Coronavirus : Le confinement des personnes fragiles se poursuivra au-delà du 11 mai 2020
S'il a évoqué lors de son allocution du lundi 13 avril 2020 un déconfinement « progressif », avec retour au travail et réouverture des écoles à partir du 11 mai, le chef de l'État a aussi indiqué que ce déconfinement ne concernera pas les individus les plus vulnérables face à la maladie : les personnes âgées ou en situation d’handicap sévère et celles atteintes de maladie chronique.
Elles "devront rester confinés même après le 11 mai, tout au moins dans un premier temps", a déclaré le chef de l'État.
« Nous allons travailler d’ici le 11 mai à rendre ce temps plus supportable pour vous » a t-il précisé.
La liste des "personnes fragiles", à risque de développer des formes graves de COVID19, a été définie en mars par le Haut Conseil de Santé Public. Les personnes dialysées et greffées en font partie.
Pas de déconfinement pour les fragiles, donc. Pour celles et ceux qui travaillent, il est probable qu’à défaut de télétravail, les arrêts de travail déclarés via l’Assurance Maladie seront prolongés autant que nécessaire.
Il est aussi vraisemblable que les personnes vivant sous le même toit qu'une personne fragile, à défaut de télétravail, pourront continuer à bénéficier d’arrêts de travail destinés à la protection de leur proche.
En revanche, une question importante va devoir trouver rapidement des réponses : avec la réouverture des écoles, les enfants des personnes fragiles risquent de devenir un important vecteur du virus dans leurs foyers. Il est évident que contraindre les plus fragiles à maintenir un confinement dans la durée aurait peu de sens si on les exposait à un tel risque. Il s'agit d'un sujet urgent à éclaircir.
Jusqu'à quand ce confinement va t-il durer ?
Pas d'information à ce jour sur la durée de ce confinement prolongé des fragiles.
On rappelle que la Présidente de la Commission Européenne a indiqué le 12 avril que le confinement des personnes fragiles devrait être maintenu (en Europe) tant qu’un vaccin ne sera pas mis au point.
« Nous sommes loin de l'immunité collective. La première voie est celle des vaccins » a confirmé Emmanuel Macron. Reste aussi l'espoir qu'un traitement préventif ou curatif voit le jour dans un délai raisonnable.
Mise à jour : L'Elysée a précisé le 17 avril que ce maintien du confinement des fragiles n'aura pas de caractère contraignant et qu'il «en appellera à la responsabilité individuelle» de chacun.
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17 Commentaires
Merci beaucoup pour ces infos. En effet je me pose beaucoup de questions sur la scolarité de ma fille aussi. Elle n’a que 5 ans donc je pense que nous pouvons lui donner l’école à la maison sans trop de dégâts. Mais comment fera-t-elle sans aucune socialisation pendant 12-18 mois? Tout ça est très angoissant.
Une question d’autre pratique. La prolongation du confinement va amener les personnes porteuses de pathologies chroniques qui exercent un emploi, à dépasser les 90 jours d’arrêt maladie. De ce fait ils tomberont à mi traitement, alors que cet arrêt leur est imposé. Des demandes seront elles faites par les associations pour cette prise en compte auprès des ministères ?
@BIB29 ce point est en effet important, nous allons le relayer auprès de l’assurance maladie. Il faudra en effet que les AT liés au virus ne soient pas décomptés dans les droits à AT et que l’indemnisation reste constante quelle que soit leur durée.
ce serait vraiment indispensable avec effet rétroactif depuis le début du confinement
Le pb serait à traiter auprès des employeurs , non pas auprès de l’assurance maladie.les compteurs de jours d’absence se font à ce niveau. Le public a créer les ASA (autorisation spéciale d’Absence) qui ont été rebasculées en maladie. Mes ASA permettaient de conserver tous les droits à salaire sans limitation alors que les arrêts maladie sont limités et joueront sur une période de 365 jours, donc obèrent d’éventuelles absences futures
Etudiant, 25 ans, greffé rénal à l’age de 16 ans, un contrat de travail devait m’être proposé à l’issue de mon stage étudiant…
Si le déconfinement est reporté sine die pour les greffés, je serai sans emploi, sans allocation d’aucune sorte, sans aucune perspective!
Qu’est-il prévu pour les personnes dans ma situation?
J’espère qu’une solution me sera donnée…
On ne peut pas rester 1 ans enfermé et pire l’imposer à sa femme et ses enfants. Personnellement, je suis en télétravail mais je retournerai sur site en prenant le maximum de précautions si la médecine du travail me l’autorise. Ma femme ne s’est pas arrêtée, je lui demande juste de porter un masque. Quand à mon fils, ce sera plus compliqué mais il ira au collège à la rentrée. Qui vivra verra.
