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Les résultats des greffes de cellules pancréatiques

3 juillet 2004, Le Quotidien du Médecin

53 % d’insulino-indépendants à un an

L’UN des événements du congrès de l’ADA (American Diabetes Association), à Orlando, a été la présentation par le Pr James Shapiro (Edmonton, Canada) des résultats préliminaires de l’étude internationale sur les greffes de cellules d’îlots pancréatiques dans le diabète de type 1. A un an, 53 % des 36 patients inclus sur 9 sites nord-américains et européens sont toujours insulino-indépendants.

Même si des succès d’interventions isolées ont déjà été rapportés, ces résultats sont importants, car toutes les équipes ont rigoureusement respecté un protocole standard : le recueil et le tri des cellules ont été effectués avec les techniques élaborées par C. Ricordi (Miami) et le traitement immunosuppresseur est celui mis au point par les équipes de J. Shapiro, à Edmonton (sirolimus, tacrolimus, à plus faibles doses, et daclizumab, pendant quelques jours après la greffe ; en revanche, pas de corticoïdes).
Pour le Pr Shapiro, ces deux éléments, associés à une sélection rigoureuse des meilleurs candidats à la greffe, expliquent le taux élevé de succès : à un an, 19 des 36 patients greffés peuvent se passer d’insuline, ce à quoi il faut ajouter 7 succès partiels. En ce qui concerne les succès complets, 5 ont été obtenus après une seule injection I.V. de cellules, 7 après deux injections et 7 autres après trois injections.
A noter que le taux de succès dépend aussi de la maîtrise de ce que l’on appelle le protocole d’Edmonton par les opérateurs. Ainsi, 3 sites obtiennent de 75 à 100 % de succès.
Enfin, la tolérance est acceptable, si l’on enregistre 23 effets indésirables sévères (neutropénie, diarrhée, déshydratation, abcès buccaux, etc.), on ne déplore aucun décès ou apparition de néoplasie.
Les patients seront suivis pendant trois ans, et on en saura plus à ce terme. Mais, d’ores et déjà, le Pr Shapiro estime que plus de 350 patients ont subi des greffes de cellules dans le monde, en utilisant le protocole d’Edmonton ou des protocoles proches. ” Toutefois, insiste le Pr Shapiro, il ne faut pas présenter ces greffes comme une alternative à l’insulinothérapie ; il s’agit d’un recours dans les diabètes de type 1 instables, impossibles à équilibrer avec l’insuline. “

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