Renaloo interpelle l’Assurance Maladie au sujet de

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7 réponses de 46 à 52 (sur un total de 52)
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  • #26035
    peluche0706
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    merci. Je vais y aller aussi avec ce doc là.

    Est-ce qu’on a intérêt au pire des cas à écrire en personne au directeur(trice) de sa propre caisse des difficultés que l’on rencontre au niveau local ? J’avoue que arriver à une pharmacie et arriver avec cet doc et mes arguments de patiente ne pèse pas lourd face à l’interprétation que les pharmacies se font…..

    #26042
    sylvie
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    Je pense qu’il peut être utile d’adresser une lettre au directeur de votre CPAM pour l’informer de vos difficultés et vous étonner que les pharmacies refusent de faire le tiers payant alors que la mention “non substituable” est bien inscrite sue votre ordonnance, pour un traitement aussi sensible que celui d’une greffe rénale, en faisant référence que courriel (et en le joignant) de la directrice adjointe de la CNAMTS

    #26061
    ludo
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    #26086
    Nastia
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    Dans ma pharmacie aussi, on refuse toute prise en compte de la mention “non substituable”. Un client qui réclamait hier le respect de cette mention sur son ordonnance s’est fait renvoyer dans les cordes d’un péremptoire:”la mention “non substituable”, ça ne marche pas!” et il a payé de sa poche la totalité de l’ordonnance.

    Il y a de grosses différences entre les labos producteurs de génériques et les excipients qu’ils utilisent. On est obligé de prendre des génériques, mais pas n’importe quelle marque, on peut faire commander la marque la moins douteuse et si on ne trouve aucun générique acceptable pour un de ses médicaments, on peut payer le princeps en question et se faire rembourser. Quand les pharmaciens crouleront sous les commandes, et les caisses d’assurance maladies sous les feuilles papier de remboursement, ils songeront peut-être à revoir le système.

    Une méthode beaucoup plus simple consisterait à faire payer en pharmacie au patient qui souhaite le princeps la différence de prix entre ce princeps et les génériques. Comme elle s’élève souvent à quelques dizaines de centimes, ce serait beaucoup plus indolore que tout ce cirque, et ça ménagerait les profits des labos créateurs de princeps, à réinvestir dans la recherche. Car la plupart des génériqueurs, favorisés par ce nouveau système (instauré juste avant son départ par l’ancien gouvernement), se contentent de copier, ils ne font aucune recherche. Nous avons donc du souci à nous faire si nous attendons des médicaments innovants pour des maladies non traitées à ce jour ou des améliorations des traitements existants.

    #26087
    ThreeSigma
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    Mauvaise pharmacie, changer pharmacie. Mais effectivement, ce passage en force des génériques se passe très mal, c’est un gros loupé de la part de l’assurance maladie.

    Pour l’instant de mon côté (indre et loire) j’ai de la chance, on ne m’a jamais embêté pour ça (cela dit, je ne suis pas à la CPAM, je ne sais pas si ça change quelque chose, et c’est peut-être mon pharmacien qui gère bien).

    Nastia, je pense exactement le contraire concernant les génériques vs princeps et recherche. Lorsqu’un laboratoire fait de la recherche et arrive à mettre au point un médicament innovant, la société française, mais aussi une grande partie des pays du monde, leur accorde un droit spécial, une prérogative d’une valeur inouie: elle empêche l’ensemble de tous les autres labos de commercialiser la même formule, même si un autre labo l’a trouvée de manière indépendante, et même si une formule tout proche est mise au point à quelques mois d’intervalle. C’est un droit énorme, qui donne un avantage considérable, et qui se fait au détriment de tous les concurrents, et de la libre concurrence. On le fait pour “favoriser la recherche”, et ce droit est accordé pour une durée de 20 à 25 ans, et permet au laboratoire de très largement rentabiliser sa recherche. Ca s’appelle les brevets.

    Donc dire que les génériques mettent en danger la recherche, c’est, à mon sens, faux, ça met juste fin à un monopole créé pour garantir cette rentabilité. Par ailleurs, la fin du monopole permet de baisser le prix des médicaments, concurrence oblige, lorsqu’elle n’est pas faussée bien entendu. J’irai même jusqu’à dire que la fin du brevet est incitatif à la recherche, puisqu’il incite à trouver de nouveaux médicaments, possiblement plus efficaces, ayant moins d’effets secondaires, et pouvant à leur tour être brevetés.

    Par ailleurs, et plus globalement, on a vu récemment le problème que pouvaient poser les brevets lorsque des pays du sud touchés par le sida ont été empêchés d’importer des génériques, alors que les thérapies brevetées, vendues plus de $10’000, étaient financièrement inaccessibles aux malades de ces pays. Exemple: http://www2.cnrs.fr/presse/journal/3769.htm

    #26088
    Nastia
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    Il me semble que la protection offerte par les brevets n’est que de 10 ans.

    Lorsqu’il ne n’agissait que de “mettre fin à un monopole” à l’issue des 10 ans, je trouvais aussi cela juste. Mais dorénavant il s’agit d’interdire aux créateurs de médicaments toute vente au-delà de 10 ans, et c’est très différent.

    Si tous les Français obtempèrent aux ordres de la CPAM, plus aucun labo effectuant des recherches ne vendra un seul de ses médicaments après une période de 10 ans. Ils manqueront donc gravement de fonds pour financer de nouvelles recherches.

    Et il ne faut pas compter sur les génériqueurs, qui, eux, vont toucher le pactole, pour financer de nouvelles recherches. Eux copient et ne font que copier, en changeant les excipients pour une meilleure rentabilité (et une moins grande sûreté probablement). Cherchez et vous verrez qu’il y a déjà eu des scandales dans cet univers-là: bactéries dans les médicaments, processus de fabrication non conformes…

    #26089
    ThreeSigma
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    10 ans ? Non, c’est faux, la durée d’un brevet est de 20 ans, avec une période de 5 ans supplémentaires possibles. Les 10 ans sont une invention des laboratoires, avec comme justification le fait qu’il faille parfois 10 ans pour terminer la mise au point du médicament (donc, d’après eux, 20 ans – 10 ans = 10 ans). Mais c’est leur choix de déposer le brevet quand leur médicament n’est pas du tout au point, c’est à eux de gérer leur timing.

    Pour le reste, le coût de développement du médicament est amorti grâce au monopole donc la recherche est bénéficiaire, ne pleurons pas non plus trop sur leur sort. Pour la question de l’assurance maladie qui impose les génériques, c’est une question purement financière, je ne pense pas que la cpam veuille couler les laboratoires. Mais en tant que client (ce qu’elle est indirectement au final), elle a le droit de choisir ses fournisseurs et d’imposer ceux qui ont un meilleur prix. Je peux me tromper, mais je pense que la situation est temporaire: soit les labos vont trouver un accord avec la CPAM et baisser le prix des princeps après la période de protection des brevets; soit ils vont se mettre à fabriquer des génériques sous une autre marque, avec peut-être des excipients moins chers, et ils seront à égalité avec leurs concurrents. Dans tous les cas il y a de nombreuses solutions pour eux.

    A mon sens, c’est d’abord une affaire d’accord financier et de négociation entre client (la cpam) et fournisseurs (les labos), et il n’y a rien de choquant là-dedans à mon avis, SAUF, je dis bien SAUF dans les cas des médicaments à marge thérapeutique étroite (comme les anti-rejets !!) où des principes de précaution favorables aux patients doivent absolument être acceptés par l’assurance maladie.

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