reportage sur Marie Berry

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8 réponses de 1 à 8 (sur un total de 8)
  • Auteur
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  • #9522
    triton
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 953Message(s)

    TéléObs I 19
    Samedi 10 mars
    « Action ! » Le mot d’ordre colle
    à la peau de Richard Berry, acteur-
    réalisateur boulimique. Les
    premiers moments du documentaire
    de Minou Azoulai le
    montrent en plein tournage de
    fi lm. « Action ! », dit-il. Et l’injonction
    résonne étrangement
    sur les images suivantes : Marie
    Berry, sa soeur, enchaînée à sa
    machine à dialyse, douze heures
    par semaine. Autant d’heures
    de vie « volées », dit-elle.
    Est-ce pour cela que Richard
    Berry dévore chaque heure ?
    Pour ne pas gâcher cette part
    de vie dont sa soeur est privée ?
    « Il s’étourdit dans l’action »,
    analyse Marie. Elle aussi a longtemps
    essayé d’oublier la maladie
    qui est la sienne. Une anomalie
    héréditaire, appelée le
    syndrome d’Alport, qui affecte
    ses fonctions rénales. A 17 ans,
    Marie reçoit un rein, don de
    sa mère. Mais trente-trois ans
    plus tard, le greffon est rejeté.
    Pour survivre, Marie a besoin
    d’une seconde greffe. Cette fois,
    c’est son frère Richard qui sera
    le donneur.
    Le fi lm est la chronique de cette
    histoire particulière à la croisée
    d’interrogations éthiques
    et universelles. Film d’action
    qui tient le compte à rebours
    jusqu’au jour J de l’opération.
    Film de réfl exion qui questionne
    les implications de ce « don de
    soi », dixit le titre du livre de Marie Berry (1).
    Film engagé qui souhaite avoir valeur d’exemple.
    « Ce n’est pas une occasion de faire parler
    de moi. Il me semblait simplement égoïste de
    ne pas partager cette expérience », argumentait
    Richard Berry, lors de la présentation du
    fi lm. Devenu un actif militant de la cause des
    malades en attente de greffes, il espère bien
    susciter une prise de conscience publique sur
    le don d’organes et voir battues en brèche les
    réticences françaises à faire appel à des donneurs
    vivants.
    Il a la fougue de ceux qui montent au front, la
    colère en guise de remontant avant la bataille.
    Elle a la ténacité des combattants d’arrièregarde.
    Avant l’opération, ils avaient la peur en
    partage. Elle pour lui, lui pour elle, et chacun
    pour soi. Minou Azoulai, la réalisatrice, raconte
    un chemin d’amour jalonné d’embûches, retraçant
    toutes les étapes du parcours, des multiples
    rendez-vous à l’hôpital jusqu’à la convocation
    au tribunal de grande instance devant lequel le
    donneur doit réaffi rmer son choix. Elle donne
    aussi à voir ce fi l invisible sur lequel avance Marie,
    sans cesse sur le point d’abandonner et de
    sombrer. Et cette appréhension
    sourde qui
    monte, substituant aux
    images ensoleillées du
    début (portrait d’une
    famille unie dans le
    Sud, frère et soeur souriants sous le parasol)
    des cieux aussi sombres que le visage fermé,
    muré dans l’angoisse, de Richard Berry. A
    deux jours de l’opération, frère et soeur sont
    assis côte à côte, presque mutiques. « On a
    du mal à en parler », reconnaît Marie Berry.
    La caméra ne se détourne pas de ces silences,
    scrutant la diffi culté à mettre des mots sur les
    maux et les mains de l’un et de l’autre, cramponnées
    aux accoudoirs des
    fauteuils de jardin, incapables
    de se rapprocher.
    En marge de son message militant,
    le fi lm prend alors une dimension
    de psychanalyse familiale.
    « C’est un psychodrame,
    au sens thérapeutique », commente
    la réalisatrice, qui explique
    : « Dès le début, j’ai essayé
    de capter toute l’attention – et
    toute la tension – qui entouraient
    Marie. » « Marie », le
    prénom est répété mille fois,
    par les parents, les frères, les
    enfants. Comme une prière incantatoire.
    Et c’est l’une des
    fi lles de Richard Berry qui a
    probablement les mots les plus
    justes pour décrire la situation :
    « Ce rein, on en parle tout le
    temps. C’est un membre à part
    entière de la famille. » Autour
    duquel se nouent les rôles de
    chacun. La petite soeur qui a
    « vampirisé les siens par la
    faute d’une maladie », regrette
    Marie. Le grand frère protecteur
    qui attend d’être délivré de son
    rein et du poids d’être « celui
    qui est en bonne santé ». Avant
    de passer sur le billard, il décrypte
    : « Après ça, je ne peux
    rien faire de plus. Je vais peutêtre
    guérir de ma culpabilité. »
    Celle valise qu’il trimballe probablement
    depuis longtemps,
    depuis cette photo en noir et
    blanc sur laquelle se referme
    le fi lm : le frère et la soeur à l’âge de l’enfance,
    têtes brunes d’écoliers sages.
    Quatre mois après l’opération, ils sont à nouveau
    côte à côte. Lui, « en parfaite santé », blague
    sur ses abdominaux à remuscler. Elle, longs cheveux
    de jais, s’émerveille
    d’avoir accès à
    « une vie normale ». Il
    se penche souvent vers
    elle, qui souffre de problèmes
    d’audition dus
    à sa maladie, pour lui répéter à l’oreille les questions
    de l’assistance. Elle, tente de défendre
    sa place face à son volubile frangin : « Tu me
    laisses en placer une ? » On pense à cette défi
    nition, selon le pédopsychiatre Marcel Rufo,
    de la fraternité : « Une maladie d’amour. » Ça
    leur va bien. ■ Marjolaine Jarry
    (1) « Le Don de soi », Marie Berry, éd. Michel Lafon.
    13h25 – France 2 Documentaire : “Chronique d’une greffe annoncée”.