Bonjour à toutes et à tous,
Ces disposotions seront-elles obligatoires ? Je pense, si j’en ai la possibilté reprendre mon activité pofessionnelle (actellement en télétravail) le plus vite possible après le décofnement, avec des précautions strictes (aucun transport en commun, port du masque et lunettes, respect de distanciation sociale, gel hydroacholique, pas de lieux publics trop fréquentés…). La vie sociale et mon job participent (et ont toujours participé) à accepter la dialyse puis la greffe ensuite et le moral est imprtant pour nous tous je pense.Et puis d’ici là un médicament sera peut etre disponible. Restons positifs… Courage à vous.
SOPHRONE
Mon épouse 79 ans et moi même 77 transplanté il y a 5 mois. Nous vivons en appartement Doublement à risques nous voilà dépendants bien que parfaitement autonomes et mobiles.
Les voisins qui jusque là s’occupaient de notre ravitaillement et courses urgentes’ y compris pharmacie, vont reprendre leur travail et nous n’avons pas de proche ni famille à proximité .
Nous voilà désormais une charge pour la société. J’ai un régime alimentaire particulier et les spécificités de ce régime sont une difficulté supplémentaire. Aucune structure publique ou service de livraison adéquate n’est prévue pour nous. Situation pire et très anxiogène Qu’allons nous devenir ?
Dialysé et retraité,j’ai obligé mon épouse à se mettre au télétravail. Mais je pense comme FREDERIC : elle retournera sur site en prenant toutes les précautions utiles.
Je n’ai pas l’intention d’attendre une année pour sortir faire quelques pas.D’autant plus que le manque de marche risque de me faire plus de mal au niveau des artères.
Circulation sanguine périphérique (artérite sévère)nécessite de marcher et marcher et marcher.
Il y a un moment où chacun.e devra penser , aux risques et bénéfices à observer un confinement total. Là encore on sort trois fois pour se rendre en dialyse ……….
Selon l’évolution de la pandémie, la région où l’on réside , son état de santé les réponses peuvent être différentes.
Et vivre c’est risquer le pire…..” Qui vivra verra”.
Courage à toutes et à tous.
Sophrone, prenez contact avec votre mairie. La grande majorité par le biais des CCAS ou d’associations ou de bénévoles organisent des portages de repas ou des livraisons. Votre commune a peut être un compte Facebook sur lequel vous pourriez demander un coup de main. Courage à vous
Amicalement
Bonsoir, à défaut d’un vaccin l’on peut espérer un traitement donc un peu anxiogène de parler simplement d’une sortie de confinement dans 12 à 18 mois en attente d’un vaccin.
Attention à vous.
Bonsoir. En plus de prévoir une indemnisation constante en cas d’arrêt prolongé pour cause de confinement, il serait judicieux que le gouvernement prévoit une protection de ces salariés contre les licenciements.
Bonjour,
Parler d’un confinement d’un an à un an et demi est inconciliable avec une vie active pour toute la famille!
Il faudrait peut-être arrêté de jouer avec les peurs…
Bonjour,
dans les conditions actuelles, comment envisager une poursuite d’étude dans le supérieur non pas sereine mais le moins chaotique possible pour un adolescent récemment greffé actuellement en terminale ?
Le troisième trimestre sera inexistant, car pas question d’un retour au lycée à partir du 18 mai. Mais au delà de cela, on est dans le flou total (la faute à personne en particulier, dû à la méconnaissance de la maladie et surtout au manque de traitement préventif), sur la future rentrée de septembre. Sans vaccins faut-il prendre le risque d’envoyer mon fils poursuivre sa scolarité dans le supérieur (à priori école d’ingénieur ou prépa)? Et si l’année prochaine est une année blanche pour lui, ou au mieux en pointillé, comment cela va-t-il se passer ? Aura-t-il droit à une seconde chance ? Cela parait très peu probable au niveau des parcours sélectifs tel que les écoles d’ingénieurs.
Et même s’il restait à la maison, comment faire en tant que parent, car on ne pourra pas télétravailler ad vitam æternam !
Bien que cette problématique de poursuite d’étude dans le supérieur doive représenter une minorité d’étudiants, qu’ils soient dialysés, greffés ou autre, je pense qu’il est nécessaire que ces problématiques soient connues et remontées au niveau de l’éducation nationale, afin que ces jeunes ne soient pas encore plus pénalisés dans une période qui va définir leur future vie, notamment professionnelle.
@MOICNA c’est en effet une situation qui mérite d’être prise en compte. Renaloo prépare actuellement une contribution sur le déconfinement pour les personnes fragiles, qui va nous permettre de l’évoquer.
Bonjour
En effet c’est dommage que les entreprises semblent ignorer les déclarations faites par l’état, je dois me mettre en arrêt ma femme est handicapé suite à un accident et malgré tout je dois d’abord suer pour obtenir gain de cause mais pour combien de temps car je dois encore demander un prolongement de confinement et je n’ai pas envie de me faire licencier pour avoir éviter un risque pour ma femme qui n’a pas demandé cette handicapé et pas demandé cette épidémie également,
Quand est-ce que les sociétés privées suivront les recommandations de l’état sans nous faire souffrir ainsi ?