trafic d’organes au kosovo

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  • #15996
    triton
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    Carla Del Ponte accuse des dirigeants kosovars d’être impliqués dans un trafic d’organes
    LEMONDE.FR avec AFP | 13.04.08 | 21h01 • Mis à jour le 13.04.08 | 21h36

    es leaders des Albanais du Kosovo, dont l’actuel premier ministre Hashim Thaci, auraient trempé dans un trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes, affirme, dans un nouveau livre, Carla Del Ponte, ancien procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).

    Dans “La chasse, moi et les criminels de guerre” (“La Caccia”), un ouvrage écrit en collaboration avec un journaliste du New York Times et publié en Italie, Mme Del Ponte explique que M. Thaci et Agim Ceku, premier ministre jusqu’en janvier 2008, les principaux dirigeants de l’UCK, l’Armée de libération du Kosovo qui a lutté contre le régime serbe de Slobodan Milosevic “étaient au courant et étaient impliqués de manière active dans la contrebande des organes”.

    “DES TRACES DE SANG, UNE SERINGUE, DES FLACONS VIDES”

    Selon la juriste, qui a dirigé le TPIY pendant huit ans avant de devenir ambassadrice pour la Suisse en Argentine, près de 300 prisonniers, Serbes mais aussi d’autres nationalités slaves, ont été transportés au courant de l’été 1999 depuis le Kosovo jusqu’en Albanie où ils étaient enfermés dans une prison et où des chirurgiens prélevaient leurs organes.

    “Ces organes étaient ensuite envoyés depuis l’aéroport de Tirana vers des cliniques à l’étranger pour être implantés sur des patients qui payaient. Les victimes privées d’un rein étaient de nouveau enfermées dans une baraque jusqu’au moment où elles étaient tuées pour d’autres organes”, écrit-elle, sans donner de sources précises mais en évoquant la Mission de l’ONU au Kosovo (Minuk) et des “journalistes fiables”.
    Elle rappelle que des enquêteurs du TPIY s’étaient rendus sur les lieux où se seraient déroulés ces crimes en 2003 et avaient trouvé “des traces de sang (…) une seringue, des flacons vides de médicaments dont un utilisé lors d’interventions chirurgicales”. “Comme preuves, c’est malheureusement insuffisant”, conclut-elle cependant. Le ministère des affaires étrangères suisse, qui a jugé la publication du livre inopportune, a demandé à Carla Del Ponte de revenir rapidement à Buenos Aires et de ne pas participer à une opération de promotion de l’ouvrage en Italie.

12 réponses de 1 à 12 (sur un total de 12)
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  • #16003
    Nastia
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    Oui, de nombreux responsables politiques, y compris français, ardents défenseurs du Kosovo libre, ont jugé cette
    publication “inopportune”….

    Cachez ce crime contre l’humanité que je ne saurais voir, car il n’est pas dans le bon camp….

    #16061
    olek
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    C’est dans l’air sur F5 ce soir est consacré au trafic d’organes

    #16062
    Nastia
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    En fait c’est en ce moment- même, et jusqu’à 19H.

    Titre: “trafic d’organes: les réseaux de la honte”. Ils ont parlé pour l’instant du Pakistan, de la Turquie et de la Chine et évoquent maintenant le Kosovo et Carla Del Ponte, exilée en Argentine, pour qu’elle se taise.

    Une femme qui se met à réfléchir et à parler, c’est toujours désagréable…

    #16063
    olek
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    Redif à 22h30 sur la câble et la TNT.

    et l’émission sera disponible sur le site de F5 dès ce soir.

    #16068
    triton
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    on s’intéressé à “d’où viennent les organes” mais j’aimerais savoir dans quel pays ils vont, c’est là qu’il aurait fallu agir

    #16072
    olek
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    J’ai pas vu l’émission en entier mais il me semble qu’à un moment ils ont parlé des pays où “vont les organes” et des receveurs.

    Même si personnellement je suis tout à fait opposé à ce genre de démarches, je peux comprendre le désarroi de certains qui se tournent vers ce genre de pratiques.

    Par contre, il me semble qu’en France le phénomène est limité.

