Contrairement à ce qui figure sur les boîtes, l’Imurel® n’est pas tératogène !
Les firmes pharmaceutiques sont tenues depuis le 17 octobre 2017 d’apposer un logo « Interdit » ou « Danger » en cours de grossesse sur certains médicaments « tératogènes », c’est-à-dire susceptibles de provoquer des malformations chez les enfants dont la mère a été traitée pendant la grossesse.
C’est par exemple le cas pour le mycophénolate, dont la térotogénicité est importante. Le pictogramme peut alors s’avérer très utile, l’information des patientes sur ce sujet étant souvent insuffisante.
Cependant, le logo est également apposé depuis quelques semaines sur les boîtes d’Imurel®, médicament antirejet qui est pourtant connu, justement, pour ne pas être tératogène. Un comble, puisque cet antirejet est celui qui est recommandé et prescrit depuis plusieurs décennies aux femmes transplantées ayant un désir d’enfant ! Des milliers de bébés en parfaite santé sont nés et naissent chaque année dans le monde de mères traitées par imurel, dont l’innocuité est prouvée par de nombreuses études.
C’est aussi l’analyse faite par le CRAT (Centre de référence sur les agents tératogènes), qui publie une classification des molécules par dangerosité en cours de grossesse, où l’Imurel® ne figure pas. Le CRAT nous a d’ailleurs fait par de son désaccord avec certains points de ce nouveau dispositif, notamment en ce qui concerne l’Imurel®.
Une fois de plus, les autorités de santé et les industriels s’abritent derrière le principe de précaution pour prendre des décisions non justifiées scientifiquement, au détriment de l’intérêt des malades. Ce pictogramme alarmiste risque en effet d’inquiéter les patientes, voire de les conduire à arrêter un traitement indispensable et de mettre en jeu leur santé et leur greffon.
Renaloo est d’ores et déjà intervenu auprès de l’Agence du médicament pour que la situation de l’Imurel® soit revue.