La “qualité” des greffons rénaux en question…
Une affaire d’appariement
- Si les donneurs vieillissent, les receveurs vieillissent aussi.
- Plus le donneur vieillit, plus la longévité et la performance attendue de l’organe greffé diminue. Mais les besoins d’un receveur vieillissant diminuent également.
- Tout l’art consiste en un appariement optimal, en tenant compte de la nécessité d’encadrer au mieux une période initiale de dysfonction rénale attendue.
- Le poids donné à l’appariement en âge dans le score d’attribution des greffons est important : il ne faut pas imaginer qu’un rein idéal puisse être greffé à un patient âgé.
Conclusion : La greffe idéale n’existe pas. Tout est affaire de compromis. Le nombre de patients inscrits en liste d’attente augmente, avec, par voie de conséquence, un besoin toujours croissant de greffons rénaux. C’est cette notion de pénurie ressentie qui a fait élargir les critères de prélevabilité.
Les résultats sont moins bons qu’avec des reins idéaux mais la survie des patients transplantés avec des reins marginaux est meilleure que celle des patients restés sur liste d’attente[1].
Les patients en attente doivent en être informés…
[1] Savoye E, Tamarelle D, Chalem Y, Rebibou JM, Tuppin P. Survival benefits of kidney transplantation with expanded criteria deceased donors in patients aged 60 years and over. Transplantation. 2007 Dec 27;84(12):1618-24.