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Greffe et cortisone : en prendre ou pas ?

Renaloo : Que disent plus précisément les études menées ?

Pr Michèle Kessler : Deux travaux récapitulatifs fournissent des données intéressantes.

Une méta-analyse(2) ainsi qu’une revue systématique(3) font ressortir le constat suivant : il n’y a pas de différence sur la survie du greffon entre les groupes de patients sous cortisone et ceux qui n’en reçoivent pas, si l’on inclut le décès du patient comme cause de perte du greffon.

En revanche, si l’on exclut la mort comme cause de perte du greffon, le risque de perte du greffon devient plus important pour les patients ne prenant pas de cortisone. Et plus nettement encore chez ceux recevant les antirejets les plus anciens (ciclosporine et aziathioprine).

Cette littérature fait aussi apparaître un risque accru de faire un rejet aigu, dont on sait statistiquement qu’il favorise la survenue d’un rejet chronique.

Mais à l’inverse, il y a beaucoup d’arguments pour penser que l’arrêt de la cortisone, ou sa non-utilisation, a des effets positifs sur les risques métaboliques : moins de diabète de novo, de cataracte, de complications infectieuses ou d’événements cardio-vasculaires.

Pour ces derniers, des travaux(4) présentés en mai 2011 à l’American Transplant Congress, ont révélé une diminution très significative des accidents cardio-vasculaires après l’arrêt précoce des stéroïdes, chez les patients sans antécédents cardio-vasculaires avant la transplantation. En revanche, l’arrêt des corticoïdes ne semble pas avoir d’impact sur la survie de ceux qui présentaient une cardiopathie initiale.

 

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