“Lancement” – en toute discrétion – du Plan Greffe 2012-2016
“Lancement” – en toute discrétion – du Plan Greffe 2012-2016
Nora Berra, Secrétaire d’Etat chargée de la santé, a “lancé” jeudi 22 mars 2012 le Plan Greffe 2012-2016, dont l’enjeu est d’augmenter le nombre de greffes en France.
Ce plan a déjà une longue histoire :
- Il a été annoncé par Roselyne Bachelot en juin 2010 (il s’appelait alors le “nouvel élan pour la greffe”),
- Il a donné lieu à la consultation par l’Agence de la biomédecine de tous les “acteurs” afin qu’ils puissent contribuer à son élaboration. Renaloo a répondu à cette sollicitation avec le groupe de réflexion Demain la Greffe. Voir la contribution de Renaloo.
- Différentes annonces de sa sortie se sont succédées : initalement prévue pour décembre 2010, elle a été repoussée à février 2011, puis à juin 2011. Nora Berra, le 22 juin 2011, a indiqué qu’il sortirait “avant la fin de l’année 2011″…
- Il semble donc que son lancement soit désormais officiel, même si très peu d’informations sont disponibles à ce jour. On peut notamment regretter que ses différents contributeurs n’aient absolument pas été informés ni de son contenu, ni de son annonce…
La seule dépêche disponible à ce jour omet jusqu’à mentionner leur participation, en indiquant qu’il a été élaboré “conjointement par la Direction générale de la santé, la Direction générale de l’offre de soins et l’Agence de la biomédecine”…
Selon ces informations, il viserait à :
- augmenter le nombre de greffes d’organes et de tissus réalisées à partir de donneurs décédés, pour tendre à un objectif de 5 700 greffes d’organes en 2015[1] avec un objectif de 5% de croissance annuelle.
- favoriser le développement des greffes de reins à partir de donneurs vivants.
- augmenter le nombre et la qualité des prélèvements et des greffes de cellules souches hématopoïétiques utilisées dans le traitement des hémopathies malignes (les maladies du sang, comme les leucémies).
- améliorer le suivi à long terme des patients greffés et des donneurs vivants prélevés par le développement de réseaux de soins mis en place sur la base de critères d’efficience et de qualité.
Nora Berra a souhaité que ce plan 2012 -2016 s’inscrive dans « une stratégie globale intégrant certaines des problématiques les plus importantes de ce secteur, comme par exemple le nombre et la qualité des greffons, la qualité et l’efficacité dans les activités de recensement, de prélèvement des donneurs et dans l’activité de greffe ou la prise en charge des donneurs et des patients ou encore l’amélioration de l’accès au greffon ».
L’Agence de la biomédecine sera la cheville ouvrière de la mise en œuvre de ce plan, en coordination “avec tous les acteurs du système de santé”. Aucune information sur les moyens dédiés à ce plan n’a été divulguée pour le moment…