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Prélèvements d’organes : une charte pour un changement culturel

3 juin 2003, communiqué de presse du CHU de Montpellier

Sauver des vies ! Améliorer l’état de santé des personnes ! Telles sont les valeurs thérapeutiques unanimement reconnues aux transplantations d’organes et aux greffes de tissus.
En 2001, 3211 greffes d’organes ont été effectuées en France mais, avec une liste d’attente de 6 036 patients, ces interventions sont loin de satisfaire les besoins. Il existe un déséquilibre fort entre le nombre de greffons susceptibles d’être proposés et le nombre de malades en attente de greffes.

Or, l’offre de greffons résulte de l’activité particulière de prélèvement d’organes et de tissus, qui est l’étape initiale essentielle de la transplantation. Pour renforcer cette activité en Languedoc-Roussillon, quatre centres hospitaliers ont décidé d’unir leurs efforts.

Sous l’impulsion de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH) et en adéquation avec la politique de l’Etablissement Français des Greffes (EFG), un réseau a été créé entre les CHU de Montpellier et de Nîmes et les centres hospitaliers de Perpignan et de Béziers : RE-PRE-LAR, le REseau de PRElèvements multi-organes et tissus Languedoc-Roussillon dont la vocation est de soutenir l’action des établissements publics de santé en matière de prélèvement.

Ce nouveau mode de fonctionnement a permis d’augmenter significativement les taux de prélèvements et de greffes : De 1999 à 2001 le taux de prélèvement par million d’habitants en Languedoc Roussillon est passé de 10,5 à 18, 7 dépassant de près d’un point la moyenne nationale : 17,8.

Forts de ce succès, les 4 établissements ont souhaité formaliser leur démarche dans une charte, unique en France, qui témoigne d’un véritable changement culturel. Cette charte est fondée sur une approche globale du prélèvement en tant qu’enjeu de santé publique, sur un encouragement à unir les efforts et à partager les résultats, dans une conception non hiérarchique du travail et selon le principe d’une libre adhésion. La charte a été signée le 6 novembre 2002.

La greffe en France et en Languedoc Roussillon en 1999
Jusqu’ en 1999, le taux de transplantation d’organes et tissus en Languedoc Roussillon se situait dans la limite inférieure de la moyenne Nationale. Cette situation pénalisait les patients. Les délais d’attente de transplantation lourde étaient plus longs et de nombreux patients inscrits sur la liste d’attente décédaient. A ces terribles conséquences sanitaires s’ajoutaient des considérations économiques non négligeables représentées par le coût de la prise en charge de l’insuffisance rénale terminale par exemple.
A cette époque l’activité de prélèvement reposait entièrement sur le CHU Montpellier. Par ailleurs, le manque de sensibilisation et d’information du grand public, induisait un taux important d’opposition au don d’organes : 40% en Languedoc-Roussillon contre 32% au niveau national. En 2001 ce taux a été ramené à 29%.

Après 1999, un réseau de soins s’est activé en Languedoc-Roussillon
A partir de 1999, le CHU de Montpellier, en tant que “tête de pont du Réseau “, a organisé une coopération inter régionale en réseau qui a permis aux CH de Béziers et de Perpignan puis au CHU de Nîmes d’obtenir l’autorisation de prélèvement. Chaque établissement a institué un Comité de Prélèvement, défini des objectifs en matière de recensement et de Prélèvement de donneur potentiel, et mis en place, grâce au plan greffe, le personnel chargé de l’activité de prélèvement.

Depuis 2002 ce réseau s’élargit aux cinq autres établissements publics de santé de la région : les centres hospitaliers de Mende, d’Alès, de Bagnols/céze, de Sète et de Narbonne. Ces établissements sont habilités à prendre en charge les donneurs potentiels et leur famille et à assurer le transfert du donneur dans un établissement du réseau autorisé à prélever.

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