Actualités

Le don d’organes en Norvège

Il convient tout d’abord de procéder à quelques brefs rappels sur la situation politique et géographique du pays. Certaines de ses particularités ont une influence certaine sur les grandes lignes de l’organisation du système de santé – et donc, du don d’organes.
La Norvège est un pays mal connu. Elle ne fait pas partie de l’Union Européenne. Elle est du même coup exclue des congrès européens récemment organisés sur le don d’organes. On ne trouve pas non plus de chiffres concernant le don d’organes en Norvège dans les banques de données européennes. Dans le meilleur des cas, la Norvège est agglomérée à la masse “Scandinavie” dont elle fait partie avec ses voisins Danois et Suédois : difficile d’en dégager les particularités propres !

Concernant les chiffres annuels, on remarque que depuis quelques années la Norvège, avec 15,7 organes transplantés par million d’habitants distancie les autres pays Scandinaves (un peu moins de 12,5). Ces chiffres restent cependant moyens (du même ordre que ceux de la France, par exemple).

La Norvège occupe la façade Ouest de la péninsule scandinave, s’étalant sur plus de 1500 kilomètres du Nord au Sud (soit l’équivalent de la distance séparant Oslo de Rome). C’est également un pays plutôt peu peuplé. Avec près de 4,5 millions d’habitants, la Norvège a une densité de 14 habitants au km2 (à titre de comparaison, celle de la France était de 108 en 1997)(1) . Un pays très étalé et peu d’habitants : ces caractéristiques jouent un rôle déterminant sur la répartition et le fonctionnement du système de santé sur le territoire. L’organisation de la transplantation d’organes en Norvège en découle directement.

Il n’existe en effet qu’un seul centre de transplantation d’organes, situé à Oslo, la capitale. En 1969 le Rikshospitalet, l’hôpital national, effectue 8 transplantations rénales. Depuis, toutes les opérations de transplantation d’organes sont prises en charge par cet unique centre, qui a donc aujourd’hui une expérience de presque trente ans. Par contre, le prélèvement d’organes est lui décentralisé. 27 centres de prélèvement (y compris l’hôpital national, centre de transplantation) sont ainsi répartis dans tout le pays.
Cette organisation est depuis peu supportée par une équipe de 6 transplantasjonskoordinator, infirmiers/ères coordinateurs de la transplantation, qui assurent le lien entre les centres locaux de prélèvements et le centre national de transplantation. Ils sont entre autres chargés de coordonner les opérations de prélèvement des organes disponibles et de transplantation des patients en attente à travers le pays.

Partagez

Plus de lecture

Répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *