cette relation a évolué au fil du temps ?

    – Trouvez-vous qu’il y ai une “distance” particulière dans cette relation ?

    – Est-ce que cette relation est bénéfique pour vous et en quoi ?

    Ces questions sont des pistes, si vous voulez me témoigner toutes autres expériences, je suis à votre écoute !!! Si vous voulez que votre témoignage reste privé, vous pouvez me répondre sur mon mail “alexdarje@hotmail.fr”.

    Encore merci ! Alexandra.

4 réponses de 1 à 4 (sur un total de 4)
  • Auteur
    Réponses
  • #24455
    chapichapo
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 917Message(s)

    Euh, je suis peut-être stupide mais je ne comprends pas la moitié des questions.
    Et, de manière générale, je pense que faire un mémoire sur la relation IDE/patient n’est pas très original voire casse-gueule, mais bon, allons-y.

    1/ Je n’ai pas trop compris cette question, je vais essayer d’y répondre (peut-être complètement à côté de la plaque).
    Si j’analyse vite fait quelles infirmières j’apprécie et quelles infirmières je n’apprécie pas je dirais que je n’apprécie pas celles qui manquent de professionnalisme et de respect. Mais bon, qu’a cela de spécifique aux relations patient/IDE ? C’est valable pour pas mal de relations humain/humain.
    Si je vais plus loin, je dirais que celles qui s’inquiètent pour rien (elles sont là en remplacement, n’ont pas l’habitude des centres d’autodialyse et me voient faire tout un tas de trucs sur la machine et bouger le bras piqué et commencent du coup à stresser alors que ce sont des gestes que je fais depuis 5 ans), me stressent un peu. Je préférerais qu’elles restent en retrait mais leurs habitudes/réflexes de centre lourd font qu’elles ne peuvent pas s’en empêcher. Il faut toujours que j’intègre cette info avant. Bref, j’appréhende un peu quand c’est elles, parce que j’ai mes petites habitudes et qu’elles viennent les perturber. 😀

    2/ Les relations sont cordiales voire même on déconne un peu de temps en temps (mais les infirmières sont quand même pro quand il le faut). Parfois il y a dans l’équipe une infirmière avec qui le feeling passe moins mais c’est humain. Parfois à force de discussions avec d’autres patients on découvre qu’on est pas seul(e) à en trouver une pas très pro/dangereuse/qui manque de respect. Là, le regard ne change pas mais les personnalités se révèlent.

    3/ Bien sûr qu’il y a une distance et elle est nécessaire. Nous ne sommes pas comme larrons en foire, heureusement car cela nuit au professionnalisme, j’ai déjà pu voir le cas dans un centre il y a quelques années, cela a débouché sur des passe-droit (on branche les “copains” avant), on oublie un peu les autres patients même quand ils ne vont pas bien…

    4/ Euh, non. Ca reste une obligation. C’est comme si je prenais le bus tous les jours pour aller au boulot et que je tapais un brin de causette avec le chauffeur à chaque fois. C’est cordial.

    #24497
    pierreblc
    Participant
    • Petit rein débutant
    • ★☆☆☆
    • 18Message(s)

    Pour connaître, hélas, pas mal les hopitaux, je peux dire que la relation patient/infirmier(e) en auto-dialyse est une relation long terme, donc on fait tout ce qu’il faut pour que les 5 heures qu’on passe ensemble trois fois par semaine se passent du mieux possible. C’est vrai qu’on connait un peu la vie privée des infirmières, comme elles connaissent la nôtre, mais ce n’est pas genant pour autant, et c’est bien agréable, quand un autre centre où on est en vacances téléphone, de savoir que l’infirmière qui répond nous connait sur “le bout des doigts” et qu’on n’est pas un simple numéro.

    #26507
    garcimore
    Participant
    • Rognon expérimenté
    • ★★★☆
    • 107Message(s)

    La qualité premiere d’un/une IDE en dialyse a mon sens en sus des compétences est l’adaptabilité au malade. savoir ne pas paniquer un patient autonome et devoir en faire plus a quelqu’un qui ne veut en faire le moins possible. La psychologique humaine face a la dépendance médicale est d’une telle complexité qu’il n’y a qu’un certain pragmatisme a adopter ( ce qui n’est pas la mode du moment, la technique avant tout ). Pour etre totalement autonome du montage au débranchement j’ai souvent vu les IDE se sentir inutile, exclus, voire rejeté de la relation thérapeutique ou niés dans leur travail, ce qui n’est absolument pas l’intention.

    Pour répondre aux questions telle qu’elle ont été posée :

    1. la facilité de trouver un terrain d’entente sans conflit
    2. si meme infirmier, cela se transforme en une sorte de collaboration, et sur un plan humain une entente amicale
    3. la relation peut etre aussi bien toxique que bénéfique, mais généralement je fais en sorte qu’elle soit bénéfique, c’est mieux pour tout le monde

    #26514
    Merienne
    Participant
    • Rognon expérimenté
    • ★★★☆
    • 83Message(s)

    Bonjour. Les relations humaines entre malades et infirmières sont très complexes et je ne pense pas que vous puissiez trouver une réponse standard à vos interrogations.
    Ces relations sont conditionnées par de nombreux paramètres :
    Du coté des infirmières :
    -Leur disponibilité. Le temps passé auprès de chaque malade est souvent très limité.
    -Leur capacité d’écoute et de prise en compte de ce qu’expriment les malades.
    -Leur niveau compassionnel. Certaines infirmières semblent blasées et ne réalisent plus que des gestes techniques de très bonnes qualité d’ailleurs sans se soucier de l’importance des rapports humains. Il ne faut pas non plus que cette compassion engendre chez l’infirmière un comportement infantilisant ou condescendant.
    Du coté des malades :
    -Leur niveau naturel de sociabilité.
    -Leur état de santé. L’inquiétude ou l’angoisse ressentie par un patient ne favorise pas un dialogue rationnel et chaleureux avec l’équipe soignante.
    -Le degré de la douleur physique trop souvent mal appréciée par médecins et infirmières.

    Je suis en dialyse péritonéale et je n’ai donc pas à me rendre 3 fois par semaine dans un centre d’hémodialyse. En revanche j’ai passé 2 fois une semaine à l’hopital pour l’apprentissage de la DPCA puis de la DPA, périodes pendant lesquelles le rôle des infirmières a été primordial. J’ai eu la chance d’être accompagné par des infirmières à la fois ultra compétentes, disponibles et capables de me considérer comme un adulte simplement affecté d’une maladie. Ces relations établies me permettent de retourner assez souvent à l’hôpital pour des contrôles, avec l’esprit serein de quelqu’un qui sait y être bien accueilli.

    Je ne sais pas si ces quelques propos apporteront un peu d’eau à votre moulin mais je peux vous assurer que des rapports chaleureux entre personnel soignant et malades favorisent sinon la guérison, du moins l’acceptation de la maladie et du protocole thérapeutique souvent très difficile à supporter.

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