    #16074
    Nastia
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    Ce ne sont pas les organes qui vont vers les receveurs, ce sont les receveurs qui vont vers les organes. Ce sont des Occidentaux, ou riches de tous les pays du Tiers-Monde, qui vont en Inde recevoir des reins d’Indiens miséreux vivants, ou au Pakistan dépecer des Pakistanais qui n’ont pas d’autre source de revenu, ou en Turquie, et là il ne s’agit pas de reins turcs en principe, mais de filières qui font venir les vendeurs des anciennes républiques soviétiques, où règne aussi une épouvantable misère depuis 1989. Dans tous ces cas-là, il s’agit de reins de vivants qui ont désespérément besoin d’argent.

    Le cas de la Chine est particulier: là, on tue un condamné à mort lorsqu’on a besoin d’un organe pour un riche étranger, si bien que la “fraîcheur” est, là aussi, garantie….

    Les filières sont les mêmes en Europe de l’Est que celles qui servent au rapt de jeunes filles pour la prostitution forcée dans les pays riches.

    Et, moi, cela me choque au-delà de toute expression, je trouve ça profondément écoeurant. C’est l’apogée de la marchandisation forcenée de tout, y compris du corps humain. Ils n’ont pas encore marchandisé l’air que nous respirons, c’est la seule “marchandise” qui leur échappe encore. mais ça ne va pas durer.

    #16079
    olek
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    Et, moi, cela me choque au-delà de toute expression, je trouve ça profondément écoeurant. C’est l’apogée de la marchandisation forcenée de tout, y compris du corps humain. Ils n’ont pas encore marchandisé l’air que nous respirons, c’est la seule “marchandise” qui leur échappe encore. mais ça ne va pas durer.

    L’apogée ?? et l’esclavage c’était quoi ???

    #16082
    Nastia
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    Je précise, Triton, que dans le cas précis du Kosovo, on ne sait effectivement toujours pas où ces organes sont allés. D’abord en Albanie, mais où ensuite? Probablement dans un des pays cités plus haut, où l’on dispose d’une solide tradition de mise en contact de riches IRC, de transplanteurs sans scrupules, et de jeunes miséreux prêts à être mutilés pour nourrir leur famille. A moins que les choses se soient faites, là aussi, sur place, ce qui optimise les profits.

    Les prix sont exorbitants, on a parlé hier de 125 000 euros par organe. L’essentiel de cet argent va évidemment dans les poches des filières et des équipes médicales véreuses. Le dépecé, lui, ne reçoit qu’une aumône.

    #16374
    Nastia
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    Ce sujet des trafics de reins sera à nouveau évoqué mardi prochain 20 mai, de 21H50 à 22H35 sur M6.

    Il s’agira cette fois de l’Inde. L’émission s’appelle: 66 minutes, l’enquête: Ici, on vend des reins!

    #17056
    triton
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    Le Conseil de l’Europe enquête sur un trafic d’organes au Kosovo
    LE MONDE | 26.06.08 | 13h47 • Mis à jour le 26.06.08 | 13h47
    LA HAYE CORRESPONDANCE

    ‘Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a mandaté le sénateur suisse Dick Marty pour rédiger un rapport sur des accusations de trafic d’organes – au Kosovo et en Albanie – prélevés sur des Serbes au lendemain de la guerre d’indépendance kosovare de 1999. Dick Marty, ex-rapporteur sur les prisons secrètes de la CIA, devrait se rendre dans la région pour enquêter sur ces accusations telles qu’elles sont “décrit(e)s dans les mémoires de Carla del Ponte”, selon la proposition du représentant russe à l’Assemblée, Konstantin Kosachev, soutenue par 17 parlementaires.

    Dans un livre, publié début avril en italien, l’ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) affirmait avoir enquêté en Albanie sur un trafic d’organes survenu durant l’été 1999. Selon elle, 100 à 300 Serbes auraient été enlevés et déportés par camions du Kosovo vers le Nord de l’Albanie, avec l’appui présumé des services secrets albanais. Selon les sources de la procureure, “des officiers et de hauts responsables de l’UCK (la guérilla indépendantiste albanaise opposée au régime de Belgrade) étaient informés et activement impliqués”. L’enquête du TPIY avait été abandonnée en 2003, faute de preuves.

