Le 4e plan greffe pourrait bien être enfin la révolution que les patients attendent !

✅ Après des mois de préparation, le 4e plan greffe 2022-2026 vient d’être rendu public.

✅ Alors que les précédents n’avaient aucun budget supplémentaire dédié, celui-ci prévoit 210 millions d’euros sur 5 ans pour financer des mesures nouvelles et une réelle ambition.

➡️ Objectif : développer de façon assumée le prélèvement multisources, pour contrebalancer la diminution des donneurs potentiels en état de mort encéphalique. Cet effort impliquera notamment la poursuite du déploiement du protocole Maastricht 3, l’intensification de la pratique des prélèvements sur donneurs vivants.

➡️ Pour y parvenir, les ressources humaines vont être renforcées. 150 infirmiers en pratique avancée (IPA) seront mobilisés d’ici à 2026, à la fois au sein des coordinations hospitalières de prélèvement et des équipes de greffe. Le renforcement des audits et de la formation est également au programme.

➡️ Autre changement important : les modalités de financement de l’activité de prélèvement et de greffe vont être adaptées pour les rendre plus incitatives pour les établissements. Dans le même temps, la transparence de l’affectation des financements sera renforcée, afin qu’ils ne tombent pas, comme trop souvent jusque-là, dans le gouffre du budget de l’hôpital.

➡️ Des indicateurs de performance permettront d’évaluer la qualité de l’organisation du prélèvement et de la greffe, de mobiliser les directions hospitalières et de valoriser les équipes qui progressent ou qui se maintiennent à un très bon niveau.

➡️ La présence dans chaque ARS d’un référent prélèvement et greffe permettra un pilotage régional du plan, décliné selon les spécificités de chaque contexte local et de chaque équipe.

La mise en œuvre de ce quatrième plan fera aussi l’objet d’un suivi régulier dans le cadre d’un comité auquel les associations de patients participeront.

Ces mesures devront répondre à l’inquiétant déclin de l’activité depuis 2017, encore amplifiée par les conséquences dramatiques de l’épidémie de Covid19.

✅ Le nombre annuel de greffes à atteindre en 2026 a été fixé entre 6.760 et 8.530 (le plan greffe précédent prévoyait 7.800 greffes pour 2021, tandis que seulement 5.273 ont été réalisées).

✅ Renaloo se réjouit de ces annonces, que nous réclamions avec force, et qui contribuent à donner enfin à la greffe l’ampleur d’une priorité nationale, statut dont elle est supposée bénéficier depuis 2004.

➡️ Renaloo s’est mobilisé depuis environ trois ans pour influer sur le contenu de ce plan, notamment au travers de deux études, sur les modèles européens (et notamment l’Espagne) ainsi que sur une approche médico-économique de la greffe et de la dialyse. L’intérêt de ces travaux n’a pas échappé aux institutions. Nous avons ainsi pu travailler régulièrement ces derniers mois avec les conseillers du Ministère de la santé, de Matignon et de l’Elysée, ainsi qu’avec des représentants de l’Assurance Maladie, qui sera également très impliquée dans la mise en oeuvre du plan. Enfin, différentes personnalités du monde de la transplantation se sont associées à une tribune synthétisant notre vision commune dans Le Monde en décembre dernier. Ce nouveau plan a également bénéficié d’un engagement important de différentes parties prenantes, qui, au travers d’actions complémentaires, ont contribué à ce qu’il marque un réel changement dans la politique dédiée à cette activité en France, dont on espère qu’elle aura les résultats escomptés.