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la greffe, en direct du bloc opératoire…

Le contenu de ces pages est très largement inspiré de celui de la brochure "la Nouvelle étape", avec l'aimable autorisation de son auteur, le Dr Christian Hiesse, néphrologue, spécialiste de transplantation rénale, hôpital Foch, Suresnes. Qu'il en soit vivement remercié !

La transplantation rénale consiste à implanter un nouveau rein.

Cette implantation ne se fait pas à la place des anciens reins, qui dans la majorité des cas sont laissés en place (ils sont atrophiés) mais dans la fosse iliaque.

Cet endroit est choisi par sa facilité d’accès aux vaisseaux sanguins. Il se situe dans la partie inférieure du ventre (abdomen), un peu au-dessus de l’aine à droite ou à gauche, au-dessus de l’os de la hanche (os iliaque).

Avant le début de l’opération, le chirurgien examine soigneusement le greffon qui doit être transplanté et effectue parfois quelques gestes techniques pour faciliter la greffe.

La durée de l’opération est variable selon les cas, de une à cinq heures.

L’incision est pratiquée à la base de l’abdomen. Il s’agit d’une cicatrice semblable à celle réalisée pour l’ablation de l’appendice en cas d’appendicite, mais plus grande (10 à 15 cm de longueur).

Le chirurgien accède rapidement aux vaisseaux sanguins, qui sont sous la peau et les muscles.

Après avoir relié (anastomosé) la veine et l’artère rénale du greffon aux vaisseaux du patient, il procède à l’étape la plus importante de l’opération : le déclampage.

Ceci consiste à remettre en circulation les vaisseaux sanguins. Le greffon se gonfle immédiatement de sang et devient tendu et souvent, le chirurgien constate qu’il émet immédiatement quelques gouttes d’urine.

Ensuite, il branche l’uretère du greffon, le tuyau qui amène les urines dans la vessie.

Parfois, il place un petit tuyau appelé endoprothèse ou sonde double J dans l’uretère du greffon.

Ce tuyau, qui débouche dans la vessie, est destiné à protéger la cicatrisation de l’anastomose entre l’uretère et la vessie. Il est retiré par les voies naturelles quelques jours ou semaines après la greffe.

Des drains de Redon (un ou deux), sont placés autour du rein qui vient d’être greffé, et sortent par une petite boutonnière au niveau de la peau. Ils sont reliés à l’extérieur à des flacons sous vide, de manière à aspirer un éventuel petit saignement autour du rein dans les heures qui suivent l’opération. Ils sont retirés quelques jours après la greffe.

Enfin, le chirurgien recoud les muscles et la peau avec des fils ou des agrafes. La cicatrice est protégée par un pansement.

Après l’intervention, le patient est transféré dans la salle de réveil, où il se réveille progressivement, sous surveillance étroite des anesthésistes et des infirmières.

Le tuyau qui lui permet de respirer (sonde d’intubation) est retiré, ainsi que le respirateur.

Un traitement permettant de prévenir les douleurs post-opératoires est administré.

C’est pendant cette période que souvent, les urines reprennent, parfois en grande quantité… La sonde urinaire permet aux urines de s’écouler naturellement. C'est l'indice le plus visible du bon fonctionnement de la greffe. L'ensemble du personnel soignant est donc très attentif au volume d'urine présent dans le récipient prévu à cet effet.

Après quelques heures de surveillance intensive, le patient est reconduit dans une chambre du service de transplantation… L'histoire commence.

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