    Pristina et Tirana rejettent catégoriquement ces accusations. A Belgrade, le procureur de Serbie, Vladimir Vukcevic avait ouvert une enquête, dès publication du livre de Mme del Ponte. Les autorités judiciaires albanaises ont refusé de coopérer à l’enquête serbe, assurant qu’elles ne répondraient qu’à une demande du TPIY. Le tribunal de La Haye n’entend rouvrir aucune enquête close depuis décembre 2004. D’autant qu’à la demande des Nations unies, le TPIY doit fermer ses portes aux alentours de 2010.

    Début juin, le représentant de la Russie au Conseil de sécurité, Vitali Tchourkine, estimait que le TPIY – dont la Russie conteste la légitimité depuis sa création en 1993 – “doit enquêter”. “Quand on aura tout vérifié, on pourra étudier les moyens de juger les personnes coupables de ces crimes épouvantables”, assurait-il. Selon le CICR, près de 2 000 personnes sont toujours portées disparues depuis la guerre de 1999. Mercredi, Dick Marty a aussi été chargé d’enquêter sur les droits de l’homme en Tchétchénie, Ingouchie et au Daguestan.

    Stéphanie Maupas
    Article paru dans l’édition du 27.06.08

    #17533
    olek
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    Mobilisation contre le “tourisme de transplantation”
    LE MONDE | 22.08.08 | 15h19 • Mis à jour le 22.08.08 | 15h19

    Pour la première fois de leur histoire, les principales sociétés savantes médicales directement impliquées dans la pratique des greffes d’organes viennent de condamner solennellement une série de pratiques contraires à l’éthique observées dans de nombreux pays – en particulier, le “tourisme de transplantation”. L’OMS estime que ce commerce d’organes, qui prospère sur des vides juridiques ou sur la corruption, représentait, en 2005, environ 10 % de l’ensemble des transplantations rénales pratiquées dans le monde.

    Le numéro de septembre du mensuel de la puissante Société américaine de néphrologie publiera un texte qui reprend pour l’essentiel celui de la “Déclaration d’Istanbul sur le trafic d’organes et le tourisme de transplantation”, rédigé, en mai, par 150 représentants gouvernementaux et responsables médicaux et scientifiques à l’initiative de la Société internationale de transplantation (TTS) et de la Société internationale de néphrologie. Partout dans le monde, les sociétés scientifiques et médicales concernées adoptent cette déclaration, alors que la communauté médicale spécialisée ne s’était jusqu’à présent guère manifestée sur ce sujet sensible.

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait lancé une initiative proposant, depuis 2005, un programme visant à contrecarrer le développement de réseaux internationaux et commerciaux de prélèvements et de transplantations. “Le phénomène se développe depuis le milieu des années 1990, avec la reconnaissance croissante des avantages thérapeutiques des greffes d’organes et grâce aux progrès des médicaments immunosuppresseurs, de plus en plus efficaces pour éviter le rejet de l’organe transplanté”, précise-t-on à l’OMS.

    Le “tourisme de transplantation” voit des personnes souffrant d’insuffisance rénale en quête d’un rein et des chirurgiens greffeurs se déplacer dans le seul but d’effectuer une transplantation aux dépens de personnes le plus souvent très pauvres et acceptant de vendre l’un de leur rein. Les “cours” varient selon les pays : en Afrique du sud, un donneur de rein rémunéré touchera 700 dollars (470 euros), en Inde, 1 000 dollars (670 euros), en Moldavie 2 700 dollars (1 800 euros), en Turquie entre 5 000 et 10 000 dollars (3 400 ou 6 800 euros), et plus de 30 000 dollars (20 200 euros) aux Etats-Unis, selon des chiffres présentés à une réunion de l’OMS en 2006. Les intermédiaires se rémunèrent grassement : en Colombie, la transplantation d’un rein prélevé sur un cadavre est proposée à 80 000 dollars (54 000 euros), indique encore l’OMS.

    Les chirurgiens qui participent à de tels trafics sont généralement bien connus de leurs pairs. Certains circuits sont bien identifiés, comme celui qui voit des Brésiliens aller se faire prélever un rein en Afrique du Sud, avant que leur organe soit greffé sur des malades Israéliens. Israël vient cependant d’interdire le remboursement par les assurances de ces frais de “tourisme médical” et espère progresser vers l’autosuffisance en encourageant le don de personnes décédées.

