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Sujet
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Bonjour à Toutes et à Tous,
Je vous remercie tout d’abord infiniment, de vos messages de sympathie individuels, auxquels je me suis efforcé de répondre, mais lorsque j’envoyais ma réponse, un message d’erreur apparaissait. Aussi, hormis pour les personnes avec lesquelles j’ai régulièrement l’occasion de converser quelque temps sur messenger, me permets je de vous relater le plus succinctement possible, la raison de ce silence depuis près d’un mois ; lequel se prolongera d’ailleurs encore quelques semaines ou moi, n’étant pour le week end, qu’en liberté conditionnelle et devant regagner ma cellule hospitalière aux aurores demain matin.
Or, donc ; alors que je me sentais plutôt bien le mardi 8 août et m’étais lancé dans une belle journée active, un appel de l’hôpital St Louis me signifia qu’il me fallait m’y rendre au plus vite en urgence, ma créa étant passée de 115 à 119. Un appel qui me fit littéralement « fondre sur place ».
Arrivés sur place, bien évidemment, bilans sanguins, échographies etc…
Une légère infection urinaire fut décelée, peu importante, ne nécessitant à priori, qu’un traitement par antibiotiques et je rentrais chez moi le lendemain. Ce diagnostic ne me surprit d’ailleurs pas vraiment, puisque effectivement, le dimanche, je passais mon temps à uriner.Puis il s’avéra que la dite infection, ne pouvait à elle seule justifier une telle hausse de la créa et débutèrent toute une série de divers examens, tous aussi douloureux que pénibles.
Biopsie, drain dans le rein qu’on retirait le lendemain même, sonde urinaire mise et enlevée à deux reprises, prélèvement de liquide lymphatique prétendument sous anesthésie, lesquelles furent dans leur ensemble, plus qu’aléatoires… J’ai également bien dû passer une bonne vingtaine d’échographies, sans compter celles pratiquées sur un petit appareil portable dans la chambre. L’un des éléments qui m’a d’ailleurs marqué, étant le fait que l’on nous prépare le matin à sept heures, pour un examen anodin se passant au bloc, pour nous y descendre vers 19h, n’étant nullement prioritaire, puisqu’il y a toujours des interventions plus urgentes ; en revanche, la biopsie est pratiquée sans la moindre règle d’hygiène par des médecins plaisantant entre eux, alors qu’on nous ouvre le bide à l’air libre. La praticienne qui avait déjà loupé mon voisin, a dû également s’y reprendre à cinq reprises avant d’atteindre et de prélever un morceau du greffon, tapant chaque fois tout autours, prélevant au passage un morceau de muscles, ce qui fut des plus douloureux. En sois, l’examen n’est guère douloureux, ce serait presque l’anesthésie de cette immense aiguille qu’on vous enfonce alors que bien évidemment l’on n’est nullement indolorisé ; en revanche, ces erreurs de « ciblage » au cours de l’examen, se font lourdement sentir les heures suivantes.Bref, ce fut une succession d’examens, d’interventions, parfois deux par jour ; j’étais lessivé, déprimé et pour tout dire, au 36 ème dessous. De plus, si pour la greffe j’avais bénéficié d’une chambre seule, ça n’était pas le cas cette fois ci, deux services étant fusionnés ensembles pour cause de fermeture de lits pour la période du mois d’août. Moi qui serait plutôt du genre ermite… Mais j’eu la chance d’y faire finalement de très belles rencontres qui m’ont rendu moins con et m’ont un peu plus ouvert l’esprit. Mais je redoute, après avoir quitté ma chambre ce week end, de ne tomber avec quelqu’un de moins sympathique, comme ce Monsieur dans la chambre voisine, injuriant son compagnon de chambrée et le personnel médical. Il y a presque quelque chose d’animal, comme une appropriation de territoire de la part de celui qui est déjà en place, lorsque se présente un nouvel arrivant.
Où en sommes nous ce jour ; il se trouve que tous ces multiples examens effectués, doivent être entièrement réalisés, n’ayant pas été faits correctement ; aussi est ce pour cette raison que la néphro souhaitait que je tente autant que possible de récupérer ce week end, les semaines et mois à venir s’annonçant, selon ses termes « Hard » ; par rapport à tout ce que je viens déjà de subir, je me demande comment cela pourrait être pire…
L’éventail de diagnostic reste donc particulièrement ouvert.
Sténose, sonde jj à vie ou quelques semaines ou mois, ablation de la vessie et sonde urinaire à vie, raccourcissement de l’urètre ou bien « m’ouvrir » du côté de mon unique rein gauche d’origine pour y prendre l’urètre collé à la peau, plus gros ; mais depuis trente huit ans, je crains qu’il ne soit quelque peu abîmé » ; bref, tout reste possible, ainsi qu’un problème de clapet ; hypothèse elle aussi un moment « définitivement évincée », mais qui revient soudainement à l’ordre du jour… et surtout, beaucoup, beaucoup d’attente, de douleur et d’angoisse.Aussi n’aurez vous sans doute plus de mes nouvelles pour un bon moment ; je vais enfin vous laisser un peu tranquilles.
Alors, juste pour le fun, une dernière question en signe d’Au revoir :
Est il normal que l’on connaisse des diurèses nocturnes, suite notamment au retrait d’une sonde urinaire ; voilà plusieurs fois que ça se produit et ça m’inquiète aussi profondément que ç’en est humiliant. S’il n’y a aucun rapport avec la sonde urinaire, quelqu’un aurait il d’autres hypothèses à m’avancer, car une fois de plus, les néphros ne semblent guère s’en préoccuper, ce qui me surprend plutôt, puisque précisément, ils axent toutes leurs recherches sur un problème technique urinaire.
Pardon, malgré mes efforts de synthétiser au mieux, de m’être fait aussi long qu’impudique, peut être trop excessif en détails ; mais tout cela semblant bien complexe, il me semblait qu’un minimum d’explications se faisait nécessaire.
Par ailleurs, peut être que d’autres membres de ce forum ayant connus les mêmes genres d’avatars, pourrons me rassurer un peu à ce sujet.
Quoi qu’il en soit, je vous remercie une nouvelle fois de votre soutiens et de vos témoignages d’amitié et vous redis toute la profondeur de la mienne.
A bientôt au plus vite, avec de bonnes nouvelles, je l’espère.
Renaud
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