    #9524
    olek
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 1158Message(s)

    C’est pas le même documentaire qui est déjà passé sur F2 fin 2005 ?

    #9530
    triton
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 953Message(s)

    oui, exactement, mais les néorénaliens ne sont pas forcèment au courant

    #9533
    olek
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 1158Message(s)

    Ouais je l’avais vu à l’époque.

    Auatnt c’est inétressant pour l’aspect don d’organe autant j’ai trouvé qu’elle diabolisait un peu trop la dialyse.

    D’ailleurs on en avait pas mal parlé sur ce forum à l’époque.

    #9537
    luc
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 1594Message(s)

    Il manquait aussi toute la partie post-greffe, notamment l’aspect douleur et conséquences pour le donneur.
    En plus les remarques (assez légères) de Marie m’avaient donné l’impression qu’elle considérait ce don un peu comme un dû, sans en exprimer une profonde reconnaissance (mais ce n’est qu’une impression).

    #9541
    marijo
    Participant
    • Rognon expérimenté
    • ★★★☆
    • 151Message(s)

    je déplore aussi qu’il manque la période post greffe, mais, en fait, pour nous qui attendons une greffe, je pense que c’est peut être préférable ???
    il faut dire que le sujet n’était pas sur l’intervention mais sur le don d’organes

    Quant à Marie BERRY je ne suis pas de ton avis Luc, je pense qu’elle n’en parlait pas car elle avait réellement peur pour son frère, elle culpabilisait un maximum… et ce doit être normal dans cette situation.

    #9545
    soizic
    Participant
    • Rognon expérimenté
    • ★★★☆
    • 84Message(s)

    bonjour a tous

    je suis “frustrée” j’ai loupée le début quequ’un saurai il me dire comment je peux le revoir merci beaucoup .

    a bientot.

    soizic

    #9548
    triton
    Participant
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 953Message(s)

    peut-être en le téléchargeant à partir d’emule, si une bonne ame l’a enregistré, et diffusé ?

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