    L’Assemblée mondiale de la santé, structure qui réunit tous les Etats membres de l’OMS, s’était saisie pour la première fois de ce sujet délicat en 2004. Elle avait adopté une résolution soulignant que la transplantation était une activité chirurgicale spécifique, qui ne devait pas s’inscrire dans une relation médecin-malade mais être considérée comme un service de la communauté pour la communauté. A ce titre elle devrait être placée sous le contrôle des gouvernements. La résolution de 2004 demandait à l’OMS de fédérer le combat contre de telles pratiques. Quatre ans plus tard, l’adoption de la Déclaration d’Istanbul témoigne d’une évolution notable de la situation.

    Le 13 août, lors du 22e congrès de la Société internationale de Transplantation, organisé à Sydney, Huang Jiefu, vice-ministre chinois de la santé, a ainsi confirmé la création dans son pays d’un réseau national de don d’organes. Il associera la Croix-Rouge chinoise et les autorités de santé. Il a aussi annoncé la promulgation prochaine d’une loi sur la définition de la mort par critères neurologiques, tout en évoquant l’objectif de l’abolition de la peine de mort qui, jusqu’en 2007, fut une source importante de commercialisation de greffons.

    “On commence heureusement, progressivement, à accepter l’idée, à l’échelon international, que les organes humains ne sont pas des pièces détachées, que nul ne peut mettre un prix sur un organe destiné à sauver une vie, observe le docteur Luc Noël, coordinateur de l’unité “Procédures cliniques” à l’OMS.

    Cette évolution ne saurait faire oublier que c’est la pénurie des greffons disponibles dans les pays industrialisés qui est pour l’essentiel à l’origine de ces pratiques. A Chypre cependant, la solidarité îlienne conduit à un très fort taux de dons entre vivants, tandis que l’Espagne dispose d’une quasi autosuffisance grâce aux prélèvements sur donneurs décédés. En France, l’urgence est de développer ceux-ci sur les personnes en situation de mort cérébrale : plus de 13 000 malades sont en attente d’une greffe d’organe et, en 2007, on a recensé 231 décès dus à l’absence de greffons disponibles.

    Jean-Yves Nau
    La Chine, le Pakistan et les Philippines citées en exemple

    Les spécialistes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargés de la lutte contre les trafics d’organes humains se félicitent du fait que trois pays ont, dernièrement, accompli des efforts remarquables afin d’en finir avec ces pratiques condamnables. C’est notamment le cas de la Chine, des Philippines et du Pakistan.

    “Ces dernières années, le gouvernement pakistanais a parfaitement entendu et a répondu aux recommandations que nous formulions sur ce sujet hautement sensible, confie-t-on à l’OMS. C’est ainsi que lorsqu’il était au pouvoir le président Pervez Musharraf avait fait publier une ordonnance créant une autorité de contrôle et interdisant toute forme de commerce dans ce domaine. Les autorités pakistanaises ont été jusqu’à faire détruire au bulldozer des cliniques privées qui étaient connues pour être impliquées dans ces trafics, une initiative critiquée par des responsables islamistes.”

    Pour les responsables de l’OMS, la question est de savoir si les mesures prises en Chine, au Pakistan et dans les Philippines auront ou non pour conséquence de voir se développer de nouveaux circuits dans d’autres pays.

    Chiffres

    43 : nombre de transplantations répertoriées dans le monde en 2005 par l’OMS. Elles se répartissent entre rein (62 129), foie (19 809), coeur (5 313), poumon (3 038) et pancréas (2 654).

    40 000 :
    patients nécessitant une transplantation qui, en Europe, sont sur liste d’attente pour une greffe d’organe. Dix meurent chaque jour faute de greffons disponibles, selon l’eurodéputé chypriote Adamos Adamou.

    80 % :
    pourcentage d’Européens se disant favorables à la carte de donneur, selon l’Eurobaromètre. Seuls 12 % en possèdent une (10 % en France).

    Article paru dans l’édition du 23.08.08

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