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Transports sanitaires : l’acharnement contre les plus malades et les plus fragiles continue !! 🚑

📍 Un projet de décret prévoit l’obligation de covoiturage pour les transports en taxi, ambulance ou VSL : les patients devront être regroupés à deux ou trois par véhicule.

🏥 Cette disposition frappe en tout premier lieu ceux qui n’ont pas d’autre choix que d’être transportés pour des traitements vitaux, éprouvants, récurrents.

👉 C’est en particulier le cas des patients dialysés, qui, pour survivre, doivent se déplacer trois fois par semaine pour des séances de quatre à cinq heures, dont ils sortent exténués.

🚫 Leur imposer le covoiturage est une mesure de maltraitance :

➡️ Des temps d’attente et de transports singulièrement augmentés, et autant de fatigue imposée en plus, alors qu’ils sont déjà si fragiles et épuisés par les traitements et par leur état de santé.

➡️ Le risque que les retards de transport entraînent une diminution de la durée de leurs dialyses, alors que c’est un élément majeur de qualité des soins qui impacte directement leur survie.

➡️ Une promiscuité – à trois ou quatre par véhicule – qui va les exposer à des virus respiratoires, alors qu’ils sont sévèrement immunodéprimés, et à très haut risque de forme grave, de covid notamment.

Les patients qui se voient d’ores-et-déjà imposer le co-voiturage témoignent de sa violence et des difficultés qu’il engendre.

« Mon mari est dialyse à Montpellier 3 fois par semaine et il revient à la maison en VSL. Plusieurs fois depuis un an il lui a fallu attendre plus d’une heure le VSL après sa dialyse.
En particulier la semaine dernière, il a attendu 1h05 et le VSL avait eu l’ordre de ne pas partir avant d’avoir une 3eme personne quelle que soit son heure d’arrivée. Mon mari a 86 ans une SPA et plusieurs comorbidités et il revient parfois exténué en ayant passé plus de 7 h en soins et attente.
J’ai écrit à l’ARS pour signaler ce fait et ils m’ont répondu sans surprise que c’était une nouvelle décision pour diminuer le coût des transports. Est-il normal d’infliger un temps de soins et d’attente à des personnes fragilisées ?
Ne pourrait-on pas travailler à une amplitude d’attente et de soins plus compatible avec la fragilité de certains publics et la diminution des coûts de transport ?
Je sais que certains patients dialysés avec mon mari ont décidé de prendre leur propre véhicule pour rentrer car ils en avaient assez d’attendre. Avec les risques que cela comporte pour les patients et les autres usagers de la route en cas de malaise ».

🔥 Nous avons alerté dès le 3 mai 2024 le Ministère de la Santé et l’Assurance Maladie sur les risques et les conséquences de ce texte.

➡️ Télécharger la lettre de Renaloo au Ministère de la Santé et à l’Assurance Maladie.

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2 Commentaires

  • Cette décision de covoiturage obligatoire est absolument lamentable. Autant nous pouvons nous débrouiller par nos propres moyens à à l’aller, autant ça peut être très compliqué pour le retour.

  • Je suis en dialyse depuis 15 ans en soirée, je rentre vers 22h30.
    J’utilise toujours mon véhicule personnel sans problème jusque là.
    Il m’arrive d’utiliser un vsl pendant mes séjours de vacances quand la distance est importante. J’étais parfois seul et parfois à 2 ou 3 dans le véhicule et cela ne me génait pas.
    Pour avoir voyagé et fait des dialyses à l’étranger, j’ai pu voir comment fonctionnaient leurs transports.
    Par exemple, à Barcelone, les dialysés étaient transportés dans un minibus. Ils étaient une dizaine à l’utiliser.
    Alors, prendre un vsl à 2 ou 3 me semble logique sur le plan économique et si on habite dans le même secteur, on peut très bien partager un véhicule..
    Tous le monde peut faire des efforts pour limiter les coûts et les inconvénients liès aux transports.

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